Ecrit le 13 juin 2012
ABRF , le fond des fonds
Selon l’INSEE, Le taux de chômage a augmenté de 0,3 point au premier trimestre 2012 en France métropolitaine.
En moyenne sur le premier trimestre 2012, le taux de chômage au sens du BIT (Bureau International du Travail) s’établit à 10,0 % de la population active en France (y compris départements d’Outre-Mer).
Pour la France métropolitaine, avec 2,7 millions de personnes au chômage, le taux de chômage s’élève à 9,6 %, tant pour les hommes que pour les femmes.
Il y a « urgence », a commenté le ministre du Travail, Michel Sapin, en ajoutant qu’il « faut agir à deux grands niveaux » : « la croissance et les outils », tels que le « contrat de génération », les « emplois d’avenir » et la suppression de l’exonération sur les heures supplémentaires. Sans attendre la conférence sociale prévue les 9-10 juillet, le gouvernement veut mobiliser tous les « moyens disponibles » pour financer davantage de contrats aidés sur le second semestre et donner des moyens supplémentaires à Pôle emploi.
A Châteaubriant, dans l’entreprise ABRF, les délégués du personnel s’inquiètent : « Que se passera-t-il au retour des congés d’été ? dépôt de bilan ? Restructuration ? Nous sommes dans l’inconnu ». Ils se demandent s’ils vont pouvoir bénéficier du fonds de modernisation des entreprises ferroviaires. Celui-ci, annoncée par Nicolas Sarkozy, président de la République, le 8 septembre 2011 à Belfort, n’a été lancé que le 18 avril 2012. Doté de 40 millions d’euros, il pourra investir, dans le cadre de participations minoritaires, dans des entreprises performantes, « porteuses de compétitivité pour la filière et présentant un potentiel de croissance et de développement en France comme à l’étranger ».
Note du 13 juillet 2012
Aux ABRF, les nouvelles sont toujours inquiétantes .
Les mesures de soutien au fret, annoncées en septembre 2011, n’ont pas été mises en place par le gouvernement Sarkozy.
Pourtant, en 2011, l’entreprise semblait sur de bons rails. Le carnet de commande était plein. Et Éric Vinassac, président directeur général, déclarait même que « l’avenir des ABRF était dégagé ».
Ecrit le 17 juillet 2012
AORF en procédure de sauvegarde
Confronté à un passif de 6,5 millions d’euros, AORF (ateliers orléanais de réalisations ferroviaires) a été placé en procédure de sauvegarde par le tribunal de commerce d’Orléans, le 10 juillet 2012. Il a six mois pour sortir du tunnel.
Ce groupe, contrôlé par Eric Vinassac et Jean-Luc Rémondeau, détient deux usines : les ABRF à Châteaubriant (233 personnes dont 80 intérimaires), et SDH Ferroviaire à Saint-Denis-de-l’Hôtel (Loiret, 120 personnes). Ces deux unités fabriquent, rénovent et assurent la maintenance de wagons de fret. Concurrencées en France par les ateliers de la SNCF, elles travaillent principalement pour le marché allemand.
Or un client allemand a considérablement réduit ses commandes l’an passé, alors que les investissements étaient réalisés pour y répondre. résultat : un passif de 6,5 millions d’euros.
Suivi par le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle, ABRF Industries a refusé le mois dernier une offre de rachat du russe Uralvagonzavod pour un euro symbolique.
La direction présentera des propositions devant le tribunal de commerce d’Orléans le 4 septembre prochain. Rappelons que le fonds de modernisation des entreprises ferroviaires (FMEF), promis par N. Sarkozy en octobre 2011, n’a été mis en place que le 26 avril 2012, au lendemain du 1er tour des présidentielles. Parmi les partenaires de ce projet on retrouve les principaux acteurs du secteur comme la SNCF, la RATP, Alstom et Bombardier. Le fonds de 40 millions d’euros devrait permettre d’investir dans des entreprises performantes, présentant un potentiel de croissance et de développement en France et à l’étranger.
Lire aussi l’article de l’usine nouvelle
La section Force Ouvrière aux ABRF
Note du 10 et du 28 septembre 2012
Les ABRF intéressent les Russes
ABRF repris par des Russes, uralvagonzavod ?.