Morceaux de mémoire
Morceaux d’histoire
A la suite de la veillée qui a eu lieu dans la grange de La Vaidiais, à Treffieux, le 22 octobre 2002 et qui a évoqué la vie sous l’Occupation et la Résistance dans le pays de Châteaubriant , (avec des témoignages en direct d’acteurs de l’époque, des poèmes, des chants), une cassette vidéo a été réalisée., qui restitue toute l’émotion, les textes, les chants de cette soirée exceptionnelle.
Elle est en vente au prix de 20 euros auprès de l’atelier graphique d’Alain Ferron (rue de Bellevue à Abbaretz) - Tél 02 40 87 01 04. Les textes de cette soirée sont disponibles auprès de Gilles Philippot, 8 rue Pierre Gardé - 44170 Treffieux - Tél 02 40 51 40 95
La petite histoire de Mouais
L’association Patrimoine et Culture annonce de la sortie du Tome 2 de la petite histoire de Mouais, au prix de 28 €. Disponible en mairie (02 40 07 73 41)
Apprenti en 1900
par Noëlle Ménard
C’est un témoignage de première main que livre Noëlle Ménard, cette semaine, dans le livre quelle vient de publier et qui s’intitule « 1900, apprenti dans l’automobile ». « C’est la tante Juliette Ménard, 83 ans, qui m’a confié un jour un cahier d’écolier d’un bleu délavé, où son père Alexandre Ménard (1877-1979), relatait ses souvenirs de jeunesse ».
La « chance » du jeune Alexandre, ce fut d’aller à l’enterrement d’une « tante Chevalier » à Candé. La maison Chevalier comportait plusieurs activités : fabrique de meubles et menuiserie, atelier de tapisserie, maison d’antiquités, fabrique de vélocipèdes, cycles à pédalesLe jeune Alexandre, qui venait de passer le certificat d’études avec « un devoir sur l’usage du purin", fut embauché comme apprenti "quatre années sans rétribution » pour apprendre la profession de mécanicien, tourneur sur métaux et sur bois.
Dans ce livre, reproduit texto par Noëlle Ménard (à partir d’un cahier difficile à déchiffrer), Alexandre Ménard explique tout : d’abord la fabrication des bicyclettes, et des tricycles à pédales avec moteur Aster « le démarrage n’était possible qu’en terrain plat avec l’aide d’un homme de bonne volonté, solide et sportif, qui poussait le véhicule », le carburateur qui ressemblait à un bidon de lait de 5 litres, la soupape d’admission, le mélangeur air-essence, l’allumage avec une pile sèche, etc.
Crevé : 7 fois en 50 km
Et puis vient, avec ses 14 ans, la merveille : la "voiturelle" de la maison Decauville.... On l’aura compris, ce livre est à la fois le récit des années d’apprentissage, (à l’époque où les apprentis travaillaient 72 heures par semaine comme les adultes) et l’histoire des premières automobiles : le Vis-à-Vis de Dion, les premières voitures Renault, Peugeot et Serpollet, les premières motos (Hartal, 1902), etc. Dans son cahier d’écolier il raconte ce voyage de 50 km entre Candé et Montfaucon sur Moine, où il creva 7 fois. « C’était, dit-on, une route à clous (de sabots de chevaux) et pour chaque crevaison il fallait soulever la voiture avec un cric rudimentaire, démonter le pneu, repérer le trou, extraire la pointe, râper, nettoyer, réparer la chambre en collant une pièce comme sur une chambre de vélo, remonter le pneu avec précaution sans pincer la chambre à air, et gonfler le pneu à la main ». Il décrit aussi le premier périple de 200 km , en une seule journée, qu’il effectua, avec 6 personnes à bord, dans une voiture Amédée Bollée 1900, qu’il avait lui-même réparée, avec des tubes en acier qu’il avait conçus patiemment, empiriquement, comme système d’allumage. Il avait 16 ans et demi.
La vitre
En dehors de toutes les descriptions techniques qui passionneront les bricoleurs et les inventeurs (ah l’histoire des vieilles roues dentées de l’horloger coupées en petits morceaux pour remplacer la brasure, et des vieux carreaux de verre blanc pilés pour remplacer le borax !), on y trouve des indications sur la vie de l’époque, données par Juliette Ménard et Noëlle Ménard, notamment sur cette aristocratie nobiliaire qui tenait « à tout prix à se différencier du commun des mortels et tenir son rang » « tous demandaient au minimum l’installation d’une vitre coulissante pour séparer le chauffeur et le valet de pied, installés à l’avant, des passagers assis à l’arrière. Quelques-uns exigeaient en plus un téléphone pour donner des ordres aux domestiques sans avoir à ouvrir la vitre ».
