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Retraités CFDT
Les retraités et pré-retraités CFDT réunis à Châteaubriant le 19 janvier 2004, exigent que les retraités aient des moyens convenables d’existence et notamment que les pensions soient indexées sur l’évolution des salaires, et que soit revalorisés substantiellement le minimum contributif, de même que les pensions liquidées (ce qui n’est pas prévu actuellement).
Ils demandent la mise en place d’une politique audacieuse de compensation des handicaps et de la perte d’autonomie, pour répondre aux situations présentes et à venir dans le cadre d’une prestation universelle.
Trinité et CAPS : inquiétude
Prenant acte de la construction prochaine d’un « village pour personnes âgées » à Châteaubriant (sur le site de la Trinité), ils demandent que le prix des prestations soit abordable aux retraités, quels que soient leurs revenus.
Ils demandent la révision de l’organisation des permanences de nuit et de dimanche pour les médecins et pharmaciens (voir CAPS), de façon à mieux tenir compte des difficultés que vont rencontrer les retraités âgés vivant seuls et ne disposant pas de moyens de déplacement. Enfin ils se montrent solidaires des salariés en activité, notamment dans leur lutte pour la défense de l’emploi sur le bassin du castelbriantais.
Retraités CGT
Réunis en Assemblée Générale le 27 janvier 2004, les retraités CGT de la métallurgie constatent :
– . le pouvoir d’achat des retraites ne cesse de se dégrader depuis de nombreuses années. « Nous pouvons chiffrer cette baisse à 20 % depuis 1990. »
– . De nombreuses retraites, dont un pourcentage important de femmes, sont dans une situation de précarité ne permettant pas de vivre décemment. « Le minimum de retraite (contributif complémentaire) doit être porté au niveau du SMIC et indexé sur celui-ci »
Les projets du gouvernement sur la réforme de la sécurité Sociale inquiètent fortement les syndiqués qui constatent que les récentes décisions conduisent à une augmentation, de 7,5 % à 10 %, des cotisations mutualistes.
« D’autre part la compensation du handicap et de la perte d’autonomie doit être gérée et intégrée dans le cadre de la sécurité sociale. La création d’une nouvelle caisse constituerait une rupture avec les principes fondateurs de la sécurité sociale : solidarité et universalité ».
Les Retraités CGT approuvent fortement une pétition demandant notamment 200 euros de plus par mois, l’imposition des revenus financiers au même taux que les salaires, et la fin des exonérations de charges patronales (21 milliards en 17 mois)
Inquiétudes sur
la permanence des soins
Sur le plan local, les Retraités CGT se posent des questions sur les permanences de nuit et du dimanche des médecins à Châteaubriant et jugent intolérable le nouveau système de garde des pharmacies (sauf une) : « A-t-on pensé aux personnes isolées sans moyen de déplacement quand la permanence est à l’extérieur de Châteaubriant ? »
Les Retraités CGT se disent préoccupés et se déclarent solidaires des actifs devant la dégradation de l’emploi dans la région de Châteaubriant d’autant plus que « la création d’emplois entraînerait de nouvelles cotisations qui permettraient d’équilibrer la sécurité Sociale »
67 ans, chouette !
Selon le journal Investir du 29 octobre, « Les membres de la coalition CDU-CSU et SPD, en Allemagne, se seraient mis d’accord pour retarder de deux ans l’âge du départ à la retraite. D’ici à 2035, les Allemands devraient patienter jusqu’Ã l’âge de 67 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein, contre 65 aujourd’hui ».
Youpi !! bientôt la retraite à 68 ans
Retraite, santé et satisfaction au travail
Selon l’enquête SHARE collectée en 2004 dans 10 pays d’Europe, 57 % des Français de 50 à 59 ans et qui ont encore un emploi déclarent vouloir partir en retraite le plus tôt possible, alors que ce n’est le cas que de 31 % des néerlandais.
Les conditions de travail et l’état de santé sont deux facteurs qui peuvent expliquer la préférence pour une retraite précoce.
En moyenne, dans l’ensemble des pays considérés, se déclarer en bonne ou très bonne santé abaisse de 5,5 points la probabilité de vouloir partir au plus vite.
Se déclarer globalement satisfait de son travail la fait baisser de 14,2 points.
Mais la préférence pour un départ rapide reste assez différenciée d’un pays à l’autre, même à état de santé et conditions de travail donnés.
De fortes variations entre pays européens
En première analyse, ces écarts sont liés à des différences institutionnelles :
– âge légal de la retraite plus ou moins élevé
– absence ou présence d’incitations à prolonger son activité au-delà de cet âge légal
– ou, à l’inverse, ampleur variable des systèmes de cessation anticipée d’activité mis en place par les différents pays pour faire face aux problèmes d’emploi de leurs seniors.
