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Ecrit le 24 mars 2014
A Châteaubriant : le rouleau compresseur
Le résultat est sans
appel : malgré la
présence de trois listes,
Alain Hunault est le
grand vainqueur, par
écrasement de ses
adversaires.
Maxime Lelièvre, qui
se disait ’’ni droite, ni
gauche’’ a surtout pris
des voix à la gauche.
Celle-ci, fait son plus
mauvais score depuis bien longtemps, malgré une longue et sérieuse préparation.
Et pourtant, dimanche soir, dans la salle municipale retenue pour la circonstance, ce n’était pas l’abattement, mais au contraire la combativité. « Nous avons constitué un groupe cohérent, sincère, honnête. Nous avons prouvé que nous sommes capables de construire un projet et de le porter ensemble. Nous pouvons être fiers de nous » a dit Bernard Gaudin. « Nous continuons cette belle histoire » a dit Marie Humeau. « Nous nous sommes beaucoup investis, nous ne le regrettons pas. La vraie victoire, c’est le boulot que nous avons fait ensemble » . « Moi j’ai la pêche ! » ajoute un autre co-listier.
La liste d’Alain Hunault emporte 27 sièges. La liste Bernard Gaudin aura : Bernard Gaudin, Marie Humeau, Denis Prodhomme. La liste Maxime Lelièvre aura Maxime Lelièvre, Valérie Hamon et Jean Patrick Guyon. Il y a de forts risques que ces trois derniers se fassent récupérer par Alain Hunault. Belle opération !
Maxime Lelièvre n’a pas réussi son projet d’implantation à Châteaubriant. Malgré la présence d’un certain nombre de gens connus, du milieu médical, malgré ses 207 ’’décisions’’, malgré une présence médiatique intense, il n’a pas réussi à enlever des voix à Alain Hunault alors que, s’il s’était positionné clairement à droite, il aurait pu le faire. Il va se trouver désormais en position difficile, rejeté par les deux autres listes.
La liste de gauche a révélé des personnalités, a avancé des idées et précisé comment elle voulait les mettre en œuvre, il lui reste à continuer dans cette voie (citoyenne !). Trois élus, c’est peu, mais si le groupe reste soudé, s’il sait affirmer ses positions et ses idées, il pourra faire avancer les choses. D’ores et déjà ses idées ont été récupérées par la liste d’Alain Hunault ...........
« Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu’il réside dans la façon de la gravir ».... La liste de Bernard Gaudin a crapahuté, s’est accrochée, mais arrivée au sommet de la montagne, elle n’a vu qu’un épais brouillard. Pour Châteaubriant, l’horizon est bouché encore pour six ans. Raison de plus pour préparer l’avenir !
séismes et continuités
Cette élection municipale de 2014 a connu trois séismes, des déceptions, des incertitudes et globalement de fortes continuités.
séisme à Treffieux où la liste d’Elodie Retaillaud s’est noyée dans le Don. C’est en effet à partir des travaux sur la rivière Le Don (menés par le Syndicat du Don) que s’est constitué le groupe « Treffieux sur Don » qui a conduit la liste gagnante autour de René Bourrigaud, en jouant également sur la peur suscitée par les gaz malodorants du Centre des Brieulles, même si, in fine, il a reconnu que ces gaz, certes désagréables, ne représentent pas un danger. Le changement de municipalité est important, il va aussi impacter la communauté de communes de Nozay.
Autre séisme : au Grand Auverné où la liste de Paulette Cruaud a été largement ’’accrochée’’
Troisième séisme : à Vay, où la liste de Jacqueline ségalen (ex-présidente de la Com’Com’ de Nozay) est largement minoritaire.
Des déceptions ? A Rougé où la liste de Jean-Michel Duclos rate la victoire à 16 voix d’écart. déception aussi à Erbray où la liste de Guy Roland, malgré le succès remporté lors de sa campagne électorale, ne fait passer que 4 personnes.
Des incertitudes à Sion-les-Mines où Michel Oriot est en position d’arbitre, après six ans d’implantation comme initiateur d’activités touristiques. S’il s’allie avec l’une ou l’autre liste, il peut espérer une place d’adjoint (c’est ce qu’il vise), sinon ...
Incertitude aussi à Soudan où Bernard Douaud est en position favorable ... si les deux autres listes ne s’allient pas (mais une alliance paraît difficile)
Incertitude également à Issé où la liste de Brigitte Chirade, qui ne s’est déclarée qu’en dernière minute, fait un beau score et se trouve en position d’arbitre. Si elle souhaite faire bouger les choses, elle doit pouvoir négocier avec la liste de Michel Boisseau, notamment en ce qui concerne la gouvernance.
Incertitude enfin à St Julien de Vouvantes où les deux listes sont quasiment à égalité. Qui l’emportera ??
Pour les autres communes on note une grande continuité avec priorité à l’équipe du maire sortant. Cependant le scrutin de liste a permis de faire rentrer de nouveaux élus qui, sans cela, n’auraient sans doute jamais franchi la porte. Ces éléments nouveaux, quelque dérangeants qu’ils seront, apporteront des idées différentes. Le scrutin de liste a permis de faire émerger des personnalités nouvelles dont il faudra tenir compte à l’avenir.
Globalement, sauf dans quelques communes, la fin du panachage au-dessus de 1000 habitants, n’a pas provoqué un afflux de bulletins nuls. Globalement aussi, il ne fait pas bon être candidat isolé : c’est l’échec assuré. Les quelques listes dissidentes, plus jeunes, comme à Louisfert et Petit-Auverné, ont été balayées. Dans notre région vieillissante, on ne fait pas confiance aux jeunes .... Et la situation économique nationale n’a pas favorisé l’émergence d’idées et le succès de listes à gauche.
Com’Com’
La Com’Com’ de Châteaubriant connaîtra peu de bouleversements, notons quand même l’entrée d’élus moins inféodés au rouleau compresseur de Châteaubriant. Sauront-ils se concerter pour peser sur les décisions ?
La Com’Com’ de Derval bougera peu. En revanche le bouleversement est très important à la Com’Com’ de Nozay avec l’arrivée d’élus qui, jusqu’Ã maintenant, étaient plutôt en retrait volontaire (Vay, Nozay) ou de nouveaux élus (Treffieux, Saffré). On ne sait pas dans quel sens soufflera le vent.
Nationalement ? Bof ! La déception est forte : « beaucoup de Français ne comprennent pas, aujourd’hui, pourquoi la politique menée par le gouvernement ne donne pas de résultats plus vite » comme dit Martine Aubry.