Ecrit le 31 janvier 2018
À côté de l’étude de textes, il était important d’impliquer les élèves dans la séquence par une activité de production écrite, qui s’est imposée d’elle-même : rédiger le carnet de guerre d’un participant à cette guerre civile.
On dit souvent qu’il est difficile aujourd’hui de sortir les jeunes de leurs écrans et de leurs réseaux sociaux. Cette activité a démontré qu’on peut conjuguer les écrans et la création, et que l’intérêt des jeunes pour l’Histoire mais aussi pour l’invention peut s’avérer remarquable ! En effet, afin de suivre la kyrielle de consignes et de contraintes que je leur imposais, les voilà partis sur tous les sites internet possibles et imaginables, qui pour vérifier que le télégraphe n’était pas coupé à telle date à Tolède, qui pour trouver la photo d’un participant réel à cette guerre afin d’illustrer la carte de combattant de son personnage, qui pour trouver la date où Charles Noguès prenait le poste de résident général du protectorat du Maroc, avec le souci d’éviter au maximum les anachronismes. Certains parents se sont lancés dans l’affaire, en aidant les élèves à façonner un carnet crédible, vieilli, en un mot réaliste. Certains jeunes ont laissé aller leur talent d’illustrateur, parsemant leur carnet de dessins, de croquis, de slogans artistiquement représentés.
Ils ont mis en scène des hommes, des femmes, les uns républicains, les autres franquistes. Ils ont traduit l’ardeur des combats, la force des convictions, la perte d’un ami, d’un père, l’horreur de la guerre.
Le hasard du calendrier a fait que ces carnets m’ont été remis le vendredi 22 décembre, jour de la sortie scolaire, jour aussi où les élections pour l’indépendance de la Catalogne avaient lieu en Espagne (et l’on sait à quel point la rivalité entre Madrid et Barcelone s’est imposée dans cette guerre et n’est toujours pas résolue aujourd’hui). C’est un merveilleux cadeau de Noël qu’ils m’ont offert ce jour-là, que je suis contente de faire partager aux Castelbriantais, car oui nos jeunes ont du talent ! Dernier hasard, mais fort bienvenu, la guerre d’Espagne est au programme d’Histoire et d’Espagnol en Première pour ce premier trimestre 2018. Il s’y sont donc déjà préparés.
Les carnets, qui sont œuvre littéraire et non œuvre d’histoire, dont des extraits sont publiés ici, seront visibles lors de la journée Portes Ouvertes du Lycée Môquet le 3 février, dans la salle de Français.
Laurence Foratier, professeure remplaçante de Lettres
Richard Martin
« MORT : 2 septembre 1938, je commence ce journal pour me libérer de mes plus sombres pensées, ma chère mère vient de succomber de la lèpre. Ô malheureuse, toi qui m’a chéri toute ma vie. Tu nous abandonnes en ce triste jour. Tu ne connaîtras jamais mon gosse.
6 décembre 1938
Ô Marie, si tu savais, tout le mal que l’on me fait ! L’attaque prévue a vraiment échoué, beaucoup sont morts, dont Marcelino. Je n’ai plus espoir, mon frère est encore en vie et Jean est blessé. J’étais en retrait dans cette attaque et je vois encore les soldats alliés à côté de moi tomber un par un. Depuis l’attaque je n’ai mangé qu’un bout de pain. Je ne suis pas bien et je pense que ma vie va finir ici en voulant sauver la cause de mon frère.
J’ai peur dès qu’un coup de feu sonne, dès qu’un canon retentit. J’ai vraiment peur et vraiment je ne me sens pas bien. Je prie tous les soirs mais je ne sais pas si Dieu peut sauver autant de gens que je demande. »
Richard Martin,
par Adrien, Ludivine et Émeline
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Lola Salvador Juan
« Dimanche, 27 septembre 1936
Aujourd’hui fut un grand jour. L’un des plus grands sièges d’Espagne à ce jour, Alcazar, est tombé entre nos mains. Ce fut un combat d’une incroyable violence mais finalement d’un grand soulagement. Nos supérieurs nous parlaient depuis des
semaines de cette ville qu’il fallait faire tomber, et nous avons réussi ! C’est sûrement le combat le plus complexe que j’ai vu, les républicains étaient retranchés dans leur forteresse, et nous avons été obligés de détruire le bâtiment car leur défense était stratégique et efficace. Heureusement, nous avons réussi à libérer les assiégés. C’est donc en détruisant cette forteresse que nous allons ainsi continuer d’avancer vers le centre de l’Espagne.
