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Ecrit le 9 décembre 2009
Le gros rouge qui tache
Lu dans Rue89 du 03/12 : Jusque-là , le pouvoir se félicitait de son idée de débat sur l’identité nationale, lancé depuis la case « immi-gration ». Cela marchait comme sur des roulettes. Malgré quelques protestations contre les arrière-pensées électorales de l’Élysée, le débat a « mordu » dans l’opinion et a pris de l’ampleur. [ ]
L’objectif de Nicolas Sarkozy est de consolider les positions qu’il a prises en 2002 sur l’électorat traditionnel du Front national, en vue des Régionales. Et pour y parvenir, il n’hésite pas à aiguillonner ses lieutenants. Sur l’immigration, leur a-t-il déclaré, « allez y à fond la caisse » ! Sur l’identité nationale, il leur a lancé : « Je veux du gros rouge qui tache » (traduire : ciblez les milieux populaires : Mariages gris, burqa, expulsions et couvre-feu tout est bon pour nourrir les passions.
Problème, le gros rouge tache plus fort que prévu. Il éclabousse. L’affaire des minarets suisses, imprévue, a libéré la parole. La xénophobie suinte sur le site mis en place par le ministère. Un maire UMP peut même déclarer sans honte qu’il est « temps de réagir » pour ne pas « se faire bouffer » par ces « dix millions » (il ne les nomme pas) que l’on « paye à ne rien foutre » Ajoutez à cela l’apparition de sondages sur les mosquées, et le tableau est complet.
Tel le docteur Frankenstein, la droite voit sa créature prendre son autonomie et détruire tout sur son passage. Conçue pour siphonner les voix du Front national, elle vient gonfler l’extrême-droite dans les têtes d’abord, en attendant de gagner le fond des urnes en 2010. La machine, devenue folle, se retourne contre ses créateurs : elle fabrique désormais du FN , du bon gros FN qui tache.
Ecrit le 9 décembre 2009
Faire peuple avec tous les Français
Le débat sur l’identité nationale lancé par Eric Besson (poussé par N. Sarkozy ?) peut être intéressant, mais il est initié avec un arrière-goût politique de ségrégation, pour plaire à l’extrême-droite sans doute ,
Au- delà de tout ce qui s’est déclaré : aimer ce pays, cette nation qui s’est construite depuis 2000 ans ; aimer son passé, son patrimoine...etc (N, Sarkozy doit avoir du mal à se reconnaître dans ces définitions), adhérer à ces valeurs, etc, je voudrais ajouter : faire peuple avec tous les Français et surtout faire vivre les valeurs de la République : LIBERTE - EGALITE : FRATERNITE : LAICITE,,,
Malheureusement, le président de la République et ses amis ne sont pas des modèles, loin s’en faut, Dès son élection, N. Sarkozy, a dévoilé sa nature profonde : Favoriser les riches au détriment des plus démunis et mener une politique qui privilégie les nantis et engendre de plus en plus d’exclus.
Pour lui LIBERTE c’est celle de mener un train de vie scandaleux et pour ses amis de s’enrichir sans vergogne .
EGALITE ? Le président a montré son mépris du peuple : le scandaleux repas au Fouquet’s et ses diverses déclarations : racaille, pauvre con A Neuilly , quand il était maire, son refus de construire des logements sociaux.... Sa volonté de destruction des services publics sous prétexte d’économies ( l’Elysée pourrait réduire son train de vie ) etc....
Quant à la SOLIDARITE, pour le président et sa majorité, elle se manifeste surtout envers ceux qui ont fait grassement fortune (honnêtement gagnée ?) sur le dos de la société. N’a-t-il pas déclaré « je comprends ceux qui exportent leurs capitaux dans les paradis fiscaux ». C’est bien là un refus de la solidarité. Tristes Français !!!!
Les apatrides
Eric Besson, mais il ne serait pas suivi par N. Sarkozy, au lieu de s’attaquer aux sans-papiers, ne devrait-il pas proposer une loi pour imposer à ceux, (connus parait-il) qui planquent des milliards d’euros hors de France ? Ceux qui refuseraient de les rapatrier seraient « bannis » . ils deviendraient des apatrides : plus d’identité nationale française, plus de droits civiques, de légion d’honneur, etc Bien sûrce serait une petite révolution, et elle devrait être accompagnée de la suppression de la spéculation boursière, et du bouclier fiscal ainsi du plafonnement des hauts revenus .
La pollution financière est aussi grave que la pollution atmosphérique ...