Mais ces explications ne sont pas les seules :
les préférences des individus en matière d’âge de la retraite peuvent être approchées à travers le souhait de partir en retraite « le plus rapidement possible ».
L’enquête comparative « SHARE » sur les 50 ans et plus en Europe, permet de comparer les réponses données à cette question dans 10 pays européens.
La proportion de personnes exprimant le souhait de partir le plus tôt possible augmente du nord au sud de l’Europe, à l’exception de la Suisse. En France, elle est de 57 %. Elle culmine à 67 % en Espagne, et son niveau est le plus bas aux Pays-Bas, où elle est de 31 %.
Satisfaction au travail et bonne santé
Les préférences en matière d’âge de la retraite résultent principalement de deux facteurs : la satisfaction au travail et l’état de santé, pour lesquels SHARE propose divers indicateurs :
– un indicateur de satisfaction générale au travail,
– un indicateur de pénibilité physique
– et un indicateur de charge de travail.
Et aussi des indicateurs relatifs :
– au soutien ou à la reconnaissance dont l’individu bénéficie dans son travail,
– au salaire ou aux perspectives de fin de carrière.
– Ã l’état de santé (le fait de craindre que son état de santé ne limite sa capacité de travail dans l’emploi actuel avant l’âge normal de départ en retraite et le fait de se déclarer en « bonne » ou « très bonne santé ».)
L’impact des indicateurs
Les effets les plus massifs sont ceux de la satisfaction globale au travail et de la crainte que des problèmes de santé ne limitent la capacité de travail avant l’âge normal de la retraite :
– être globalement satisfait de son travail réduit de 14,2 points la probabilité de vouloir partir au plus tôt.
– craindre d’être limité par un problème de santé accroît cette même probabilité de 15 points.
– Les effets sont plus faibles, mais de même sens pour les autres variables :
– avoir de faibles perspectives d’avancement augmente cette probabilité de 9,6 points
– alors que recevoir une reconnaissance méritée pour son travail la fait baisser de 6,8 points.
– La pénibilité physique ou le stress résultant de la charge du travail renforcent le souhait de vouloir partir le plus tôt possible, de 3,8 et 4,3 points.
Une comparaison européenne
A caractéristiques identiques, les Français restent plus nombreux à souhaiter partir rapidement à la retraite.
Les Français sont plus nombreux que la moyenne à faire état d’une faible reconnaissance de leur travail,
aussi bien financière que non financière : absence de soutien dans les situations difficiles, absence de reconnaissance pour le travail accompli, salaire jugé correct un peu moins fréquemment que dans l’ensemble des 10 pays étudiés.
Les Français portent sur leur travail un jugement global plus négatif que leurs voisins, avec 88 % de satisfaits contre 93 % pour la moyenne des autres pays.
En revanche, la France se trouve plutôt bien placée sur d’autres plans.
C’est le cas pour le taux de seniors ayant encore un emploi et qui déclarent leur travail physiquement pénible ou qui se déclarent stressés à la suite d’une trop forte charge de travail : ce taux est plutôt plus faible qu’ailleurs, ce qui tient à la fois à la sélectivité du marché du travail sur cette tranche d’âge, ou au rôle protecteur de l’ancienneté vis-Ã -vis des conditions de travail les plus pénibles.
De même, la crainte de perte d’emploi en fin de carrière n’y est pas spécialement forte, ce qui n’est paradoxal qu’en apparence : le faible taux d’emploi des seniors en France tient surtout aux difficultés qu’ils ont à retrouver un emploi lorsqu’ils l’ont perdu, mais leur probabilité de perdre leur emploi est un peu plus faible que pour les autres groupes d’âge.
Les déclarations relatives à l’état de santé ne font pas ressortir une situation significativement plus dégradée par rapport aux autres pays. La France a un classement moyen, tant en termes d’état de santé global que de crainte de faire face à des problèmes de santé limitant la capacité de travail avant l’âge de la retraite.
A santé et satisfaction au travail identiques, un Français de plus de 50 ans souhaite partir en retraite au plus tôt avec une fréquence qui reste 7,5 points plus élevée que dans la moyenne des 10 pays étudiés.
Pour les autres pays, la préférence pour un départ rapide en retraite reste plus marquée dans les pays du sud de l’Europe. Elle est minimale en Suisse ou aux Pays-Bas, mais également faible en Allemagne, en Suède et au Danemark.
Ainsi, si la santé et la pénibilité du travail restent bien des déterminants importants au niveau individuel, ils ne suffisent pas à rendre compte des différences d’attitudes nationales face à l’âge du départ en retraite.