Lundi, 23 novembre 1936
Je suis épuisée. Nous le sommes tous. Les hommes, les femmes, les petits, les grands, les maigres, les costauds, les républicains, les nationalistes. Tous. Des semaines que nous sommes à Madrid, mais ça ne bouge pas. La ligne de front se stabilise, on ne se déplace plus beaucoup. Derrière moi, les rues du quartier de Carabanchel. Des immeubles, enfin ce qu’il en reste, entre la poussière, les gravats, dus aux effondrements, aux explosions. Tout a changé ici en quelques semaines. »
Lola Salvador Juan,
par Orlane, Anaïs et Steeve
Marcel Lefeur,
« 27 septembre 1936, Tolède
Les nationalistes sont arrivés avec les forces armées à l’Alcazar. Moscardo s’était enfermé avec ses hommes dans la forteresse. Pablo et moi étions en défense autour d’elle. Les troupes de Franco avançaient dans tout le pays. Il était pour nous primordial de faire perdurer cette résistance.
Aujourd’hui, Franco a réussi à libérer Tolède et ses assiégés. La défaite était évidente malgré la défense que nous avons créée. Nous n’étions pas assez nombreux et pas assez armés. Franco était arrivé en force et nous nous sommes vite retrouvés encerclés ; nous devions reculer.
La peur et les pensées qui nous traversent quand nous sommes face à la mort et la possibilité de l’arrivée de celle-ci nous mènent soit à continuer de combattre et à mourir face à l’ennemi, soit à fuir afin de poursuivre la résistance.
Paniqués et révoltés, Pablo et moi ne voulions pas mourir maintenant, pas dans ces conditions, nous voulions survivre et continuer de croire qu’un nouveau monde était possible. Le son des détonations, cette vision de mort autour de moi me hantaient l’esprit et encore maintenant. Pour nos morts, nos âmes perdues... il m’était impossible de mourir. Il m’était indispensable de croire qu’un jour l’Espagne pourrait être un peuple libre consciemment et sans soumissions. Franco veut nous empêcher de combattre, pourtant aujourd’hui nous sommes prêts à tout s’il le faut. »
Marcel Lefeur,
par Laurie, Axelle, Laïs et Gwendoline
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Diego Oliveira
« 21 Octobre
Une journée de plus débutait au front, une journée qui s’annonçait comme les autres ; interminable, fatigante. Mon père et moi partagions un morceau de pain en guise de déjeuner. C’était comme ça chaque jour de « chance » car, parfois on ne mangeait rien avant l’heure du souper. Nous chargeons les armes et chacun se met à position, mon père dirige les opérations. Celle-ci consiste à capturer le plus possible de ces anarchistes. L’opération débute, nous avançons et arrivons de plus en plus près du terrain ennemi. Mon père est toujours devant pour nous donner les instructions. Tout à coup, je vois un, puis deux, puis une dizaine d’hommes qui tentaient en vain de se cacher derrière de minables débris de voitures, tous étaient armés. Je n’ai pas eu le temps de comprendre quoi que ce soit, que je vis mon père tomber à terre sous le coup d’une ou plusieurs balles. Je le portai de toutes mes forces, et l’emmenai à l’arrière, puis le posai à terre et m’agenouillai devant lui, j’essayai de sentir son pouls, aucun. Mon père était mort, ils ont tué mon père !
