Ecrit le 15 juin 2011
Prospection aux anciennes Mines de la Brutz
A l’initiative de Willy Maillard du GNLA (Groupe naturaliste de Loire Atlantique), une journée de terrain sur un site peu inventorié avec les naturalistes du département a eu lieu les 11-12 juin sur le site des anciennes mines de Rougé (mines de fer de la Brutz et bois alentours). La pluie revenue (un peu) et le froid (8° le samedi soir) n’ont pas découragé l’intérêt des passionnés1 venus des sections de Châteaubriant, Nantes, St Nazaire (et même de Chartres !). But de cette sortie : améliorer les connaissances de chacun sur ce site et aussi échanger. Car, souvent, les naturalistes se retrouvent entre personnes de la même discipline. Là se retrouvaient des ornithologues (oiseaux), botanistes (plantes), entomologistes (insectes) et autres spécialistes des amphibiens, des reptiles ... On y a rencontré avec plaisir des anciens professeurs du Collège de la Ville aux Roses de Châteaubriant et des spécialistes de la lande de Moisdon. (a)
La Rousserole effarvate
Riche sortie ! Au Moulin de Rouelle des pièges à papillons (faits avec un drap blanc et de la lumière) ont permis de repérer le samedi soir 15 espèces de papillons. Avec les observations du dimanche, ce sont 35 espèces qui ont été comptabilisées.
Quant aux oiseaux, 55 espèces ont été notées, mais l’engoulevent espéré, qui chante au crépuscule, était déjà sans doute blotti dans son nid. Dès le dimanche matin, vers 7h30, les courageux observateurs ont pu entendre le chant d’une rousserole effarvate. Parmi les oiseaux repérés, certaines espèces sont plus remarquables comme la Bondrée apivore, le Loriot et le Bouvreuil (qui se fait rare).
Les botanistes avaient fait deux groupes : un groupe de spécialistes et un groupe de débutants. « Ce qui est bien ici, c’est que les spécialistes savent se mettre à notre portée. Nous avons appris plein de choses » dit une débutante. Il y avait de quoi : 230 espèces avec bien sûr pas mal de fougères, dont l’opulente Osmonde royale dont les frondes peuvent atteindre deux mètres de haut ! Une plante rare en Loire-Atlantique a été repérée : la Renouée bistorte, plante comestible. La racine ren-flée a la consistance du navet. Les feuilles peuvent être utilisées en potage ou bien, écrasées, elles agissent comme hémo-statique sur les blessures et améliorent la cicatrisation. Une ordonnance de Charle-magne demandait d’en cultiver comme plante médicinale. Cette plante est signa-lée dans les environs de Rougé au XIXe siècle.
A signaler aussi la Listère à feuilles ova-les, pas si commune ! Elle est de la famille des orchidées. Et puis la Fritillaire pintade : devenue très rare, cette plante est interdite de cueillette.
La coronelle lisse
Du côté des reptiles, une couleuvre « coronelle lisse » a été trouvée. Un serpent mince et élégant, de couleur gris métallique, avec des écailles lisses et brillantes, et, sur le dos, un décor fait de points-lignes-rectangles irréguliers. Il existe des couleuvres de cette espèce avec des tons rose/orangés.
A noter aussi la vipère péliade, qu’on trouve dans le nord de la Loire-Atlantique, dans la forêt du Gâvre , les marais de Brière et donc, maintenant, dans la région de Rougé (dans le reste du département on trouve la vipère aspic) . Elle se nourrit prin-cipalement de micro-mammifères comme des souris, des campagnols et des musa-raignes, ainsi que des lézards. Elle peut également parfois se nourrir d’orvets ou en-core de belettes, de taupes et d’amphibiens (grenouilles, tritons et salamandres). Des oiseaux et des araignées peuvent également rentrer dans son menu. L’attrait des œufs peut faire grimper la vipère dans des arbustes et buissons. Venimeuse, cette vipère n’attaque pas l’homme, sauf si elle est surprise et ne peut pas fuir.
Dryopteris affinis
Bien sûr, les naturalistes ont trouvé des amphibiens, tritons et salamandres.
Cet inventaire va venir enrichir les atlas élaborés actuellement sur les insectes, oiseaux, reptiles, amphibiens et plantes. La richesse des terres incultes autour des mines de Rougé, fait souhaiter de nouveaux inventaires, y compris dans les zones actuellement difficilement accessibles en raison de l’envahissement de la végétation.
Ecrit le 22 juin 2011
Opération Forêt Pavée
25 personnes, sur une durée de 13 semaines, ont participé avec Bretagne Vivante au repérage et au sauvetage des amphibiens traversant la route RD 178 entre la Foret Pavée et l’étang. En 2011, 3672 individus ont été capturés vivants dont 2144 grenouilles agiles, 1229 crapauds et 214 tritons palmés. Malgré le dispositif de bâches-barrage, 188 individus ont été écrasés sur la route. A noter un repérage de reproduction de grenouilles rousses.
L’association a animé plusieurs réunions pédagogiques pour faire découvrir les amphibiens, leurs besoins vitaux, l’impact de l’homme sur ces espèces, réfléchir à des solutions pour perturber le moins possible leurs déplacements.
Et pourquoi pas une « maison de la nature » en parallèle à l’activité d’insertion des Mines de la Brutz ?
Ecrit le 22 juin 2011
Bretagne Vivante
Forte de ses 3 000 adhérents, nombreux militants, et une quarantaine de salariés, Bretagne Vivante est une des principales associations régionales de protection de la nature en France. Ses sections locales veillent à ce que les enjeux écologiques soient toujours pris en compte notamment face aux intérêts économiques de court terme. L’association gère plus de cent sites protégés dont cinq Réserves naturelles d’État. Elle est souvent amenée
à réaliser des actions d’éducation à l’environnement. Forte de son expertise, Bretagne Vivante est appelée à participer à de nombreuses activités naturalistes dans près de 200 commissions, comités de pilotage, de gestion ou de suivi. Ses membres actifs s’expriment dans trois publications Bretagne Vivante, Penn ar Bed et L’Hermine vagabonde.
Un groupe autour de Châteaubriant :
contact : 02 40 07 23 30 ou chateaubriant@bretagne-vivante.org
Ecrit le 19 mars 2014
La petite bête
Les coccinelles font le ménage au jardin, les araignées mangent mouches, moustiques et pucerons ailés, les punaises se régalent de pucerons, acariens et petites chenilles, les mille-pattes s’occupent des escargots, les perce-oreilles éliminent les chenilles. Les papillons, les guêpes, les abeilles, les bourdons jouent un rôle essentiel pour la fécondation des fleurs ...
Toutes ces petites ’’bêtes’’ aident le jardinier et évitent l’emploi de pesticides.
Découverte les 22 et 29 mars 2014 avec Bretagne Vivante – 10-18 h Maison de l’Ange à Châteaubriant (rue de Couëré)