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Ecrit le 01 juin 2016
La France en souffrance
S.O.S Amitié, plate-forme d’écoute multi media (téléphone, messagerie, chat) anonyme, accueille depuis plus de cinquante ans les appels de détresse de tous ceux, des plus jeunes aux plus âgés, qui ont besoin d’être entendus en France. Tout en préservant l’anonymat des appelants, l’association établit et publie des statistiques à partir de ses écoutes. De cette collecte d’états d’âme sans précédent est né en 2011 l’Observatoire des Souffrances Psychiques, miroir inédit du mal-être, de l’angoisse et de la souffrance des Français.
Envie de suicide
Pour sa 6e édition, qui porte sur les appels reçus durant l’année 2015 marquée par des attentats aussi exceptionnels que traumatisants, l’Observatoire des Souffrances Psychiques fait apparaître une tendance très nette. « J’ai envie de mourir » : le retour confirmé des pensées suicidaires. Après une diminution constante de 2007 à 2013, le nombre d’appels où s’exprime l’envie de mettre fin à ses jours, reparti à la hausse en 2013, continue d’augmenter de manière préoccupante.
En 2015, 12.900 appels à teneur suicidaire sont parvenus à l’association, soit +14% par rapport à 2014.

c’est « la souffrance psychique » qui fait envisager le suicide. La principale raison évoquée par les appelants qui expriment l’envie de mettre fin à leurs jours est la souffrance psychique (50% des appels), loin devant la solitude (19%).
Pour dire que ça ne va pas, on l’écrit de plus en plus. L’ensemble des appels par internet (messagerie et chat) a augmenté de façon spectaculaire en 2015 par rapport à 2014 : + 62% d’échanges par messagerie, + 41 % de conversations par chat. (Les moins de 25 ans représentent aujourd’hui 55% des appels via internet).
Les appelants sont de plus en plus nombreux à préférer évoquer le suicide via le chat (20% des appels internet contre 2,4% de l’ensemble des appels) et sont plutôt des jeunes : pour eux c’est plus souvent un appel à l’aide, qu’une envie de passer à l’acte, alors que c’est plutôt l’inverse pour les personnes âgées comme le montre la comparaison par classes d’âge des « décès par suicide » et « appels suicidaires » qui eux, restent fidèles au téléphone.
Analyse des situations
l’analyse des situations évoquées par les appelants suicidaires en fonction de leur âge est riche d’enseignements :
- - Les problèmes de famille et sentimentaux vécus comme insolubles concernent surtout les jeunes appelants (15/25 ans).
- - La violence (physique ou sexuelle) est surtout exprimée par les très jeunes qui pensent au suicide, et nettement plus par les femmes (2 fois plus) que les hommes.
- - Le sentiment de solitude est nettement plus évoqué chez les personnes âgées qui pensent au suicide.
Les résultats constatés depuis l’existence de cet Observatoire ont incité S.O.S Amitié à développer de manière significative son offre de services afin de répondre à une demande en constante évolution : des créneaux horaires élargis et plus d’écoutants pour accueillir les jeunes sur internet
Plages horaires

Face à l’augmentation des appels des moins de 25 ans sur internet, S.O.S. Amitié continue de développer ses capacités de réponse : extension des créneaux d’ouverture (de 6 heures à 8 heures par jour), augmentation du nombre d’écoutants (+15% en moyenne en un an).
et une mise en réseau des postes d’écoute pour mieux répondre aux appels.
La mise en réseau des associations S.O.S Amitié sur le territoire national a un effet bénéfique significatif sur la capacité de réponse aux appelants. Le résultat est un quasi doublement du temps d’écoute réel. Ainsi S.O.S Amitié met tout en œuvre dans sa mission de prévention du suicide.
Chiffres clés en 2015
En 2015, S.O.S. Amitié a reçu 673000 appels, 1.600 bénévoles se sont relayés de nuit comme de jour dans 50 postes d’écoute
266.000 heures de présence à l’écoute, répondant à près de 2.000 appels par jour.
Des conversations de 18 mn en moyenne.
Autant d’appels d’hommes que de femmes sauf en région parisienne (61 % de femmes).
L’immense majorité (84%) des appelants appartiennent à la classe d’âge dite active (25-65 ans).
« l’angoisse et la violence » toujours plus évoquées. L’évolution soulignée en 2014 se poursuit : augmentation de l’évocation de l’angoisse (11% des appels) et de la violence (3,7% des appels). Une analyse des appels en ÃŽle« de » France avant et après les attentats de novembre 2015 montre l’influence de ces événements dramatiques sur les appelants jeunes actifs (25-44 ans).
Travail, chômage, logement, finances Ces problèmes matériels, de plus en plus souvent évoqués depuis 2012, ne sont pas étrangers à la montée de l’angoisse.
S.O.S Amitié : tél. : +33 (0)1 40 09 15 22, cfc@sos-amitie.com,
02 40 04 04 04 (Nantes) - Site internet de SOS Amitié
Ecrit le 01 juin 2016
Je suis ado, j’appelle mon psy
Le mal être adolescent en 21 questions et 21 propositions. c’est ce que propose Thierry Delcourt, pédopsychiatre à travers son ouvrage « je suis ado et j’appelle mon psy. » Quand un ado ne décolle pas des jeux vidéo. Que faire ? Comment éviter qu’il ne parte à la dérive ? Comment prévenir et combattre l’attraction du terrorisme ?
Aujourd’hui, les adolescents osent consulter d’eux-mêmes un psychiatre car ils ne trouvent nulle part l’écoute qu’ils attendent. Et il suffit d’un rien pour que leur vie bascule : une rupture sentimentale, la recherche d’une nouvelle identité, un mal-être, l’identification à un héros La maltraitance et les actions violentes se développent de plus en plus chez les ados, notamment par les réseaux sociaux qui banalisent ces actes et peuvent conduire les victimes au suicide. Dans un monde en perpétuelle mutation, l’ado a du mal à s’adapter à son environnement et à exprimer son désarroi. Pris dans des contradictions angoissantes, il tente de se frayer un chemin dans une société complexe dont il n’a pas les codes d’accès. Thierry Delcourt, dans son ouvrage, propose des situations concrètes afin que parents et adolescents se parlent, se comprennent et se respectent davantage. c’est un guide pour tous ceux qui font face aux troubles psychiques des ados, souvent masqués par leurs attitudes déroutantes.