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Ecrit le 17 septembre 2014
Foire de Béré-Châteaubriant : dernière manifestation de l’été, dernière fête avant l’arrivée des mois d’hiver. Habituellement il fait beau (ce fut le cas cette année), chacun profite des derniers jours d’insouciance avant la reprise, définitive, de la vie sociale et politique.
La foire, comme chaque année, c’est d’abord la foire des petits et des grands. A l’inauguration, une lignée d’enfants est là , avec les assistantes maternelles, attendant l’envol des pigeons avant d’aller parcourir les allées. Un stand, ô merveille, affichait des ballons gonflés qui, offerts aux enfants, ont fait la joie de ces tout-petits.
Réservé aux moins de 20 ans
Dans l’après-midi, on a pu voir défiler les résidents des maisons de retraite, profitant du soleil de l’animation des stands et du vendeur de « chichis » bien croustillants. Merci aux personnes qui se dévouent pour ,
pousser les fauteuils.
On a pu voir, aussi, des personnes handicapées mentales, parcourir les allées avec un encadrant. La foire est, aussi, pour eux, rappelant aux autres visiteurs qu’ils ont la chance de ne pas être atteints. La Foire est un grand brassage où, dans le sourire généralisé, on a envie d’être tous des amis. Rêve fou ?
La foire, c’est aussi le temps des discours, plutôt convenus. Rien de bien nouveau. Chacun décline le thème du jour (’’notre territoire est une terre d’industrie’’), félicite ses voisins (’’nos industriels ont été merveilleusement coopératifs’’).
Le président du Conseil Général a mis en avant le rôle essentiel des départements, le vice-président du Conseil Régional a détaillé l’action de la Région (’’Nous nous sommes battus pour sauver les ABRFi’’).
Le président de la Chambre de Commerce (CCI) internationale a ramené le sujet de l’aéroport de Notre Dame des Landes et relevé trois défis : le défi de remplir le carnet de commandes de l’entreprise, le défi de l’innovation, le défi de l’international. ’’Ce sont les entreprises qui créent la richesse’’ a-t-il dit. [Ndlr : ce sont les salariés aussi !]. De son côté Madame la Sous-préfète a mis en avant le rôle du gouvernement et les « 34 plans de la nouvelle France industrielle » [Ndlr : Bof ! On n’en a guère entendu parler !]. Elle s’est demandé si, au bout des 5 mois de sa présence ici, elle allait obtenir son ’’passeport’’ castelbriantais. La réponse semble positive. [Ndlr : aurait-elle compris que le territoire castelbriantais est un territoire assez fermé où celui-celle qui vient de l’extérieur a du mal à se faire accepter ?].
L’élan de l’ILAN
Ilan : Initiatives Loire-Atlantique Nord, c’est la plateforme d’initiative locale qui soutient les créateurs-repreneurs d’entreprises. Au stand d’ILAN il y a de tout-jeunes créateurs et de plus anciens, tous ont pu obtenir une subvention de ILAn à taux zéro, et un appui technique pour la création-reprise d’entreprise. Contact : ILAN - 02 40 44 61 44
Claudie Trilllard (qui a suivi le stage ’’mission entreprendre’’ en juillet 2013), a lancé le " Dôme
du bien-être’’ avec le désir d’offir le bien-être des massages, à tous : femmes enceintes, bébés, salariés ou dirigeants d’entreprises, et même aux écoliers. Elle propose des ateliers parents-enfants. Elle a déjà été retenue dans une maison de retraite, pour le personnel (Ã la demande de la direction), mais aussi pour des résidents (Ã la demande des familles). Ce peut être une idée de cadeau ...
Contact : 06 62 93 55 52
ou voir le site domedubienetre.com
Anthony Voisin, lui, propose un ravalement de façade par enduit projeté, pour imperméabiliser
et décorer maisons neu-ves ou en rénovation. Pour les vieilles maisons en pierres, il peut faire le rejointoyement des murs et un enduit à la chaux naturelle. Il assure l’étanchéïté des murs intérieurs avec un produit à base de chaux et aussi l’isolation thermique par l’extérieur avec finition enduit. tél 06 09 28 64 53
Du pain à la gare
Le boulanger de Jans, qui fait du si bon pain à l’ancienne, va ouvrir, bientôt, un dépôt de pain à la gare de Châteaubriant, des baguettes ’’tradition’’ en distributeur automatique, déposées fraîches tous les matins. Il est en pourparlers pour deux autres communes. 02 40 79 20 86
Le boulanger ’’La marmite du Meunier’’ envisage, lui, un distributeur de pain frais dans d’autres petites communes. Bonne idée ! Et si ces deux boulangers s’entendaient pour faire des propositions ensemble ? Chiche !
