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Trophées ADIC en 2003
Les Trophées de l’ADIC (association des industriels) sont toujours l’occasion de mettre en valeur les entreprises de la région qui se sont distinguées par leur capacité à relever les défis économiques, à innover et à développer une stratégie du service. Pour l’année 2003, coïncidence ou volonté du comité de sélection, les trois entreprises promues exercent leur activité dans le secteur de l’agro-alimentaire, une des filières majeures de la région castelbriantaise.
VIOL Frères : l’entreprise Viol Frères, dirigée par une femme, fêtera bientôt ses 40 ans d’activité à Châteaubriant. Pour elle, la reprise de ce qui restait des abattoirs Bridel après le dramatique incendie de septembre 1999 et après la crise de la vache folle, a été un véritable défi. Dans la période 2000/2003 l’entreprise a créé 90 emplois nouveaux (pour monter à 200 salariés dont une vingtaine en contrats de qualification) et a atteint les 18 000 tonnes de viande de bœuf abattues et transformées (1200 bêtes par semaine). En tout 60 millions de francs d’investissement dont 40 en deux ans (2001/2002). Il n’y a que d’un point de vue social que l’entreprise a encore des efforts à faire. lire plus bas
Mac et Espace Emeraude : l’entreprise MAC (matériel agricole castelbriantais), a été créée il y a 50 ans pour commercialiser les produits Huard sur le marché local. Elle s’est fait reconnaître en outre par la qualité de la réparation agricole, la mécanique et l’usinage. Le directeur actuel est Richard TACHET qui a créé le concept « Espace Emeraude » (92 magasins en France). Avec une centaine de salariés (dont, récemment, quelques femmes) l’entreprise s’est adaptée aux besoins des agriculteurs (matériel pour le travail du sol, vêtements de travail, matériaux de construction, bricolage) tout en gardant son activité de base : tournage, forgeage, vente voire fabrication de pièces de rechange, réparations.
Avec le MAC (matériel agricole castelbriantais) et Espace Emeraude (commerce), l’entreprise vient de créer une troisième unité : MGC (mécanique générale castelbriantaise). La direction de ces trois unités n’empêche pas Richard Tachet de s’engager dans la vie de la Chambre de Commerce et d’Industrie, et même dans le mouvement interconsulaire de Loire-Atlantique. Et cela avec une modestie que d’autres pourraient lui envier.
Kervern (Nozay) : la troisième entreprise distinguée est KERVERN (Nozay). Le dirigeant est un artisan charcutier engagé dans la filière porc, qui a souhaité passer au stade industriel tout en perpétuant des techniques de fabrication à l’ancienne, et en respectant un cahier des charges « produits biologiques » à partir de recettes réalisées avec des produits frais. Avec sa quinzaine de salariés, sa reconnaissance « Bio Label », l’entreprise doit se doter prochainement d’un nouvel outil industriel qui lui permettra de franchir un nouveau palier.
2003 : le bâtiment en vedette
Femmes : peu de femmes sont encore présentes dans le monde professionnel (industriel et artisanal). « Le patron » de l’entreprise Viol est cependant une femme (véronique Viol) et c’est une femme (Marie-Claire Millet), vice-présidente de la Chambre des métiers et elle-même chef d’entreprise (charpente-menuiserie), qui a clôturé la remise des Trophées de l’apprentissage du Bâtiment. Ce secteur reste encore très misogyne d’où l’intérêt de la plaquette « Bâtisseuses d’Avenir » qui présente des métiers au féminin : menuisière, carreleuse, plâtrière, maçonne, plombière, couvreuse, charpentière, électricienne, tailleuse de pierre, conductrice de travaux en maçonnerie, etc.
Jeunes : aux deuxièmes Trophées de l’apprentissage du bâtiment, (dont l’idée a été lancée l’an dernier par célestin Deroche, président de la Foire, lui-même peintre en bâtiment à l’origine), la salle était comble. 53 apprentis ont été distingués (35 l’an dernier) et 45 chefs d’entreprises artisanales. Cela faisait plaisir de voir toute cette jeunesse rassemblée sur l’estrade, décidée à faire reconnaître et valoriser le travail manuel. (hélas, pas encore de femmes !).
Trophées ADIC en 2004
TRIOPLAST, 135 salariés, est une entreprise créée à Pouancé en 1968, rachetée par St Gobain (en 1978), puis par le groupe danois Nyborg Plast en 1991 et ensuite par le groupe suédois Trioplast en 1999. Le tonnage produit et le chiffre d’affaires sont en expansion, 12 millions d’euros ont été investis en 5 ans. L’entreprise réutilise, pour 50 % des produits finis, des déchets plastique qu’elle recycle pour faire des films d’enrubannage, bâches d’ensilage, films pour maïs, semi-forçage, petits tunnels, sacs poubelles et étirage industriel. Caractéristique : une entreprise qui emploie beaucoup de jeunes.
ATELIERS DE LA MEE : il s’agit d’un Centre d’Aide par le travail créé en 1973 par l’ADAPEI (association des amis et parents de l’enfance inadaptée). Au départ 25 places, qui ont été prises petit à petit. Depuis 30 ans les Ateliers de La Mée ont conquis une bonne réputation, et 84 adultes déficients intellectuels y effectuent, après un temps d’apprentissage, des activités variées : montage de stands, nettoyage vitres et sols, affichage municipal, sous traitance industrielle, montage et emballage des pièces, menuiserie, plasturgie, nettoyage des espaces verts et des ruisseaux, restaurant libre service et ... production de pièces de théâtre.
Il s’agit de proposer aux ouvriers handicapés un véritable travail rémunérateur, conçu comme moyen d’expression et de développement personnel, conquête d’indépendance dans les actes de la vie quotidienne. Ce trophée de l’ADIC récompense une entreprise médico-sociale qui vise à permettre à chacun d’être reconnu dans la société. Ce que n’a pas dit le directeur, René Henriquet, c’est qu’il lui est de plus en plus difficile de trouver du travail pour ses salariés : la société actuelle est plus soucieuse de rentabilité que de solidarité.
SDI : sérigraphie décalcomanie industrielle, entreprise créée en 1984 par M. Denieul avec deux salariés, reprise et développée en 1997 par Jean Pierre Elin. Elle pose des marquages, lettres ou logos
sérigraphiées sur une peinture poissante (comme un ruban adhésif) dite « peinture amoureuse ». On humidifie ensuite le papier transfert pour laisser apparaître le marquage qui, par la polymérisation de l’encre sur la peinture, résistera au vieillissement et aux dégradations naturelles. SDI compte maintenant 13 salariés, travaille pour des clients locaux, nationaux (SNCF, Champion, Carrefour) et européens (Chemins de fer belges). Six jeunes ont été formés et embauchés par SDI suite à apprentissage ou contrats de qualification.
Les Trophées de l’ADIC - 1999-2000
Les Trophées de l’ADIC - 2001-2002