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Ecrit le 2 mars 2011
Le crime de Lusanger
A l’aube du XXe siècle, Eustache est parvenu à sortir de sa condition paysanne en devenant garde particulier de la forêt de Domnaiche, tout près de Lusanger. Victime de son devoir, il est mortellement blessé par un braconnier qu’il parvient à accuser avant d’expirer. Mais l’homme mis sous les verrous est-il le véritable meurtrier ? Eustache ne s’est-il pas trompé ? Ou ne l’a-t-on pas trompé ?
Aristide Leprince, journaliste, mi-tintin, mi-Rouletabille, alerté par un correspondant anonyme, va mener son enquête et, fort de son expérience, dénouer les fils de cette étrange affaire.
mémoire familiale et documents d’archives ont donné naissance à ce roman très librement inspiré de la mort tragique, le 23 décembre 1907, d’Eustache Raitière, aïeul de la femme de l’auteur. Celui-ci, Daniel Braud, né dans la région parisienne, et passant sa jeunesse à Abbaretz, s’est passionné pour la petite histoire et notamment pour celle de sa famille. Il vit aujourd’hui à Vertou, près de Nantes
(Le crime de Lusanger,
par Daniel Braud, livre en vente dans les librairies de Châteaubriant)
Eustache Raitière a sa tombe au cimetière de Lusanger. Un calvaire en schiste a été érigé sur le lieu du crime. Il porte le nom de « Calvaire Raitière ». A l’arrière, une plaque disparue précisait le nom du braconnier/tueur : « tué par ...... braconnier ». Cette plaque, a-t-elle disparu ou l’a-t-on aidée à disparaître ?
Une complainte avait été écrite pour rappeler le fait dans les noces et banquets. Le chanteur devait vérifier d’abord que l’assemblée ne comportait pas trop de parents ou amis du tueur. Sinon, le cidre aidant, la bagarre pouvait se généraliser.
Appel aux lecteurs : quelqu’un aurait-il le texte de cette complainte ?
(info A.Borgone)
Ecrit le 23 mars 2011
Une lettre de 1907
Un de nos lecteurs a retrouvé une lettre écrite à St Vincent des Landes le 31 décembre 1907 adressée à Marcel Herrouet au 11e escadron du Train à Lorient. En respectant à peu près l’orthographe de l’auteur, en voici le contenu :
Je t’écrit pour te souhaiter une bonne heureuse année acompagnée de bien d’autres. Nous avons reçu tes cartes qui nous a fait bien plaisir. Nous passion que tu t’en serais venus au premier de l’an ()
Un garde a été tué lundi matin à cinq heures et demi. Il été là quatre gardes attendre les colteurs qui avait tendu des cordes et il est venu un individu nommé E () menuisier à Lusanger, père de 5 enfants. Le garde Raitière c’étant abrivé pour le prendre au colée, il lui a tiré deux coups de fusil un dans le ventre et l’autre dans la gaurge, il l’a presque tué. Ils l’ont transporté chez père Verron. Il a été tiré auprès de la perrier de Chantelou. Il a duré jusqu’à onze heures la matinée et, quand il a été tiré il a dit aux autres gardes que c’était Gui L de Couétou. Ils l’ont pris à souptions. Les gendarmes on été le chercher et l’on amnée au près du mort et il l’on menoter et l’on conduit le soir à Châteaubriant. Le garde l’avait pris pour lui, mais ça n’a pas été l’ontemps sans qu’on trouve la trace de l’assassin, il on été le chercher et lon amnée auprès du défun comme ils été à faire l’otopsie et il leur a dit qu’il l’avait jamais vut si près. Ils on fait la fouille chez à Lusanger, ils on trouvé sont fusil chargé à trois, une canne baillonnette, ils on trouvé tous cela dans la remise dans de la paille o Monssieur curé et ils on trouvé ses effets dans un sac dans une carrier derrier chez lui. Quand il on enttendu Raitière c’écrier, les gardes été de distance en distance. Brencheroy attiré deux coups de fusil sur l’assassin qu’il travercé la piece de la perrier et il l’a pas put le tué il a fait que criblé sont paletot car il été trop l’oin.
Gui L deux jours après a été mis en liberté, il a eut une belle paire de honte. La fusiade été pire qu’à Lorien ce jour là on avait jamais vut cela dans notre pays. Le mondre abriver de tous les côtés à Chantelou pour voir tous cela.
Ils on amenait e à Châteaubriant et bien manque qu’il en sortira jamais il leur a avoué que c’était lui qu’il l’avait fait mais qu’il avait pas fait exprès mais si pour tiré deux coups derant mais il ne sattendait pas que l’es autres garde été là car il l’aurait bien manque mis dans la perrier.
Rien d’autre de chose de nouveaux, nous sommes tous en bonne santé pour le moment et nous désiront que notre l’ettre te trouve de même ; tache de tant venir nous voir.
Ceux qui t’aime
Julien Guinel
Je te jur qu’il c’est passé bien du train à Chantelou depuis un mois. La mère Verron et morte, et Marie Viron a un petit garçon voilà quinze jours.