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Ecrit le 16 juin 2021
La dématérialisation, oui, c’est formidable et on y va à marche forcée. A marche ou crève ! Et des fois c’est bien « crève ». Le 2 juin une panne géante a affecté les services d’urgence : SAMU, police-secours, pompiers, en raison d’une défaillance touchant les installations d’Orange qui héberge ces services. Faute d’avoir pu contacter rapidement les numéros 15, 17, 18 ou 112, quatre personnes seraient mortes, selon les autorités.
Le 8 juin, une panne planétaire a affecté de nombreux sites internet : impossible donc, de se connecter aux sites Internet du Monde, de la BBC, du New York Times ou encore du Financial Times ! Impossible également de charger des photos lors des Tweets, ou encore de payer par PayPal Impossible aussi de se faire livrer un repas via Deliveroo Le site du gouvernement britannique était également inaccessible. Il semblerait que les réseaux de diffusion de contenu de l’entreprise américaine Fastly soient à l’origine de cette panne. Ils se sont bloqués à 11h58. L’entreprise a fait intervenir ses techniciens, et, vers 13h00, les sites étaient de nouveau accessibles, dans leur grande majorité.
Des communes ou des intercommunalités sont aussi victimes de pirates. Par exemple à Saint-Avold, le 2 juin, toute la communauté d’agglomération a été paralysée par un pirate. La rançon de 80 000 $ n’a pas été payée, mais la facture sera lourde. Les actes de piratage informatique touchent désormais tous les établissements de santé quels que soient leur taille, leur activité ou leur localisation géographique. La crise de la COVID-19 a d’ailleurs fait émerger de nombreuses failles dans ce secteur puisque les cyber-attaques y ont été 5 fois plus importantes et près de 500 000 enregistrements de données patients ont été dérobés au niveau européen et aux Etats-Unis.
A chaque alerte on recense les solutions de secours encore à notre portée : la machine à écrire, les timbres, la TSF, le coucou suisse, le mange-disque, le tube cathodique, la carte routière Il reste bien un téléphone en bakélite, mais où se branche-t-il ?
Heureusement parfois, les pirates sont piratés. Le FBI et ses partenaires sont parvenus à encourager les malfaiteurs, dans plusieurs pays, à recourir aux téléphones AN0M. Ces appareils, dont les données étaient censées être chiffrées et donc impossibles à intercepter pour les autorités, permettaient juste d’envoyer des messages à d’autres téléphones AN0M. Ils ne pouvaient s’acheter que sur le marché noir et impliquaient d’avoir un code transmis par un autre utilisateur Les messages étaient bien chiffrés, mais le FBI disposait d’une « clé maître » capable de déchiffrer n’importe quelle conversation. Les forces de l’ordre sont parvenues à intercepter et traiter plus de 17 millions de messages en dix-huit mois, a assuré Europol. « Finalement, ils se sont passé les menottes les uns aux autres en adoptant et en faisant confiance à AN0M et en communiquant ouvertement avec, sans savoir que nous les écoutions »