J’éclatai en sanglots, mon père, mon repère était parti. Soudainement pris d’un élan foudroyant de colère, je pris mon arme, courus au devant de l’assaut et tirai sur trois hommes d’affilée ; un de ceux-ci s’effondra sur le sol, mais le trou rouge que mon arme a fait dans son thorax ne referme en rien celui qui est maintenant présent dans mon cœur. Le colonel me prit par le bras et me réprimanda en me disant que j’étais fou d’avoir agi ainsi, et que j’aurais pu mourir. Ma réponse a été de lui dire que j’étais déjà mort à la minute où ils avaient assassiné mon père. »
Diego Oliveira,
par Marion et Iolanda
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Pedro Sanchez
« 23 juillet 1936 à Oris
Aujourd’hui, après avoir reçu un télégramme de mon ami Esteban Sanchez, qui m’informait du début d’une petite guerre civile, entre des Républicains et des Nationalistes, c’est avec déchirement, que je te quitte, toi ma chère sœur, et notre mère. Je ne pense pas partir longtemps. J’écris dans ces lettres, que tu ne recevras sans doute jamais, tout ce que j’aimerais te dire, mes pensées, pour que tu sois toujours auprès de moi.
Le 08 août 1936 à Barcelone
Aujourd’hui un autre avancement dans cette guerre qui touche notre beau pays et m’éloigne de toi : les frontières ont été fermées, je sais que tu es partie en France avec maman dans l’espoir d’y échapper et je ne t’en veux point. Cette guerre commence à prendre de plus en plus d’ampleur, et je commence à m’inquiéter : jusqu’où devrai-je aller pour défendre mes idées ? Tuer quelqu’un ou simplement manifester ? Je te laisse ma chère sœur ainsi que mes idées noires. »
Pedro Sanchez,
par Céline, Laura et Pauliana
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Yasmina Saïd,
« Le 19...936
Un mois que je cherchais désespérément Abdel. Je recevais presque toutes les deux semaines les nouvelles de ma famille restée au Maroc. Mon père s’inquiétait pour moi du fait que j’étais dans un pays en conflit. Dans toutes ses lettres, il me demandait si j’avais des nouvelles de mon cousin, à chaque fois je répondais négativement. Il me donnait des nouvelles du Maroc, un Français nommé Charles Noguès prenait le poste de résident général du protectorat. Il me racontait que ma grand-mère était triste et que je lui manquais beaucoup puis dans son enveloppe il me donnait une photographie de ma famille, sans le savoir ils me donnaient la force et le courage de retrouver Abdel.
Espagne, 23 novembre 1936
Aujourd’hui est un grand jour pour moi. Le groupe d’anarchistes que j’ai intégré bien que je sois toujours contre leurs idées et manières d’agir, a décidé de passer à l’offensive. Nous allons donc, si le plan se déroule comme prévu, tuer ou blesser un maximum de franquistes. Pour prouver mon engagement, ma détermination et ma loyauté à mon parti, je vais devoir, moi-même, poser une bombe, là, bombe qui va ôter la vie de plusieurs personnes, pour exprimer et transmettre un message et des idées auxquelles je n’adhère pas. Seulement, je suis contrainte de remplir [ma mission], ou, si j’échoue, je serai sûrement exclue du parti et toutes mes chances de retrouver mon cousin s’envoleront en vain... »
Yasmina Saïd,
par Rachelle, Loane, Océane et Angela
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Joaquin Santos
« 19 septembre 1936
à Gérona, près de Barcelone
Aujourd’hui j’ai reçu une convocation de la part de Luis un camarade de mon père, il me demande de les rejoindre eux, les communistes. Je débute ce journal car je veux garder une trace de ce que représente pour moi le combat de mon père, lui rendre hommage et je l’espère, la possibilité d’envoyer de l’argent à ma mère et mes sœurs. Luis me dit que je dois les rejoindre au point de rendez-vous à Cordoba. J’espère que la section est constituée d’hommes courageux et déterminés à vaincre les anti-républicains. Pour moi, ce combat est autant personnel que politique. No Pasaran !