L’enquête SHARE traduirait-elle
un « mal-être français » ?
Réf : INSEE : (N° 1052 - DÉC. 2005)
http://www.insee.fr/fr/ffc/ficdoc_frame.asp?doc_id=1534
(1) SHARE étudie les questions sanitaires et socio-économiques liées au vieillissement en Europe. L’enquête de 2004 concernait 10 pays européens.
R. Le Gall
Les revendications des retraités
Traditionnellement, avec les galettes des rois, revient le temps des assemblées générales de retraités, qui s’intéressent à leurs problèmes de retraités tout en gardant un Å“il sur la situation des plus jeunes.
Pour la CGT, après un hommage appuyé à Auguste Barat, disparu en 2005, l’organisation a insisté sur « la mise en œuvre des réformes anti-sociales du gouvernement qui accentue la dégradation de la qualité de vie des retraités : les prix des produits énergétiques et des denrées de première nécessité poursuivent leur envolée, accentuée par le passage à l’euro qui masque l’évidence »
« L’augmentation du forfait hospitalier, le déremboursement d’un euro par acte médical, les cotisations des mutuelles qui augmentent de 8 à 10 % par an depuis 3 ans » n’arrangent pas les choses. Pendant ce temps « de grandes sociétés affichent des bénéfices record. Pour la navigation de plaisance il manque 55 000 places dans les ports. La Bourse a augmenté de 23 % sur 12 mois et nous, nos pensions, n’ont été revalorisées que de 1,8 % comme les minimas sociaux »
La CGT demande un rattrapage de 200 € par mois pour tous, un minimum de pension égal au SMIC, une pension de reversion à hauteur de 75 % du SMIC et « le retour à l’indexation des retraites sur les salaires »
Les retraités de la CFDT demandent eux aussi la revalorisation des retraites et pensions et des négociations en 2006 aboutissant à une réelle progression du pouvoir d’achat des retraités.
L’indexation du minimum des pensions sur le S.M.I.C ou le minimum de traitement de la fonction publique est une revendication permanente, de même que l’augmentation significative du taux de pension de reversion avec la suppression des conditions de ressources.
La CFDT demande le retour à des principes de solidarité inter_générations pour la. Sêcurité Sociale et « un meilleur remboursement des prothèses externes (dentaires, auditives, optique) et la prise en charge de la gestIon de l’A.P.A. »
La CFDT espère que le rapprochement clinique-hôpital ne se fera pas au détriment des assurés.
Elle se déclare solidaire des salariés de l’entreprise U.F.M.-MARIE et les soutient dans leur lutte pour le respect de leur dignité et de leur emploi.
Enfin la CGT et la CFDT soutiennent les salariés dans leurs revendications, notamment celles qui concernent la déréglementation du droit du travail, et comprennent plus particulièrement les jeunes face aux menaces du « contrat première embauche » qui ne peut qu’aggraver leur situation de précarité
Bilan de la réforme du 1.01.2004
Voilà que la réforme des retraites, mise en œuvre au 1er janvier 2004 se révèle bien décevante. Dans un rapport remis au président de la République le 30 mars 2006, il est montré la dégradation des revenus des retraités :
Par exemple, un non cadre du secteur privé ayant cotisé 40 ans liquidant sa retraite à 65 ans verrait le taux de remplacement net de son dernier salaire passer de 83,6% s’il part à la retraite en 2003 à 76,8% en 2020 et 73,5% en 2050. Pour un cadre, ce taux de remplacement serait de 64,1% en 2003, 56,7% en 2020 et 53,2% en 2050, soit une dégradation de plus de 10 points, dans un cas comme dans l’autre (page 143 du rapport)
Cela ne résout pas pour autant la situation financière : le besoin de financement s’élèverait à 18 milliards d’euros en 2020 et 112 milliards d’euros en 2050, soit respectivement 0,8 % et 3,1 % du PIB. (page 89 du rapport)
Le rapport se demande aussi comment tenir la promesse faite pour les SMICards. (cf p.147 du rapport)
Source : http://www.cor-retraites.fr/article289.html
Retraite à 68 ans
L’âge légal du départ à la retraite va être porté à 68 ans d’ici 2048, a annoncé le Premier ministre britannique.
La population active devra souscrire automatiquement à un programme d’épargne national pour financer les pensions. Les salariés devront y verser 4% de leur salaire, tandis que la contribution de l’employeur se montera à 3%.
Les organisations patronales et les lobbies du secteur financier ont critiqué le plan car « il captera une partie de l’épargne actuellement gérée par les fonds de pension ... privés. »