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(écrit le 27 février 2002)
A la St médard, mon dieu qu’il a plu ...
C’était pas la St médard, c’était la St Pierre Damien, mais il y avait quand même une réunion publique organisée par la municipalité et « l’Atelier du Canal » sur le futur PLU (plan local de l’urbanisme) à la Halle de Béré , le 21 février 2002. Deux-cents chaises étaient sagement alignées. Il s’est présenté une trentaine de personnes dont la moitié d’élus. Mais s’il n’y avait pas grand monde, il y avait au moins une consolation : l’inévitable vin d’honneur avec petits gâteaux et personnel de service. On ne sait plus faire de réunion sans ça à la mairie de Châteaubriant !
Les Castelbriantais « ordinaires » qui étaient là , étaient surtout des agriculteurs inquiets en raison de la fameuse rocade ouest et nord qui devrait couper en deux les plus belles exploitations de la ville.
PLU -PLU tralala
Les responsables du cabinet d’architecture-urbanisme « L’Atelier du Canal » ont fait une présentation générale de ce qu’est un PLU (plan local d’urbanisme) qui résulte de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain), qui est un élargissement du POS (plan d’occupation des sols) et qui vise à promouvoir un développement durable (c’est à la mode), à respecter des objectifs de mixité sociale et urbaine, à coordonner les interventions dans les quartiers et plus généralement l’ensemble des projets d’aménagement intéressant la commune.
Rappelant que « le territoire est le patrimoine commun de la nation », Martine Buron a regretté qu’il n’y ait pas réflexion simultanée sur un SCOT (schéma de cohérence territoriale) au moins au niveau des 19 communes de la C.C.C.(Communauté de Communes du Castelbriantais). Mais à Châteaubriant on pense Châteaubriant et on se fiche pas mal des communes environnantes. Enfin, il paraît qu’elles étaient invitées à une réunion préparatoire et qu’elles ne sont pas venues.
Donc, le plu ...
Les objectifs du PLU (plan local d’urbanisme), tels qu’ils ont été définis par la nouvelle municipalité sont :
– Une dynamique de croissance
– Une offre diversifiée de produits fonciers
et immobiliers
– Une amélioration de l’offre de services et
d’équipements
– La valorisation du centre ville
– L’affirmation du potentiel paysager et du cadre de vie.
On ne peut qu’être d’accord avec ces objectifs qui étaient aussi ceux qui ont guidé l’action de la précédente municipalité.
Dans cette première réunion, l’Atelier du Canal a fait le constat de l’existant, en montrant que Châteaubriant s’est développée dans la vallée de la Chère, à partir de ses origines médiévales.
Selon « l’atelier du Canal » e territoire de la commune de Châteaubriant peut être « découpé » en quatre entités paysagères :
1) Les zones humides (espaces de respiration, lieux de rassemblement, potentiel de qualification identitaire qu’il faudra valoriser). De quelque côté qu’on arrive à Châteaubriant on note la présence d’étangs et cours d’eau
2) Le talus (au sud), là où est établie la zone industrielle principale, qui est une limite urbaine très forte
3) Le plateau nord et ouest, plutôt agricole, avec un urbanisme diffus
4) Le modelé bocager (vallée secondaire autour de Choisel)
Trois ruptures
L’atelier du Canal a relevé beaucoup d’atouts pour Châteaubriant, souligné son intéressant caractère architectural, mais il a regretté trois ruptures :
Rupture de modèles architecturaux : due à l’existence dans le passé d’opérations autonomes sans « gestion des interfaces ». Par exemple, le Boulevard de la République est typique d’un boulevard urbain de qualité mais il se termine par une zone pavillonnaire sans unité.
Ruptures dans le tissu urbain : « existence d’espaces résiduels ouvrant de vastes perspectives non maîtrisées ». Exemple : la trouée du Parking Pasteur
Rupture dans la fonction : la zone industrielle de la route de St Nazaire joue un rôle de façade urbaine, ce qui est au désavantage de la perception que l’on peut avoir de la ville (l’entrée par cette route ne donne pas une bonne image de la ville).
Sociologie et commerce
L’Atelier du Canal a noté qu’il y a à Châteaubriant une forte augmentation des ménages de 1 et 2 personnes, et diminution des ménages de 3 personnes et plus.
et que le taux de satisfaction offre-demande est de
1,11 pour l’alimentation
0,69 pour l’équipement de la personne
0,58 pour la culture et les loisirs
ce qui tend à prouver que la ville est bien desservie en matière d’alimentation mais qu’il manque des équipements et des commerces en matière de culture et loisirs.
Emploi
En ce qui concerne l’emploi, le cabinet d’étude a relevé 7729 emplois à Châteaubriant en 1990 (et 3689 « entrants », c’est à dire personnes venant de l’extérieur pour travailler à Châteaubriant) alors qu’il y a en 1999, 8097 emplois (soit + 4,8 %) et 4632 « entrants ». Ce qui fait dire que Châteaubriant n’a pas perdu son attraction en matière d’emploi, mais qu’un nombre important de personnes sont allées habiter dans les communes extérieures.
Le futur
La stratégie dessinée est celle-ci :
– Un taux de croissance de 7,3 % d’ici 10 ou 15 ans, comme pour le département. Cela peut se faire si l’on bénéficie des retombées de l’aérodrome de Notre Dame des Landes
– 13 946 habitants en 2009, ce qui nécessiterait 522 résidences principales de plus, soit 53 par an (irréaliste ?)
– un accroissement de 418 habitants issus du solde migratoire : cela veut dire 418 personnes qui arrivent, de plus que celles qui partent
– et une augmentation 463 habitants issus du solde naturel : ce qui veut dire 463 naissances de plus que de décès. On en est loin actuellement puisque, en 2001 il y a eu à Châteaubriant 139 naissances et 113 décès, ce qui fait un solde naturel de 26 personnes.
Tous les chiffres et tableaux présentés à cette réunion sont exposés pour une quinzaine de jours dans le hall de la mairie (courez-y vite !). Des réunions ultérieures rassembleront les habitants qui le souhaiteront, pour définir la politique d’aménagement de Châteaubriant qui pourrait justifier une telle perspective de croissance.
Pour l’instant, on n’en prend pas le chemin : en décidant de réduire de 25 % les impôts locaux des castelbriantais, la municipalité va se priver des moyens financiers essentiels pour servir de levier aux actions qu’elle entend mener.