Ecrit le 17 août 2011
René Pitz
René Pitz nous a quittés, le 13 août 2011. Son décès n’aura, hélas, pas surpris ses proches et collègues qui savaient qu’il luttait depuis des mois contre une terrible maladie.
Il était ce qu’il est convenu d’appeler un « pilier » du lycée professionnel Etienne Lenoir où il a enseigné l’histoire géographie et les lettres pendant de nombreuses années. Il était aussi un infatigable militant et un représentant des personnels aussi mesuré dans ses propos et ses attitudes qu’il était solide dans ses convictions.
Nous perdons, avec lui, un précieux camarade et, il faut bien le dire, un guide pour bien des collègues déboussolés par le marasme éducatif actuel. Ceux d’entre nous qui l’ont un peu mieux connu se souviendront aussi de sa gentillesse, de son immense connaissance de l’histoire locale, qu’il aimait partager, de son goût pour le cinéma, de son épouse et de ses filles, auxquelles nous pensons aujourd’hui.
Brigitte Duchêne
Brigitte Duchêne est décédée le 13 août 2011. Elle laissera le souvenir d’un professeur de lettres, au collège de La Ville aux Roses, passionnée de littérature (et de poésie, notamment autour de René Guy Cadou), mais surtout passionnée de pédagogie, très soucieuse de l’ouverture et de la réussite de ses élèves, toujours partante pour des animations innovantes. Elle était aussi déléguée syndicale, membre du Conseil d’Administration, attentive à toutes les décisions pouvant affecter la qualité de l’enseignement, aimable mais ferme dans ses positions, un modèle pour ses collègues.
En dehors de son enseignement, Brigitte s’est impliquée dans l’action interprofessionnelle (à la CFDT), a donné du temps bénévolement pour la bibliothèque d’Issé et s’est fortement engagée dans l’association Ar’Muse. Sans oublier la Bretagne : elle militait pour la réunification !
Sa dernière sortie, qu’elle a menée par la force de sa volonté, a conduit un circuit de découverte des œuvres du sculpteur Jean Fréour. Brigitte se souciait aussi du futur rallye d’Ar’Muse, sans négliger bien entendu son mari et ses enfants et petits-enfants auxquels nous pensons aujourd’hui.
Comme nous pensons à tous ceux qui, malades ou accidentés, luttent encore pour une vie meilleure pour eux, et pour les autres.
Ecrit le 22 février 2012
Henri Courtin
Le temps de retraite a été bref : Henri Courtin est décédé à 63 ans, après avoir lutté pendant plus de 10 ans contre la maladie. Sa disparition a beaucoup affecté les travailleurs du CAT « Ateliers de la Mée » dont il s’occupait avec passion.
Un BTS mécanique-dessin industriel, une formation d’éducateur technique spécialisé menée en parallèle avec un poste de dessinateur industriel chez Huard : il est
devenu formateur de personnes handicapées, sensible à leur insertion professionnelle et à leur bien-être (gestion des comptes, ménage et repas, vêtements, hygiène, loisirs, vie affective…) avec accent mis sur l’autonomie.
Ecrit le 21 mars 2012
Un poème pour Françoise
OcéaneL’horizon à l’infiniDessine de grands bouquetsDe fleursGouttes de roséeSur ton frontUn bruissement d’ailesGuide tes pasDouce et fragileTon âme découvreUn jardin qui te ressemblePétri d’amour de souriresEt de fontaines
(Ecrit par Christine Civel pour son amie Françoise Mabilais décédée à 59 ans)
Un hommage à Alain Croix
Alain Croix, tout comme son épouse Michelle, était un homme discret. Professeur dans l’âme, il préparait minutieusement ses cours. Rien n’était laissé au hasard, Rien n’était laissé aux risques de l’improvisation. Par exemple, sur les documents qu’il présentait aux élèves, il avait, d’avance, repéré et noté tous les points importants qu’il voulait leur signaler.
Alain était un homme calme et ce calme en imposait naturellement, c’est pourquoi il n’était ni chahuté ni même remis en cause. Ses anciens élèves disent que ses cours étaient très intéressants.
Dans ce collège agité et chaleureux qu’était La Ville aux Roses, il n’était pas un va-t-en guerre syndical mais il savait ce qu’il voulait. (…) il disait toujours ce qu’il avait à dire, fermement et sans s’énerver. Quand tombaient les réformes,
toujours plus « novatrices » les unes que les autres , il se conformait, certes, aux nouvelles directives, mais les adaptait à sa personnalité en conservant son esprit critique. Adieu Alain.
(Ecrit par ses collègues)
Derniers mots du Poète Yves Cosson
Un poète ne se tait jamais : ses écrits lui survivent. Yves Cosson est-il maintenant au Paradis (s’il existe ?). Lui, sur terre, a découvert l’enfer de la mort. Bergen-Belsen. Fin avril 1945. « Des antichambres de la mort. A même sur le plancher, des rayés moribonds tentèrent de nous parler, enroulés dans des guenilles, dérisoire source de chaleur. Ils nous supplièrent de sortir des cadavres, leurs voisins, amis sans doute, à cause de l’odeur ».
« Devant ce spectacle horrible du monde, est-il nécessaire de se poser la question de fond : l’homme est-il bon, l’homme est-il mauvais (ou méchant) ? On comprendra mon choix définitif. J’ai dénoncé sobrement les horreurs vécues, mais je choisis le signe du Phénix : la vie qui renaît de ses cendres est un pari, une gageure, un défi. A nous les êtres de cœur, revient le devoir de chanter sur tous les tons les merveilles de l’homme, de la vie et de la Création ».
Adieu aux amis disparus
Rude fin d’année 2011Désolation de l’année 2012André et Paule,Brigitte et RenéEt la maman d’YvesLuc-Alexandre et HenriMarie-Louise et Isabelle,Françoise et Alainet Cosson le poète....L’Ankou frappe à tours de bras.C’est le temps des regrets.La peine ravage nos cœurs.Adieu aux amis disparusQu’on a la chance d’avoir connusVivons encore avec les vivantsTant qu’il est temps …Demain nous cueillerons une fleurPour faire renaître le sourire...En souvenir d’eux,Qui aimaient la vie