Cheminées, veille informatique, formation à l’image, cigarettes électroniques, amélioration de l’habitat (couverture, sécurité, isolation, électricité-plomberie ), beauté et bien-être, services aux personnes au ’’village des créateurs’’ on a pu découvrir des jeunes qui ont osé s’installer et mettre leurs compétences à disposition.
Mini .. z échos
Oubli la sous-préfète avait oublié le texte de son discours. Heureusement un ’’coursier’’ a pu le lui apporter à temps, vu qu’elle était la dernière à prendre la parole.
Tarif Christophe Clergeau s’est dit satisfait de la mise en service du tram-train Châteaubriant-Nantes. Sauf qu’il n’a pas parlé des tarifs. Voyageurs, méfiez-vous ! Le tarif ’’normal’’ est de 12 € et c’est ce que vous paierez si vous ne demandez pas spécifiquement le tarif réduit.
Verre JF Gendron, de la CCI International a dit qu’il fallait plutôt penser ’’verre à moitié plein’’ que ’’verre à moitié vide’’ quand on parle de la situation économique actuelle. Enfin un commentaire positif.
24 heures : une journée ’’internationale’’ destinée à vous informer sur les opportunités de développement à l’international, sur les procédures douanières. Outils et conseils pratiques dans une logique d’échanges et de partage d’informations et de réseaux. Ce sera le 2 octobre à Nantes avec la CCI (Chambre de Commerce et d’industrie) . Rens. au 02 40 44 42 40
Soirée de l’ADIC
Trente ans : c’est en effet en 1984 que l’ADIC est née. A l’époque ’’association des industriels du Castelbriantais’’, elle s’appelle maintenant ’’association des entrepreneurs du Pays de Châteaubriant’’ comptant 76 adhérents : 41 % d’industrie, 43 % de services et 16 % de commerces. Au cours de l’année, elle développe une mutualisation des formations, des visites d’entreprises (’’nous sommes toujours surpris de la diversité et de la qualité des entreprises du territoire’’), des matinales autour d’un thème, ’’dans un esprit d’entraide et de camaraderie’’. L’an dernier, la soirée de l’ADIC présentait la filière bois. Cette année c’était la plasturgie et ses deux grandes parties : les thermoplastiques et les thermodurcissables. Extrusion, gonflage, injection, calandrage, thermoformage, rotomontage ce sont des mots bien connus dans notre région autour de multiples entreprises : trois de Châteaubriant (Auxence, RBL Plastiques, Team Plastique), une de Pouancé (Trioplast), Nozay (Broyage Plastique de l’Ouest), Issé (SIMM) et Chazé-Henry (INPA).
Le plastique est partout : construction, emballage, transport, médical, électricité-électronique, sports, jouets, mobilier, agriculture et même habillement. légèreté, résistance, esthétique, recyclage : le plastique a de nombreuses performances. Il est le seul matériau permettant quatre modes de valorisation : réemploi, valorisation matière, valorisation chimique et énergétique. C’est un secteur professionnel qui embauche (il est prévu 30 % d’apprentis en plus dans les quatre années qui viennent) et qui se prête bien à l’innovation (des déchets de plastique devenus carburants), voire au délire (des arbres en plastique baigné de soude caustique pour piéger le CO2 !).
Didier ELIN, PDG de Team-Plastique a ensuite présenté son dernier projet avec le navigateur Alessandro di Benedetto qui prendra le départ de la Route du Rhum le 2 novembre prochain. Appel est fait aux financeurs ! Le bateau portera le nom de AFM-téléthon, en soutien à cette grande manifestation humanitaire et médicale.
La plasturgie, dans notre région, c’est, paraît-il, 73 000 000 € de chiffre d’affaires et plus de 450 emplois. C’est bien joli mais, dans tout ça, on n’entend guère parler des êtres humains qui occupent ces emplois. Dans le discours des dirigeants, ils n’existent, au mieux, que comme machines humaines, masse de gens indifférenciés dont la tâche consiste à programmer des machines, et à contribuer à la production, mais n’ayant pas le droit de donner un avis, de revendiquer un droit, un avantage.
Exporama
Tant qu’il y aura des hommes
L’exporama de cette année était très riche, autour des belles industries de notre territoire. L’attraction centrale ’’interactive’’ (onéreuse !) n’a pas eu le succès attendu. Les objets présentés étaient beaucoup plus intéressants : petites pièces réalisées en fonderie-Ã -la-cire-perdue (Nowak à 35 km de Châteaubriant), piston, culasse (faits à la FMGC), voiture ’’microjoule’’ propulsée par pile à combustible alimenté en hydrogène, etc. L’entreprise méca-Atlantique a montré fièrement les pièces qu’elle fabrique pour le TGV, l’avion A 380, le Rafale et même pour la santé (support de scanner). Les entreprises Team-Plastique, Tetra Pak et Medline, ont eu la bonne idée de parler des salariés qui contribuent à la prospérité de l’entreprise. La société Eagle View, de Thouaré, a montré ses drones utilisés en archéologie, prise de vue aérienne, sécurité civile, inspection industrielle, agriculture.
