Ecrit le 16 mars 2020
c’est pire que la guerre, toute la population est mise en pénitence. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé samedi soir 14 mars la fermeture dès minuit de « tous les lieux recevant du public non indispensables à la vie du pays » pour freiner la pandémie de coronavirus.
Les quelque 2 100 cinémas du pays (pour près de 6 000 écrans) ont donc fermé leurs portes jusqu’Ã nouvel ordre, au même titre que les salles de spectacles, les musées, les restaurants, les bars ou les discothèques. Les nombreuses sorties de films prévues mercredi 18 mars (dont L’ombre de Staline, d’Agniezska Holland, Benny, de Nora Fingscheidt ou encore le documentaire Le capital au XXIe siècle, de Justin Pemberton et Thomas Piketty), sont donc reportées à une date indéterminée.
Vive les activités culturelles à la maison !
Noble initiative que celle de Mathieu Persan, graphiste de son métier, qui diffuse sur les réseaux sociaux une affiche de sa conception pour convaincre chacun de limiter ses sorties. « Travaillez, lisez des livres, regardez des films, jouez à des jeux vidéo, dessinez, réfléchissez (...) » énumère l’affiche, avant d’imposer un slogan simple : « mais restez à la maison. Ça n’a jamais été aussi facile de sauver des vies » .
Selon Le Point, l’édition 2020 du Festival de Cannes, prévue en mai prochain, ne devrait pas avoir lieu. Pour étayer cette information, le site de l’hebdomadaire cite un membre du conseil d’administration de l’organisation qui indique qu’il « sera très difficile, pour ne pas dire impossible, de sélectionner des films venus de Chine, de Corée, d’Iran, d’Italie et sans doute d’une cinquantaine de pays, sachant que les acteurs et réalisateurs ne pourront pas se déplacer ». Pour les mêmes raisons, la tenue du Marché international du film, qui se tient en parallèle du Festival, s’avérerait tout aussi complexe à organiser. Mais d’après Le Point, et c’est un gros « mais », la décision définitive sera arrêtée le 15 avril, puis annoncée le lendemain « lors de la conférence de presse qui devait dévoiler les films sélectionnés ». Une échéance dont toute la profession du cinéma connaissait déjà l’existence.
La montée en puissance du télétravail, souhaitée par le gouvernement, risque de faire grimper en flèche la consommation de bande passante sur Internet. Une hypothèse prise très au sérieux par le secteur des télécoms, qui s’attend en outre à une surconsommation des services en ligne grand public, à commencer par le streaming vidéo, lui aussi très vorace en matière de débits. Un match qui pourrait bien se retourner contre Netflix et ses concurrents.
Interrogé par 20 Minutes, Michel Combot, directeur de la fédération française des télécoms, indique que les opérateurs pourront si nécessaire « par exemple baisser la qualité de la vidéo pour les usages grand public et donner la priorité aux usages professionnels. Nous savons le faire ». déjà que chez nous il y a peu de débit ça ne va pas arranger les choses !
Les cafés, les restaurants doivent aussi fermer, immédiatement entraînant des pertes sèches pour les restaurateurs, du chômage pour les salariés, et encore une fois des citoyens mis en pénitence ! Il reste une distraction : voir le défilé des gens qui vont voter aux municipales.
Ecrit le 16 mars 2020
La bonne excuse
Le virus est la bonne excuse pour pouvoir cacher la crise économique et financière sur le point d’arriver, pour faire exploser les nombreuses bulles financières qui ont de nouveau été créés depuis 2008, dix fois plus fortes encore, à cause des exactions financières criminelles autorisées par le système politico-financier mondialisé.
Par « chance » on a un virus qui arrive et c’est une aubaine pour la finance et les États tous dans le même camp des 1%, pour dire que la crise économique due à la pandémie est une catastrophe et qu’il faut sauver le système économique et financier. Cela, en précarisant encore plus les peuples comme pour celle de 2008 !
L’effondrement des cours boursiers a eu lieu lundi 9 mars et s’est renouvelé le 12 mars, combinant le virus avec une guerre pétrolière. Anticipant une chute des profits des entreprises et de leur valeur boursière, les investisseurs sur les marchés financiers vendent massivement leurs titres, et leurs anticipations deviennent autoréalisatrices. Le risque désormais : voir éclater des bulles sur des actifs qui ont été surévalués. La crise financière de 2008, en tout cas, est dans tous les esprits.
Mais le 13 mars partout en Europe, les indices accéléraient en début d’après-midi, regagnant une partie du terrain perdu la veille. A Paris, le CAC 40 bondissait d’environ 8 %, au lendemain de la pire chute de son histoire.
Pour l’économiste Thomas Piketty, le Covid-19 est l’arbre qui cache la forêt. Il rappelle à quel point « on est en retard sur la question des risques environnementaux et sociaux, qui ne se voient pas de la même manière qu’une épidémie, mais dont on sait à long terme la gravité ».
