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Ecrit le 31 octobre 2012
lépiote et potiron
C’est l’automne, au plaisir des promenades dans les bois et les prés, s’ajoute pour certains la cueillette, l"identification et la dégustation des champignons.
Il y a peu, dans une allée forestière, j’étais précédé par un papa et ses enfants. Ces trois promeneurs écrasaient systématiquement des champignons appelés coulemelle (qu’on appelle lépiote élevée dans les dicos et potiron dans notre région).
Les rejoignant au détour d’une allée, je fis observer au père son comportement inutile et surtout peu pédagogique. Il ignorait vraisemblablement l’intérêt gustatif de ses victimes et me répondit qu’il faisait ce qu’il voulait au nom de la liberté.
S’il ne parla pas de démocratie c’est sans doute que la notion lui est parfaitement étrangère.
Vous l’avez compris j’aime les coulemelles et j’aime aussi les amanites rougissantes (golmotes). Ces dernières sont très souvent la cible des talons de bottes de promeneurs ignorants, alors qu’elles sont un mets très fin. Leur ressemblance avec une autre amanite qui, elle, envoie aux urgences, leur inflige ce triste sort.
Les champignons méprisés par l’un peuvent réjouir un ramasseur plus averti. Il ne faut pas oublier non plus les mycologues pour qui toute espèce est source d’informations.
Alors quand vous vous promenez, si vous n’identifiez pas une espèce, vous avez deux solutions :
- a) Vous instruire et pour cela il ne manque pas des connaisseurs prêts à partager leur savoir.
- b) Rester ignorants complets, ignorer les champignons rencontrés et les laisser vivre.
Signé : A.Borgone