25 novembre 1936
entre Madrid et Cordoba
Ce que j’ai vu ces derniers jours était atroce, ce n’était que feu, sang et sirène d’avertissement de bombardement. Voir tous ces corps de civils et de combattants déchiquetés ou bien encore démembrés. Les conditions étaient très rudes, entre le froid et le vent, les mains, sur les armes glacées, crispées en permanence, prêtes à tirer au moindre cri des nationalistes. C’est vrai, nous n’étions pas véritablement prêts, seulement de jeunes garçons lâchés dans ce parc, ne sachant plus où nous étions. Nous sommes peu à avoir survécu au combat, nombreux sont les prisonniers nationalistes. Cette bataille m’a touché au plus profond de moi-même, mais elle me rend plus fort pour la suite. »
Joaquin Santos,
par Maïlys, Héloïse et Lou-Anne
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Alejandro Gomez
« J’ai arrêté de compter les jours
Il y a cet homme dont tout le monde parle ici, le chef des nationalistes dit-on : Francisco Franco. Il paraît qu’il fait trembler quiconque croise son chemin. Je ne comprends pas pourquoi, ce n’est pas son crâne dégarni, sa minuscule moustache ou encore ses petits yeux fourbes qui me feraient frémir.
Les soldats ne doivent pas être bien courageux de leur côté. Chez moi, chez nous, la peur n’existe pas, c’est une légende, un mythe inventé par les faibles pour ne pas se sentir inférieur. Moi lorsque je combats c’est seulement la rage qui s’empare de moi.
- Carnets réalisés par les élèves de première ES et L du Lycée Guy Môquet Châteaubriant
Février
Pablo est mort.
Lorenzo est mort.
Antonio est mort.
Marco est mort.
Alberto est mort.
Diego est mort.
Eduardo est mort.
Ma compagnie est morte. Me voilà seul. Même si je crois, j’ai toujours été un peu seul. Pablo, mon vrai seul allié, est mort sur le front tel un héros. Il s’est d’abord pris une balle dans le bras gauche. Mais malheureusement ce n’est pas tout. En rentrant dans Madrid, une bombe a explosé, il a perdu les deux jambes. Au début je pensais qu’il allait s’en sortir. Lorsque je l’ai vu allongé, inconscient sur le sol boueux, je me suis empressé de le rejoindre. Je me souviens parfaitement de ses dernières paroles. « Sois fort Camarade ! N’oublie pas qui tu es, d’où tu viens. Fais ce que tu crois juste, je compte sur toi ». Puis il s’est éteint là, son corps livide reposant sur le sol. »
Alejandro Gomez,
par Lucie, Maria et Clara
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Trinidad Bartholomes et Lulu,
« 3 décembre,
Enfin ! Quel bonheur de tenir ma plume à nouveau ! Je n’ai point écrit depuis longtemps, mais je devais me tenir à carreaux... La police franquiste, après l’attentat qui a mieux réussi que tout ce que j’aurais pu imaginer dans mes rêves les plus fous (huit morts, les huit policiers ; quatre blessés, des passants malchanceux) a entrepris de bloquer tous les trains en partance de Saragosse ; j’ai dû desperdirse a la francesca, rentrer à dos d’âne, en coupant à travers la Meseta ; enfin, après une semaine d’un éreintant voyage (essayez de voyager sur le dos de n’importe quel animal, vous verrez !), je suis arrivée au port. Un attroupement inhabituel sur les quais m’apprit que la Police Nationale avait mené, à plusieurs reprises, des assauts dans la ville, à cause d’un prospectus prétendument trouvé sur les lieux de l’attentat (je soupçonne fort la police d’avoir inventé cette preuve afin de rendre légitime tout ce capharnaüm, car le fait que la ville soit un repère d’anarchistes n’est qu’un secreto a voces). J’ai donc dû supporter la présence d’un hijo de lutte de policier en haut de ma rue, pendant plus de 3 mois... Il n’est parti qu’hier... Les forces de Franco ont l’air de craindre quelque chose, mais quoi ?
14 mars
J’ai peut-être délaissé un peu ce carnet, mais je puis le justifier : les forces anarchistes y sont pour quelque chose dans le départ de la police le 2 décembre 1938 dans la ville ; elles ont réalisé l’attaque de la plus grande ampleur que j’ai jamais vue. Le 3 décembre sur le coup de neuf heures, un gigantesque coup de canon, tiré depuis un bateau dans le port, résonna dans toute la baie. Sur ce, des dizaines de camions démarrèrent partout dans la ville, et une clameur monta des rues : ¡Viva la Muerte, Viva la Muerte¡ A travers les passants totalement dépassés qui tentaient juste de faire leur marché, couraient des milliers de jeunes gens, fusil au poing, qui tiraient en l’air et lançaient des tracts ; et de je ne sais où, une musique envahissait nos oreilles et nous enhardissait le cœur. De ma fenêtre, je les voyais, il ne me fallut qu’une seconde pour sortir les rejoindre. Ainsi, un vieil homme me donna l’un de ses fusils, et nous avons continué à marcher, marcher sans but précis mais un but collectif.
