Ecrit le 17 février 2021
Rage de l’art
Samedi 13 février a eu lieu une performance artistique multidis-ciplinaire à Nantes pour dire « Nous n’acceptons pas que la Culture soit sacrifiée ! ». « Voici maintenant près d’une année que les lieux de spectacle et de cinéma sont fermés à coup d’interdictions administratives. Voici donc près d’une année que les artistes et professionnels du spectacle ne peuvent plus présenter leurs œuvres au public. Faute de travail, nous mourrons. Pour faire face à l’urgence sociale, nous avons posé des revendications simples auprès du ministère de la Culture ; Pourtant, le gouvernement s’entête et poursuit sa stratégie du pourrissement et se rend coupable du marasme qui se profile pour nos professions ».
Jean Giono
Et sur Radio Château, Kristine Maerel lit des textes de Jean Giono, « Le ciel est lavé et son bleu de lessive à des endroits est bleu dur, comme la pure pierre de bleu dans son petit sac ; à d’autres endroits il est blanc comme le drap, et puis, les diverses qualités de bleu, délayé dans l’eau et qui ici se repose, là s’allonge dans les mouvements de l’eau du lavoir en éteignant peu à peu sa couleur, et tout le ciel est comme ça avec une grande propreté populaire et une bonne tendresse ».
à écouter ici :
radio-chateaubriant.com/les-vraies-richesses-de-jean-giono/
Et la semaine prochaine, des extraits de Colette,
Ecrit le 24 février 2021
Sido
« Sido » de Colette est le récit d’une enfance sous la figure tuté-laire de sa propre mère, Sidonie. Par la voix de Kristine Maerel.
« Dans mon quartier natal, on n’eût pas compté vingt maisons privées de jardin. Les plus mal partagées jouissaient d’une cour, plantée ou non, couverte ou non de treilles. Chaque façade cachait un » jardin-de-derrière « profond, tenant aux autres jardins-de-derrière par des murs mitoyens. Ces jardins-de-derrière donnaient le ton au village. On y vivait l’été, on y lessi-vait ; on y fendait le bois l’hiver, on y besognait en toute saison, et les enfants, jouant sous les hangars, perchaient sur les ridelles des chars à foin dételés ».
Ecrit le 3 mars 2021
Les étoiles
Les étoiles d’Alphonse Daudet. L’écrivain meurt en décembre 1897, en pleine affaire Dreyfus, et malgré sa proximité avec Émile Zola, Daudet est farouchement anti-dreyfusard. Son fils léon le deviendra de manière plus intense. Zola prononcera néanmoins son oraison funèbre au cimetière du Père Lachaise. Les étoiles font partie des Lettres de mon Moulin. Une partie celles-ci sont écrites par Paul Arène, écrivain provençal, et surtout nègre d’Alphonse Daudet. Paul Arène a écrit les premiers textes des Lettres, que publie durant l’année 1866, le journal l’Évènement. Lecture par Kristine Maerel du théâtre Messidor.
« Du temps que je gardais les bêtes sur le Luberon, je restais des semaines entières sans voir âme qui vive, seul dans le pâturage avec mon chien Labri et mes ouailles. De temps en temps j’apercevais la face noire de quelque charbonnier du piémont ; mais c’étaient des gens naïfs, silencieux à force de solitude, ayant perdu le goût de parler et ne sachant rien de ce qui se disait en bas dans les villages et les villes »
Ecrit le 10 mars 2021
L’Amant
l’amant de Marguerite Duras, le récit de son enfance et de son adolescence en Indochine française, ce roman aux traits autobiographiques est l’essai d’une analyse de soi-même. Le récit est marqué par deux événements majeurs : la traversée du mékong pour aller à Saïgon où se trouve l’école de la jeune fille ainsi que son séjour là -bas. Pendant son séjour en Indochine, elle tombe amoureuse d’un riche Chinois et vit son premier amour.
Une lecture captivante de Kristine Maerel, du théâtre Messidor