Ecrit le 20 mars 2014
Très intéressante soirée, ce 18 mars 2014, avec La Voie Citoyenne, à la suite des réflexions menées par la liste sur l’économie locale. Pour commencer, Bernard Gaudin a présenté deux cartes de la polarisation des communes, 1990 et 2010, montrant combien, en vingt ans, la zone d’influence de Châteaubriant s’est réduite. « Il est urgent de retrouver une cohérence sur le territoire, d’installer de nouvelles coopération, si on ne veut pas que Châteaubriant se retrouve seule, riquiqui, dans son coin ».
La Voie Citoyenne fait donc trois propositions :
- 1) créer un service économique à la Com’Com’ du Castelbriantais
- 2) conduire une politique offensive en travaillant avec les autres collectivités du Pays de Châteaubriant
- 3) mettre en place un dialogue permanent avec les représentants du monde économique et social.
Philippe Hauray
Philippe Hauray, chef d’entreprise, a alors détaillé les besoins des entreprises :
- - avoir des commandes et des clients
- - adapter les produits à la demande des clients
- - trouver du personnel qualifié (« C’est pourquoi l’ADIC a créé métalogik pour attirer les jeunes vers les sections métallurgie du lycée Etienne Lenoir et former les jeunes dont les Pays de Châteaubriant a besoin »)
- - rechercher de nouveaux marchés
- - travailler en réseau (« comme cela se fait par exemple avec le réseau Apportech qui peut apporter une réponse globale aux besoins des clients »).
Philippe Hauray a ensuite précisé les attentes des entreprises vis à vis d’une municipalité : créer un environnement favorable pour que les salariés soient bien dans leur pays, dans leur cadre de vie ; pour inciter les jeunes à revenir au pays après leurs études ; pour inciter les cadres et leur conjoint(e) à s’installer dans la région. Cela signifie : redorer l’image de Châteaubriant, améliorer les liaisons routières et ferroviaires et le Très Haut débit, organiser des rencontres régulières municipalité/entrepreneurs pour savoir les besoins des entreprises mais aussi pour discuter les projets municipaux.
« Nous ne demandons pas à la municipalité de tout faire à notre place. Nous voulons faire ensemble » a -t-il dit prenant exemple du Forum des métiers, naguère organisé par l’ADIC et dont la municipalité s’est emparée....
« Châteaubriant a des ateliers-relais, il y en a deux beaux à la Bergerie, mais vides, parce que le loyer est trop cher, parce que le bâtiment n’est pas modulable. Les entrepreneurs ne demandent pas d’argent, ils veulent être écoutés et consultés ».
Pour Bernard Gaudin, il importe de s’appuyer sur une économie sociale et solidaire : circuits courts, recyclerie, cuisine centrale, services aux personnes, rénovation thermique des logement, soutien aux associations d’insertion, valorisation des déchets : tous des emplois locaux, non délocalisables.
Arnaud Bourdeau
Arnaud Bourdeau de l’association Trocantons, s’inscrit dans cette économie circulaire : créer de l’emploi, répondre aux besois des populations, prolonger la durée de vie des produits. L’association compte une centaine de bénévoles, ce qui représente l’équivalent de 8 emplois permanents. Le travail de ces bénévoles permet d’embaucher 19 personnes (11 en CDI, les autres en parcours d’insertion). Mille tonnes de produits sont collectés dans l’année, 300 t sont revendues, 550 tonnes sont recyclées, le reste est mis en déchets.
A Châteaubriant l’ESAT (Centre d’aide par le Travail) vient de lancer une écocyclerie (appelée Transfor’Mée) sur le même modèle que Trocantons.
Dans le cadre de l’économie sociale et solidaire, La Voie Citoyenne a aussi fait référence à l’ACPM (Ateliers et Chantiers du Pays de la Mée).
Frédéric Ratouit
Enfin Frédéric Ratouit, l’un des trois co-fondateurs de l’Ouvre-Boites 44, est venu parler de cette coopérative d’activités et d’emploi qui a maintenant 10 ans, une PME (Petite et Moyenne Entreprise) qui compte une cinquantaine d’associés et 230 créateurs d’entreprise. Cette structure collective, de proximité, accompagne les porteurs de projets dans la durée (2-3 ans) pour leur permettre de tester leur idée : l’offre, les prix, la comptabilité, l’administration, la communication, etc.
Elle est basée sur la coopération entre les personnes, et sur la mutualisation d’outils (comptabilité, finances, juridique) et reçoit un soutien des Pouvoirs Publics. Les créateurs sont salariés de l’Ouvre-Boites, leur salaire étant fonction de leur propre activité. Des rencontres régulières (notamment avec un ’’référent’’) permettent de faire le point, de sécuriser le porteur de projet.
Blandine Jus, graphiste au Gâvre, a pu en témoigner : « sans eux, je n’aurais pas pu me lancer dans cette belle aventure ». Depuis 2003, l’Ouvre-Boîtes a accompagné 700 entrepreneurs salariés dans le développement de leur activité.
L’Ouvre-Boîtes a proposé ses services il y a quelques années pour la région de Châteaubriant, mais sans succès pour l’instant. La voie citoyenne, elle, sait l’importance d’une aide à l’accès à l’entrepreneuriat.
Site internet de l’ouvre-boïtes
02 28 216 510
Ecrit le 20 mars 2014
Novembal : refus
La Région Pays de Loire s’étonne de ce que Alain Hunault, a refusé, au nom de la Com’Com’ d’aaccorder un concours financier à l’entreprise Novembal qui prévoit 33,5 millions d’euros d’investissement, maintenant 80 emplois et créant 10 emplois.
[Ndlr : on ne comprend pas ! Ce refus aurait été notifié à la suite d’une réunion de bureau de la Com’Com’ mais n’a nullement été évoqué en Conseil Communautaire !].