Chacun trouvera donc de l’intérêt dans ce livre "1900, apprenti dans l’automobile" texte présenté et annoté par Noëlle Ménard - 110 pages - Editions Siloë - 15 €
Noëlle Ménard à l’Académie de Bretagne
Loire-Atlantique.espace d’espoirs
R. Antoine-et J Lamatabois
Ce livre est un recueil qui rassemble « textes et interviews » dans un éventail très large de formes : témoignages, récits de vie, entretiens individuels ou collectifs retranscrits, synthèse historique, poèmes, etc.(18 € aux éditions du Petit Véhicule)On y lira ainsi des contributions d’une dizaine d’auteurs dont deux de la région castelbriantaise : Etienne Gasche et Michel Prodeau. Le premier a écrit. « Nuits et lueurs au Pays de la Mée », récit épique de la capture d’un héron par un manant au village de la Mare, près de l’étang de Vioreau, au temps de la bataille de Conquereuil à la fin du Xe siècle. Quant à Michel Prodeau il raconte une « Chaude semaine » en cette période du printemps 1950 à Nantes où les militants de la « Jeunesse républicaine de France » protestaient, par des inscriptions géantes sur la voie publique et sur les murs, avec du carbure dilué, pour la paix en Indochine et contre le chômage. Cette semaine-là, une « patrouille d’hirondelles à pédales » leur tomba dessus. Interrogatoire, passage à tabac ... décidément les temps changent, les méthodes restent.
Au delà de la diversité des expressions, la lecture de ce livre est attrayante et vivante, qu’il s’agisse de vies de femmes ou de militants, d’espoirs professionnels ou de révolte ....
Ecrit le 25 juin 2003 :
Marc Girard
Marc Girard, qui fut Directeur du Centre Communal d’Action Sociale de Châteaubriant, vient de publier un recueil de 51 poèmes, « Regards et perceptions des années 1999-2000 », une façon de laisser sur le papier la trace des événements, petits et grands, de ces années-là. Une sorte de journal intime : les Bleus, et la mort du père, le Kosovo et l’Erika, l’intifada et les femmes afghanes, les bottines de luxe du Président du Conseil Constitutionnel et l’accident du Concorde à l’aéroport de Roissy, l’automobile et le téléphone portable, le scandale de l’univers carcéral, la mondialisation, la maladie de la vache folle et les inquiétudes à l’approche des catastrophes annoncées pour l’an 2000 et même « Châteaubriant en devenir ». Deux années d’impressions, de sentiments et ressentiments ...« Ces moments-là sont dans sa mémoire et dans son cahier. En les écrivant il leur donne vie une seconde fois. Il voulait tellement trouver les mots pour ne pas oublier, expliquer, justifier ... et se tourner vers l’avenir avec foi.. Tout ça pour dire ... le besoin d’écrire »On peut se le procurer au prix de 12 € , Marc Girard, 510 Maisons de Kerlann, 44740 Batz sur Mer.