Ces différentes mesures permettraient de revenir à plus de justice et meilleure répartition des richesses et donc de retrouver les valeurs de la République :de SOLIDARITE et de FRATERNITE .
Le 30 novembre 2009
Ecrit le 9 décembre 2009
Un débat à Châteaubriant le 10 décembre
Sarkozy l’a dit : il faut débattre de l’identité nationale. Les préfets et Sous-préfets sont priés d’organiser le débat. A Châteaubriant ce sera le 10 décembre à 17 h au théâtre de Verre. Parmi les nombreuses questions possibles, le Sous-préfet a choisi le thème suivant :
Comment la communauté nationale peut-elle se reconnaître un passé et construire un avenir commun
Pour introduire le débat, le Sous-préfet a invité des personnalités :
– Un Consul d’un pays membre de l’Union Européenne (peut-être le consul honoraire de Suède en France, pays où 17 à 20 % de la population est d’origine étrangère
– Un représentant de la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’Egalité)
– Et une ou deux personnes issues de l’immigration et capables de témoigner de leur vécu
(ndlr : le représentant de la Halde n’est pas venu et aucune personne n’a accepté de témoigner de son vécu) - mais pour autant il y eu des témoignages intéressants Suivante
Ce choix de personnalités est intéressant mais manifeste clairement le lien entre « identité nationale » - et immigration.
Comme si l’immigration s’opposait à notre identité nationale. De quelle immigration parle-t-on d’ailleurs ? Reproche-t-on à un Anglais ou à un fils de Hongrois de ne pas s’intégrer ? Ah si, on le leur reproche s’ils sont noirs ! Et on accuserait facilement les Français des Dom-Tom de ne pas s’intégrer alors qu’ils sont de langue française et de culture française. Ah oui, c’est vrai, ils sont bronzés
Questions
Au-delà du beau sujet de dissertation philosophique : « Comment la communauté nationale peut-elle se reconnaître un passé et construire un avenir commun », on peut se poser plein des questions sans réponses :
Existe-t-il une « communauté » nationale ? Quand tout est fait pour casser les mouvements collectifs, pour renforcer l’individualisme.
qu’est-ce qui fait qu’on se sent Français ? qu’est-ce qui fait que l’autre, à côté de moi, me considère comme Français ? Comment l’étranger, en France, peut-il se sentir Français quand lui est reproché son existence elle-même ?
Comment puis-je connaître le passé du pays où j’arrive ? De quoi est fait ce passé : des massacres des Croisades ? Des Guerres de religion ? De l’héroïsme de la Résistance ou de la lâcheté de la collaboration ? La connaissance du passé est le résultat d’une longue imprégnation, résultant souvent du travail de l’école.
Comment construire un avenir commun quand tout est fait pour éloigner les citoyens des centres où se prennent les décisions ?
Autodéfense
« Ce débat à »quelques encablures« des régionales, c’est »gros comme un hippopotame dans une mare asséchée ", a ironisé François Baroin, député UMP.
Le patron des députés UMP Jean-François Copé se montre en privé critique contre la démarche d’Eric Besson. « Le truc est loupé. D’abord, parce que, avant les élections, ça fait opération. Ça ne peut pas marcher. Ensuite, le débat risque de se résumer à des gadgets », aurait-il déclaré à des journalistes, selon le Canard Enchaîné du 2 décembre.
N.Sarkozy, qui sent que ça chauffe, a déjà changé de sujet. Initialement prévu pour participer à un colloque sur l’identité organisé à Paris par l’Institut Montaigne, il a préféré envoyer son premier ministre.
Mais laissons parler le poète .
Il dit : Je suis de là -bas. Je suis d'ici et je ne suis pas là -bas ni ici. J'ai deux noms qui se rencontrent et se séparent, deux langues, mais j'ai oublié laquelle était celle de mes rêves. J'ai, pour écrire, une langue au vocabulaire docile, anglaise et j'en ai une autre, venue des conversations du ciel avec Jérusalem. Son timbre est argenté, mais elle est rétive à mon imagination !
Et l'identité ? je dis. Il répond : Autodéfense L'identité est fille de la naissance. Mais elle est en fin de compte l'oeuvre de celui qui la porte, Non le legs d'un passé}.
Poème de Mahmoud Darwich.
Ecrit le 16 décembre 2009
Ils l’aiment la France, ils la quittent
3 à 4000 bons Français fortunés, dans bien considérés, respectés, voire légiond’honneurisés, ont placé quelque 6 milliards d’euros dans une banque suisse au nom du respect de nos valeurs ?