Ecrit le 6 novembre 2013
La société ARTOS ne fait pas parler d’elle à Châteaubriant, même si sa gérante Mme Annie Maréchal-Banas est bien connue comme présidente du Tennis-Club Castelbriantais. Fondée en octobre 2007, l’entreprise se situe 9 rue Lafayette, sur un terrain de 3500 m2, entouré par Castel-Agri, la déchetterie de Châteaubriant, l’entreprise Barbazanges Tri Ouest, et les ABRFi.
La majorité des clients se situent dans les secteurs de l’imprimerie, de la peinture, du traitement de surfaces, de la mécanique, aéronautique, naval, etc.
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L’entreprise collecte les déchets industriels (en remplissant le BSD : Bordereau de Suivi des déchets). Les déchets sont ensuite analysés par le laboratoire interne et triés avant d’être envoyés vers diverses filières pour recyclage ou incinération.
L’entreprise vend des solvants neufs ou régénérés. Classés toxiques, voire très toxiques pour l’environnement, il s’agit d’acétone, acétate d’éthyle, acétate de butyle, diluants, alcools, etc. Ils sont conditionnés, à la demande des clients, en conteneurs de 1000 litres, en fûts de 200 litres ou en jerrycans de 5 à 60 litres. En tout : environ 1000 tonnes par an.
L’entreprise ARTOS possède cinq camions de 26 tonnes et un semi-remorque de 40 tonnes, camions plateaux bâchés, équipés pour permettre le pompage ou le dépotage de liquides (environ 5 camions par jour). Elle pratique un système d’Aller/Retour avec un objectif clairement affiché : un coût de carburant mutualisé et un bilan carbone prévisible et limité :
- - aller : livraison de marchandises propres.
- - retour : collecte des produits sales.
La collecte se déroule dans l’Ouest, le Centre
et toute la France, avec ses propres camions ADR (1). ARTOS en tant
que transporteur, est habilité pour le ramassage de déchets dangereux, avec des chauffeurs qualifiés pour les opérations (APTH = Aptitude pour le transport des hydrocarbures).
A Châteaubriant, il y a deux bâtiments. Le plus petit, L’autre, construit en 2012, sur 270 m2, permet de stocker 144 m3 de solvants inflammables, propres ou sales. Le système push-back permet de placer plusieurs palettes l’une derrière d’autre sur des rails mobiles et sur trois hauteurs, la dernière étant à 3,85 m du sol.
L’entreprise souhaite doubler son négoce actuel en passant de 1000 tonnes/an à 2000 tonnes/an. L’activité de transit des déchets industriels atteindrait 9500 tonnes/an : solvants organiques (3500 t), eaux souillées (3000 t), déchets solides
(2000 t), emballages métalliques (200 t) et autres. Etant entendu que la durée maximale de présence des déchets sur le site serait limitée à 3 mois.
Une enquête publique s’est déroulée au Centre Technique Municipal jusqu’au 31 octobre. A part Bretagne vivante, nul n’y a laissé des observations. Et il semble que l’opération souhaitée de pose pas de problème puisque la préfecture n’a pas émis d’avis dans la période de 2 mois qui a suivi le dépôt du dossier.
Années | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 |
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Chiffre d’affaires | 760 k€ | 1 014 | 1 282 | 1 243 |
résultat net | 94 k€ | 79 | 74 | 86 |