L’évêque est mort, vive l’évêque
par Philippe Gabe
Philippe Gabe, de Châteaubriant, vient de publier un nouvel article dans une revue s’intéressant à l’histoire médiévale. Après l’histoire de Grégoire de Tours (relire La Mée du 7 août 2002), c’est à Guillaume Le Maire qu’il s’est intéressé. Evêque d’Angers de 1291 à 1317, sous le règne de Philippe IV le Bel, il appuiera son souverain dans sa démarche de confiscation des biens des Templiers qui mènera finalement à la dissolution de cet ordre.Mais ce n’est pas pour cela que Philippe Gabe « ressuscite » Guillaume Le Maire, mais pour le livre qu’il écrivit durant son épiscopat « et offre des tranches de vie et des tableaux paroissiaux parfois savoureux ». Ce livre a été publié en 1872 seulement et s’ouvre par la description du rituel funéraire utilisé pour l’enterrement de Nicolas Gellent évêque d’Angers étendu « sur une litière funèbre couverte d’un coussin de soie surmonté de deux pans d’étoffe de soie dorée et joints ensemble, avec la mitre, le bâton pastoral et l’anneau pontifical ». Cortège « plein de respect », et diverses stations, emmènent le corps jusqu’à la cathédrale, porté par les hauts dignitaire de l’église et Gui de Chemillé, seigneur angevin, « second baron de la crosse ». La cérémonie dura un temps infini : à partir du mardi 30 janvier à l’aube, processions, messes, vigiles, tierce, sexte et vêpres se succédèrent, dans une débauche de cierges autour du chœur, du pupitre ou de l’estrade, du maître-autel et de chacun des autres autels, « et en outre avaient été allumées autour du corps vingt-quatre nouvelles torches ». ce n’est que le jeudi 1er février 1291 que l’évêque trouva le repos éternel après trois jours de cérémonies !Le livre de Guillaume Le Maire décrit aussi la coutume et le rituel dans son diocèse, « mettant en scène de simples roturiers, de modestes chevaliers, de pauvres clercs et moines qui côtoient, de l’autre côté du miroir de la société, le haut clergé où les abbés, les évêques et les dignitaires peuvent rivaliser de richesses et de privilèges, et les grands seigneurs, fiers de leurs droits, de leurs territoires et de leur puissance » (article de Philippe Gabe dans le numéro 34 de la revue Histoire médiévale) -http://www.harnois.fr/http://www.harnois.fr
Le Panache en plus
par Eliby
ELIBY, alias Pierre-Arnaud Lebonnois, qui signe régulièrement des dessins dans La Mée, est journaliste parlementaire accrédité auprès de l’Unesco, officier Arts et Presse, fondateur du Conseil National du Civisme, et, à l’occasion, dessinateur-humoriste ! Il vient de faire paraître un livre sur l’Ecole Royale Militaire de Sorèze dont il est ancien élève et qui a fêté en 1983 son tricentenaire. Dirigée à partir de 1854 par le prêtre dominicain Lacordaire, orateur et conférencier de premier ordre, cette école fit de Sorèze, humble village, un foyer de culture monastique puis un centre d’enseignement et de rayonnement sur cette vieille terre languedocienne. Eliby faire revivre cette école : les exercices scolaires, les pratiques sportives, et les années de pension, « dans la discipline de l’Ecole, qu’il s’agisse de la toilette, de l’emploi du temps avare d’inoccupation, des déplacements en silence, des récréations, et de l’imagination débordante des élèves pour échapper aux surveillants ». Avec « le panache en plus » sans lequel « toute action, toute pensée, toute attitude, toute direction existentielle seraient vides de sens puisque dénuées de noblesse d’esprit ». Illustrations de l’auteur : uniformes de l’Etat Major des élèves, de la Garde d’Honneur, des fourragères, blasons, barrettes avec leur signification. En vente à la Librairie Lanoë à Châteaubriant au prix de 18 euros. (tél 02 40 81 03 52)
En vente aussi chez Lanoë, le livre de dessins intitulé « Mine de rien » qui va de la création du monde à l’enfant prodige, en passant par la guerre, les restau du cœur, château-solitude. Des dessins ironiques, toujours tendres, jamais méchants.Livre en vente au prix de 18 € à la librairie Lanoë, Tél 02 40 81 03 52
Contes de Noël
Ecrit le 9 février 2005 :
L’été des mirages
Par Michel Prodeau
Délaissant Erbray et ses carrières de calcaire, Michel Prodeau s’en est allé poursuivre sa retraite dans les Causses, vaste territoire qui s’étend de La Lozère à l’Hérault, du Gard à l’Aveyron. Amateur d’histoire locale, de géologie et de spéléologie, il a bâti un roman qui tient à la fois du récit fantastique et du carnet de voyage.
Un soir, à mi-chemin entre Cassagnes et les Arcs St Pierre, le promeneur rencontre un lézard vert, d’une taille anormale. C’est le début d’une aventure touristico-historique haletante dans les profondeurs de l’aven, au cœur des affrontements des Camisards et des missionnaires bottés.
Y a-t-il quelque sorcellerie dans cette histoire ? Un mystérieux bâton sculpté, un bombardement de cailloux, un détour-retour sur les événements tragiques de 1944, un orage de fin du monde, une marmite de géant, pour finir par une explication toute simple. Simple, vraiment ?