Eviter la dépression collective
Dans l’immédiat, une crise économique de grande ampleur, si elle n’est pas à exclure, est cependant évitable si les politiques publiques, au niveau européen, luttent contre la dépression collective. c’est peut-être le moment de reparler de cette « monnaie hélicoptère », du pouvoir d’achat donné, sans contrepartie, à chaque famille pour faire repartir la confiance et la consommation.
Le patron de la banque publique d’investissement Bpifrance, Nicolas Dufourcq, a estimé qu’il fallait mettre en place un « pont aérien de cash » c’est-Ã -dire des crédits et une garantie pour soutenir les entreprises mises en difficulté par l’épidémie de coronavirus. Il a mentionné particulièrement les secteurs de l’hôtellerie, de l’événementiel ou encore les autocaristes.
Mais n’oubliez pas les associations, n’oubliez pas non plus les simples citoyens qui, eux, sont la vraie richesse d’un pays par leur travail, par leur envie de sortir du marasme. Il n’y aura pas reprise économique rapide sans soutien aux citoyens.
Fausses nouvelles
Avec le coronavirus, comme en bien d’autres circonstances, les fausses nouvelles prospèrent et se développent sur les réseaux sociaux. On ne sait pas à qui se fier puisque les spécialistes eux-mêmes ont des avis divergents. La mise au point d’un vaccin est encore à l’étude mais aucun vaccin n’existe contre les fausses nouvelles !
On se demande pourquoi les instances gouvernementales ne se saisissent pas des réseaux sociaux pour faire passer leurs infos en matière de santé !
Une règle de précaution : « Tous ceux qui combattent la maladie supplient l’ensemble des Français d’appliquer les mesures annoncées » dit Martin Hirsch, le directeur général de l’aP-HP.
s’informer : Un site actualise chaque jour le nombre de cas de coronavirus à travers le monde. Il comptabilise aussi les personnes décédées ainsi que les personnes guéries.
https://gisanddata.maps.arcgis.com/apps/opsdashboard/index.html#/bda7594740fd40299423467b48e9ecf6
Une chose est sûre : il va y avoir des dégâts, notamment chez les jeunes des milieux défavorisés qui n’ont pas d’ordinateur à la maison, ou qui ne savent pas bien s’en servir, (ou qui se trouvent dans une zone blanche), qui n’ont pas un parent ou un grand-parent capable de les aider.
Ecrit le 16 mars 2020
Chanter
Alors c’est le moment de chanter ! En Italie où tous les événements culturels ont été suspendus, des artistes ont promis des concerts virtuels, et des musées, comme les Offices de Florence ou le Guggenheim de Venise, ont mis leur collection en ligne, tout comme l’exposition-phare sur Raphaë l à Rome. Et le soir à 18h, à l’heure où on annonce le nombre des personnes coronavirusées, les Italiens se mettent aux fenêtres pour chanter tous ensemble !
Lire
Alors c’est le moment de lire !
Par exemple le roman Parasite d’Arnaud Codeville. Au cœur de la forêt de Raismes, près de Valenciennes, quatre adolescents repèrent un monastère en ruine. Ils y découvrent une crypte condamnée, où résonnent encore les pratiques d’un culte païen. Ils ne sont pas seuls. Tapie dans l’ombre, une menace les guetteYedok, un démon contenu à l’intérieur d’une statue qui n’attendait qu’une faille humaine pour se révéler. Une fois lancé dans la lecture, on ne lâche plus le bouquin, on n’en dort plus de la nuit jusqu’Ã l’ultime révélation fatalement surprenante
Lire aussi Terminus Auschwitz de Eddy de Wind : déporté à Auschwitz en 1943, Eddy de Wind, médecin et psychiatre néerlandais, est affecté au baraquement 9 où officie le Dr Mengele, l’Ange de la mort. Dans le Block voisin, de prétendus scientifiques conduisent d’abominables expériences sur les prisonnières, parmi lesquelles la femme qu’il aime, Friedel. En 1944, quand l’armée russe approche et que les Allemands forcent les prisonniers survivants aux funestes « marches de la mort », Eddy se cache. Dans le camp abandonné, il écrit, pour l’Histoire, ce qu’il a vu et enduré. Ce livre est l’un des rares témoignages intégralement rédigés dans l’enceinte du plus grand centre d’extermination du IIIe Reich, un témoignage des atrocités perpétrées à Auschwitz, l’histoire d’un amour né et grandi dans l’enfer ainsi qu’une réflexion crue sur le genre humain.
Le chant du poulet sous vide de Lucie Rico. La mère est morte. Sa fille, Paule, revient à la ferme et à son élevage de poulets. Citadine, elle se retrouve à devoir s’occuper d’eux, les tuer et les vendre au marché. Mais Paule s’attache à eux et ne parvient à les sacrifier qu’en leur rendant hommage, en écrivant leur biographie, en leur créant des stèles. Le roman est ainsi ponctué de biographies de poulets qui deviennent de plus en plus funestes. Mais Paule entend améliorer l’existence des poulets. Elle a un projet d’exploitation révolutionnaire .
Les personnages principaux du livre deviennent les poulets. Et l’humanité déraille doucement, victime de ses compromis entre son désir fou de consommation et ses stratégies de dénégation d’une réalité sanglante.