On a pu voir une imprimante 3D capable de réaliser, par passages successifs, une clé à molette, tout en plastique, et qui fonctionne ! Etonnant ! On a pu voir un robot-convoyeur transportant des pièces entre deux postes d’un atelier. Il en existe de ce type dans les ministères à Paris (l’histoire ne dit pas s’ils servent aussi à éjecter les ministres en disgrâce). L’école d’agriculture de Derval a présenté le travail de ses élèves, notamment une ramasseuse de poireaux à commandes numériques. Le lycée Etienne Lenoir a initié de jeunes enfants au travail de la mécanique.
On a pu voir aussi la maquette de la plateforme flottante conçue par le groupement Apportech :
Mais à côté de cela, le visiteur est resté sur sa faim : il a vu des machines mais n’a guère vu les humains qui les conçoivent, qui les programment, qui les mènent et les réparent. Pour intéresser les jeunes au monde de l’industrie, il faut leur faire comprendre que ce sont les hommes et femmes qui commandent aux machines, que le travail peut être un plaisir (si, notamment, il est considéré et bien payé), il faut leur donner confiance en eux-mêmes et en leurs capacités. C’est à cela que devrait contribuer l’association ’’l’outil en mains’’. (Espérons !)
Photo : ’’Rencontres ’’ aux jardins de Béré
Camelots
Linge de maison, objets en céramique, lingeries affriolantes ou traditionnelles, stocks impressionnants de chaussettes et de casquettes, délices de Crète et produits bio, disques et dvd-vidéos, bijoux et vases en bois de manguier, peignes magiques et accessoires pour aspirateur. LÃ un petit homme présente un balai magique avec embout flexible. Sur le sol en lino il répand du talc, du ketchup, du sirop de menthe et un bol d’eau. Hop, merveille, le balai ramasse tout et peut même déloger la poussière sous un fauteuil grâce à son embout flexible ! Plus loin, un camelot, qui vient à Béré depuis des années, présente son instrument à couper et râper les légumes. Les passants badaudent, rient, achètent aussi. Ces ’’artistes’’ efficaces font partie du plaisir de la foire.
Allez, à l’année prochaine !
Ecrit le 24 septembre 2014
Une bonne foire
Malgré la concurrence des nombreuses autres manifestations dans la région dont la Fête de la Vache Nantaise à Plessé qui a connu un gros succès, la Foire de Béré a atteint ses objectifs en terme de visiteurs contrôlés et de fréquentation.
Aux entrées 38 097 visiteurs ont été enregistrés (39 050 en 2013) et en plus pour la première fois 7 948 billets exonérés moins de 16 ans ont été comptés. La fréquentation du public a été bien supérieure (Exposants et collaborateurs, éleveurs et restaurants associatifs) mais il faut attendre le contrôle de l’Office de Justification des Statistiques des Foires de France pour avoir le chiffre exact qui sera bien au-delà de 55 000 (54 050 en 2013) compte tenu de la mise en place du contrôle des moins de 16 ans.
Le thème de l’Exporama 2015 sera : « SUR LES ROUTES DE 14-18 » avec des véhicules, objets et témoignages de cette époque.
Yves Billard
La foire 2014 a été endeuillée trois fois. Un jeune artisan est décédé la veille. Un gendarme a été fauché sur la route et Yves Billard nous a quittés sans crier gare.
Très investi dans les domaine de la Bretagne et du tourisme (il fut président de l’Office de
Tourisme pendant 17-18 ans), c’était un amoureux de Châteaubriant. Il a collectionné de
nombreux objets et documents photographiques et des films d’amateurs que nous avons eu le plaisir de voir. Les montages audiovisuels sur l’histoire de Châteaubriant, les montages diapos sur « Châteaubriant d’hier et d’aujourd’hui », « Les lieux de mémoire » sont des documents à conserver. Il a contribué aussi à la réalisation de livres : ’’le vieux Châteaubriant par l’image’’, ’’Regards sur une ville’’, ’’ils avaient 20 ans en 1914’’ et participé à l’organisation de spectacles ’’Trois dames et un château’’, ’’Promenades littéraires’’. Récemment encore, il donnait des conférences à la médiathèque. Une vie bien remplie, trop vite terminée.
Merci Yves.
On recherche des documents
Dans le cadre de l’organisation de son prochain thème « Sur les Routes de 1914 - 1918 », le Comité de la Foire de Béré fait appel aux habitants du Pays castelbriantais et ses alentours afin de collecter tout document ou objet appartenant à cette période : carnets, correspondance, photos, tracts, affiches, objets, Contact 02.40.81.23.81 ou contact@foiredebere.fr .