L’été des mirages, Michel Prodeau, 19 €
Les Faïssos, 48150 LE ROZIER
Tél 05 65 60 06 63
Louise Michel
Fille d’un chatelain et de sa servante, Louise Michel reçoit une éducation libérale et une bonne instruction dans une ambiance voltairienne, qui lui permettent d’obtenir son brevet de capacité : la voilà institutrice. Mais elle refuse de prêter serment à l’empereur Napoléon III et ouvre alors une école privée en 1853. Elle écrit des poèmes, collabore à des journaux d’opposition, fréquente les réunions publiques.
En novembre 1870, elle est présidente du Comité de vigilance républicain du XVIIIe arrondissement de Paris. Pendant la Commune, elle est garde au 61e bataillon, ambulancière, et elle anime le Club de la révolution, tout en se montrant très préoccupée de questions d’éducation et de pédagogie.
Dans la nuit du 17 au 18 mars 1871, les troupes du général Vinoy reçoivent l’ordre de reprendre les canons des Parisiens. Mais on avait oublié les chevaux ; et les ménagères ont eu le temps de donner l’alerte. Le comité de vigilance du XVIIIe arrondissement, monte à l’assaut de la butte Montmartre. Et l’on voit alors d’étonnantes manifestations : femmes, enfants, gardes fédérés entourent les soldats, qui fraternisent avec la foule joyeuse et pacifique.
Cependant, le soir, deux généraux, le général Lecomte qui le matin avait donné, sans être obéi, l’ordre de tirer sur les Parisiens, et le général Clément Thomas, qui avait, en juin 1848, décimé les insurgés, sont fusillés, rue des Rosiers. C’est la rupture définitive avec Versailles : Thiers n’a alors que peu de troupes à opposer à la commune, cela ne durera pas. Mais l’occasion est manquée.
Louise Michel fait partie de la tranche des communards la plus révolutionnaire. Volontaire pour se rendre seule à Versailles afin de tuer Thiers, la presse bourgeoise la surnomme alors la Louve Rouge. Faite prisonnière lors de l’écrasement de la
Commune, elle assiste aux exécutions. Comme femme elle échappe à la peine de mort mais elle est condamnée le 16 décembre 1871 à la déportation dans une enceinte fortifiée. Ayant vu mourir tout ses amis, elle réclame la mort au tribunal .C’est sans doute en l’apprenant que Victor Hugo écrit son poème « Viro Major ».
Arrivée en Nouvelle-Calédonie en 1873, Louise Michel date de cette époque son adhésion à l’anarchie, fidèle alors à son idéal, elle doit subir les injustices de ses gardes et de l’administration, elle s’emploie, malgré cela, à l’instruction des Canaques et les soutient dans leur révolte contre les colons.
Après l’amnistie de 1880, son retour à Paris est triomphal. « Un visage aux traits masculins, d’une laideur de peuple, creusé à coups de hache dans le cœur d’un bois plus dur que le granit... telle apparaissait, au déclin de son âge, celle que les gazettes capitalistes nommaient la Vierge rouge, la Bonne Louise » (Laurent Tailhade). Elle meurt en janvier 1905
La vie ardente de Louise Michel.
Par E. Planche, Ed. TOPS
La Patte à Coco
La patte à Coco ?
Elle est cachée
Derrière le rideau
La langue à kiki ?
Elle est partie
Lécher le gâteau
Le pouce à Coco ?
Il est tout prêt
A faire un dodo
Pour le salon du Livre, qui se tient à Paris jusqu’au 22 mars 2006, Noëlle Ménard présente son livre « La Patte à Coco » au stand des Editions Siloé.
« Les enfants le soir, grâce aux histoires et aux rêves, passent du jeu au sommeil » dit-elle.
Le livre La Patte à Coco leur
propose des comptines,
« des histoires à dormir couché »
Des comptines qui tournent autour du sommeil,
avec le nounours qui aime les bruits des étoiles,
avec la lune qui se met en bulle,
avec Alexandre le petit qui fait peur à la nuit.
Pierre Perron a illustré ce livre de dessins aux couleurs très vives.
Noëlle Ménard et Pierre Perron sont membres de l’Académie de Bretagne et des Pays de la Loire.
Livre disponible en librairie à partir du 1er avril. Prix 13 €
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