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Ecrit le 15 octobre 2014
Yves Daniel en visite à la prison
« Dans le cadre des »Journées Elus Prisons" organisées chaque année depuis huit ans par le GENEPI (Groupement Etudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées) intervenant dans les trois prisons de Nantes (l’établissement pénitentiaire pour mineurs d’Orvault, le centre de détention d’Orvault et la maison d’arrêt de Nantes-Carquefou), les députés Monique RABIN (9e circonscription) , Marie-Odile BOUILLE (8e circonscription) et Yves DANIEL (6e circonscription) se sont rendus à la Prison de Nantes, à la rencontre des détenus, du personnel de surveillance et des conseillers d’insertion. Soucieux du respect du droit dans les prisons, ils ont répondu présents à l’appel de l’association étudiante qui vise à sensibiliser les parlementaires sur la question carcérale en les invitant à user de leur droit de visite des établissements pénitentiaires.
Monique RABIN a débuté la journée par la visite de la Maison d’Arrêt de Nantes-Carquefou, où sont détenus les prévenus et les condamnés pour une peine inférieure à deux ans. Accompagnée par M.PAGE, directeur du Centre pénitentiaire, et M. LANDAIS, Directeur de la maison d’arrêt, elle a pu échanger avec les employés sur l’organisation de l’établissement, appréhender les conditions de détention des détenus et découvrir certaines activités qui leur sont proposées.
L’après-midi, Yves DANIEL et Marie-Odile BOUILLE ont côtoyé pour la première fois le milieu carcéral en se rendant au Centre de détention d’Orvault, qui accueille les condamnés pour des peines de deux ans et plus. véronique SOUSSET, directrice du quartier centre de détention a assuré leur accompagnement. Membres de la Commission des Affaires Culturelles et
Sociales, les deux parlementaires ont souhaité visiter cet établissement qui a la particularité de disposer d’un « couloir culturel » à l’usage des détenus. Ils ont aussi pu rencontrer les agents du Service pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) qui sont en charge de l’insertion et de l’animation culturelle auprès des détenus. " (fin de communiqué)
Encellulement individuel
Le 1er octobre 2014, Christiane Taubira, garde des Sceaux, présentait le budget de la justice pour 2015. Ce fut l’occasion de revenir sur l’objectif de l’encellulement individuel prévu par la loi du 24 novembre 2009 qui s’accompagnait d’un moratoire de cinq ans prenant fin en novembre prochain. Mais actuellement, il manque près de 10 000 places en détention pour répondre à cet objectif. La décision prise : on reporte de trois ans ! Si depuis l’arrivée du dernier gouvernement au pouvoir et la mise en place de la réforme pénale quelques avancées ont été mises en place dans ce sens (suppression des peines planchers, mise en place de la contrainte pénale), le doute est permis. Le Genepi, association étudiante militant pour le décloisonnement des institutions carcérales, regrette ces années de politique répressive qui ont entrainé une augmentation du nombre de personnes détenues à laquelle l’augmentation du parc pénitentiaire français n’a su faire face et reste perplexe face à ce délai supplémentaire de trois ans. En avril 2014, l’ancien Contrôleur général des lieux de privation de liberté Jean-Marie Delarue rendait pourtant un rapport insistant sur l’urgence de cet encellulement individuel.