« Je suis Lulu, c’est moi qui écris ces dernières lignes. Je perpétue ici la mémoire de Trinidad, et je me permets d’imiter sa plume ; et j’écrirai ceci : certes, nous avons perdu. Oui, Franco est notre chef désormais, mais jamais je n’oublierai celle qui fit mes moments de guerre les plus intenses. Après ta mort, nous avons pleuré. À vrai dire, nous étions atterrés, même ceux qui ne te connaissaient pas, mais qui savaient ce que tu avais fait. L’homme au fusil s’est donné la mort ensuite, et nous avons brûlé son cadavre. Sache, ma chère amie, que ton carnet, d’ici peu, sera enfoui ici même, sur la place même où tu es morte, et que jamais une plaque ne sera posée, jamais un hommage ne sera rendu, et jamais ton image ne sera glorifiée, tu n’aurais pas aimé. Je pleure lorsque j’écris, mais je souris aussi, car, comme tu le sais si bien : ¡Viva la muerte¡ »
Trinidad Bartholomes et Lulu,
par Eugénie et Benjamin
CARNET DE GUERRE
D’UN PARTICIPANT À LA
GUERRE CIVILE ESPAGNOLE 1936
Consignes
Vous travaillerez par groupes de deux ou trois personnes. Vous rendrez votre carnet le vendredi 22 décembre. Ce jour-là, chaque groupe lira sa production en classe, puis l’enseignante ramassera les carnets afin de les évaluer.
Vous présenterez un travail écrit à la main, par souci de cohérence. Vous pouvez illustrer le carnet de dessins, croquis, schémas, et le décorer à votre convenance en prenant soin d’éviter les
anachronismes. La longueur minimale attendue est d’une dizaine de pages pour un carnet de format cahier scolaire et pour une écriture de taille raisonnable. Longueur maximale d’une vingtaine de pages.
Instructions :
1) Choisissez le camp de votre personnage : républicain ou antirépublicain. Pour les républicains, précisez la sensibilité politique du personnage : plutôt communiste, plutôt anarchiste, ou bien neutre politiquement mais simplement engagé pour la République.
2) Définissez votre personnage : son nom, son âge, son sexe, sa nationalité, son origine sociale et familiale, son portrait physique et psychologique (qualités, défauts), les raisons qui l’ont poussé à participer à cette guerre civile. Ces éléments sont importants pour la cohérence de votre travail. Utilisez cette présentation pour la première page du carnet, où figurera une sorte de carte d’identité de votre héros/héroïne.
3) Temps et lieux : définissez la période pendant laquelle le carnet est écrit. Vous pouvez travailler sur une période d’un mois ou de plusieurs mois. Définissez les dates de début et de fin de votre aventure. Déterminez aussi le lieu de l’action : Barcelone ? Un petit village ? Une zone catalane ?
4) Rédigez le carnet de guerre de votre personnage en prenant soin d’utiliser toutes les formes de discours : passages narratifs (raconter un événement), passages descriptifs (décrire un lieu, une personne, un objet), passages explicatifs (expliquer le fonctionnement d’un objet ou le plan de déroulement d’une action par exemple), passages argumentatifs (le personnage prend position pour ou contre quelque chose et donne des arguments et éventuellement des exemples pour défendre ses idées).
Votre carnet comprendra au moins un passage au discours rapporté : il ne peut pas y avoir de dialogue, le personnage doit donc rapporter les paroles qui lui ont été dites (« untel m’a dit que.... », « le capitaine m’a demandé si... » etc). Vous ferez participer votre personnage à un grand événement de cette guerre, soit qu’il imagine comment cela se passera, soit qu’il raconte comment cela s’est réellement passé, soit les deux.
A vos plumes !