Ecrit le 4 décembre 2013
Résistance civile en Palestine
Des personnes du Pays de Châteaubriant se sont rendues en Palestine. Elles organisent une soirée pour soutenir un projet de résistance civile : une coopérative.
Les paysans du Sud de la Palestine (région d’Hébron) produisent du raisin de table et ont du mal à écouler leur production du fait de l’occupation israélienne : prix très bas fixé par les israéliens , blocage des camions aux checkpoints sous le soleil, ce qui fait pourrir le raisin. Donc, en 2006, ils ont décidé avec la participation des groupes locaux de l’ouest, de mettre en place une coopérative de jus de raisin avec une unité de production assez importante, cette coopérative concerne 320 paysans et surtout, elle permet aux familles de vivre de leur production et donc de rester sur leurs terres .
D’une manière un peu rudimentaire, une petite unité de fabrication a été mise en place (pressage du raisin avec fabrication sur place d’un pressoir mobile et acquisition d’un filtre et d’un pasteurisateur). Il a fallu ensuite mettre au point le produit en réalisant des études physico-chimiques avec l’aide d’un laboratoire nantais. À ce stade la production de jus de raisin expérimentale peut commencer avec une quantité réduite la première année.
« Cette phase a permis à nos amis palestiniens de prendre la mesure des contraintes techniques et des défis à relever. Et de vérifier également que les produits fabriqués pourront trouver un débouché ! » dit le groupe.
Le projet est déjà bien avancé , le bâtiment est construit , il reste encore beau coup à faire. « En participant à notre petite soirée, vous pourrez apporter une aide à ces porteurs de projet ». La soirée est organisée avec le comité rennais de France Palestine Solidarité et aussi par des militants qui ont participé aux missions olives 2013 .
Samedi 14 décembre à Soulvache au Manoir de la Grée (route de Martigné-Ferchaud)
- ► 18h Film documentaire : « Route 60, un itinéraire au-delà des frontières »
- ► 19h30 Présentation de la coopérative Al Sanabel
- ► Restauration
- ► 21 h Concert avec Anne Claire : chansons à textes ; Trio Laid : groupe swing manouche
Comité Rennais France Palestine Solidarité 02 23 30 26 93
Le film « Route 60 » (qu’on pourra voir aussi à Châteaubriant le 3 décembre) est un périple poétique dans la vie quotidienne des Palestiniens, en Cisjordanie, montrant à quel point l’occupation pèse non seulement sur l’économie de la Cisjordanie mais aussi sur tous les habitants dont la vie est conditionnée par cette restriction des mouvements, des libertés, des rêves et des ambitions.
Ecrit le 2 avril 2014
On arrête les enfants
500 à 700 enfants palestiniens sont détenus et poursuivis chaque année dans les tribunaux militaires israéliens, certains n’ayant que 12 ans. L’accusation la plus fréquente est le lancer de pierres.
Le 14 mars 2014, les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut le cimetière de Beit Ommar, pendant les obsèques de Badria Abu Maria, et ont jeté des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes, causant des blessures et la suffocation des participants. 31 citoyens ont été blessés, dont l’un d’entre eux sérieusement. Il s’agit d’un garçon de 15 ans, Mohamed Ahmed. On lui a tiré dessus à balles réelles à courte distance. Il a reçu une balle dans la tête et a été emmené à l’hôpital Ahlia de Hébron. Il est toujours dans un état sérieux.
Omar Arafat Isa Zaatiq, adolescent de 18 ans, a reçu une balle dans la poitrine et a lui aussi été emmené à l’hôpital Ahlia par l’ambulance de la Croix-Rouge.
Trois adolescents, âgés de 15 à 17 ans, blessés, ont été emmenés au complexe médical Maaganhm de la ville. Leur situation est stable. Huit autres jeunes hommes et des garçons ont été blessés par des balles en caoutchouc. Ils ont pu être soignés sur place.
Des douzaines d’autres citoyens ont souffert de suffocation en raison du gaz lacrymogène utilisé par les forces d’occupation. Les forces de l’occupation israélienne ont aussi utilisé des « bombes Skunk » (liquide chimique nauséabond) dans des maisons palestiniennes du quartier de l’école allemande pour filles, et ont fait usage de balles réelles, de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes de l’intérieur de la cour de l’école.
Ecrit le 28 mai 2014
Exactions dans la vallée du Jourdain
Le 21 mai 2014, trois jours avant la visite du Pape en Terre Sainte, treize maisons familiales ont été détruites à Abu Al Ajaj et 71 personnes expulsées de ce camp de réfugiés situé à Al Jiftlik, au milieu de la vallée du Jourdain. Selon les accords d’Oslo cette terre a été désignée comme zone C, dans un accord provisoire qui a donné à Israël le contrôle complet de plus de 60% de la Cisjordanie. Le 20 mai, le ministre de l’Economie israélien, Naftali Bennett, a demandé aux forces israéliennes d’annexer unilatéralement toutes les terres ’’Zone C’’ à l’Etat d’Israël.
Le 21 mai, les Forces d’Occupation Israéliennes sont arrivés dans le village à 6h30 du matin, ont fermé toutes les routes menant à la zone, coupé les câbles d’électricité, et les poteaux supports. Ils sont arrivés avec 20 jeeps, 2 bus de l’armée, et 5 bulldozers (environ 200 soldats). Après avoir expulsé les gens de leurs maisons, ils ont commencé la démolition.
Les résidents du camp de réfugiés d’Abou Al Ajaj ont déjà été expulsés de leur village d’origine dans la Palestine historique en 1948. Au cours des 10 dernières années les colons de Massu’a , les plus agressifs de la Vallée du Jourdain, sont à l’origine d’une série de vols de terres violents, à Abu Al-Ajaj. A chaque fois la police et l’armée israéliennes, présentes, ont soutenu l’activité criminelle des colons.
Le pape François a invité dimanche 25 mai les dirigeants palestinien et israélien à prier avec lui au Vatican pour la paix et pour mettre fin à une situation « inacceptable », qu’il a touchée du doigt en se recueillant sur le « mur » en Cisjordanie.