Ecrit en octobre 2008
Roger Puybouffat (...) n’est à Châteaubriant que depuis quelques semaines lorsque le camp de Choisel, qui a servi de camp d’internement de prisonniers de guerre jusqu’au 14 janvier 1941, rouvre ses portes en mai 1941 pour accueillir cette fois des internés politiques : anciens députés, responsables ou militants connus sous le Front Populaire, dirigeants syndicaux, communistes pour la plupart, qui venaient dans d’autres lieux de rétention et avaient été arrêtés sous la IIIe République et depuis la mi 1940 par le gouvernement de Vichy.
Dès l’ouverture du camp, le capitaine Leclercq, son responsable, demande à Roger Puybouffat de venir au camp soigner les internés, politiques ou droits communs, ce qu’il accepte. Il est ainsi l’un des trois civils, avec le boulanger et le facteur, à entrer au camp de Choisel et le seul à avoir un contact direct avec les détenus politiques. Il se rappelait avec émotion Guy Môquet, arrêté le 10 octobre 1940 pour distribution de tracts, qui avait refusé de le laisser arracher une dent le faisant souffrir, sans l’autorisation de sa mère. (...)
Le 13 décembre 1941,Touya vient chercher Roger Puybouffat sur son lieu de travail. Il prétend avoir besoin de lui à Choisel pour régler des problèmes administratifs concernant les soins dentaires donnés aux internés. Dès son arrivée, il lui annonce son arrestation pour les évasions de la nuit du 25-26 novembre 1941. Il précise : « Je suis venu moi-même car les gendarmes ne vous auraient pas trouvé ». (...)
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