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Ecrit le 4 mai 2011
L’Afrique vendue
La terre qui a vu apparaître l’Homo sapiens et « qu’on » a confiée aux Noirs d’Afrique, ne peut être vendue pour qu’on y fasse de l’agriculture intensive avec des pesticides et des OGM, pour qu’on chasse ceux qui l’occupent et qu’on souille les nappes phréatiques et les cours d’eau comme on a déjà fait ailleurs.
Les politiciens locaux mal informés et véreux, passent des contrats avec des baux de 99 ans, sans aucun contrôle ni contrepartie. Ils ne seront plus là pour vérifier les conséquences catastrophiques de leurs actes ...hypothéquant déjà l’avenir des générations à venir.
Un exemple : un investisseur indien « possède » 300 000 hectares en Ethiopie et il en veut encore et encore...et il n’y a pas que lui. 300 000 hectares ! Son terrain fait déjà 70 km sur 42 km...,. Il a chassé les habitants, confisqué une colline sacrée ! Il dit vouloir contrôler 10% de la production mondiale de riz !
Maïs, Riz, Bois, Canne à sucre
Le 7 septembre 2010, la Banque Mondiale a finalement décidé de publier son rapport très attendu sur l’accaparement des terres agricoles au niveau mondial. Après des années de travail, plusieurs mois de négociations politiques et des dépenses dont on ne connaît pas l’ampleur, le rapport a été négligemment publié sur le site Internet de la Banque Mondiale, en anglais Quelques exemples :
RDC : Projet de culture du maïs : "Les investissements ont entraîné l’expulsion des cultivateurs locaux, les repoussant dans un parc national où les agriculteurs paient maintenant des gardes pour les laisser cultiver à l’intérieur de la réserve ; d’autres agriculteurs ont dû se réinstaller à 50 km de distance et louer des terres aux populations locales. Sols pauvres en minéraux très exposés à l’érosion à la suite de l’élimination de la biomasse.
Liberia : Projet de riziculture : « Des problèmes économiques ont amené l’investisseur à empiéter sur des zones humides fertiles, en contradiction avec les accords passés avec la communauté (qui n’ont pu être appliqués) et 30 % de la population locale a été déplacée. Aucune indemnisation n’est offerte à tous ceux qui ont perdu des droits. Quatre cents emplois à plein temps ont été créés pour des ouvriers non qualifiés (essentiellement des anciens combattants), mais on s’inquiète de l’embauche d’étrangers prêts à travailler pour des salaires moins élevés. Suite à la déforestation, plus de 50 ha de marais se sont envasés dès la première année d’exploitation ».
Liberia : Concession d’exploitation forestière ; « Un accord social précise clairement le paiement de loyers et un partage des bénéfices avec le gouvernement, mais la clause interdisant aux investisseurs d’entraver les utilisations coutumières du bois d’œuvre et des autres produits forestiers n’est pas respectée. Les investissements ont donc conduit à une restriction de l’accès de la communauté aux produits de la forêt dans un contexte de croissance démographique et de réduction des terres agricoles ».
Mozambique : Canne à sucre : « Seulement 35-40 personnes ont été employées à plein temps plus environ 30 de façon saisonnière malgré une promesse de l’investisseur de créer 2 650 emplois. (...) Les populations locales ont perdu l’accès à la forêt pour le bois de feu, la viande de gibier et le poisson. L’investisseur utilise l’approvisionnement local en eau et les routes sans fournir d’indemnisation, ce qui porte préjudice aux femmes qui viennent chercher l’eau. L’étude d’impact sur l’environnement a relevé des impacts négatifs potentiels des produits phytosanitaires sur le sol, l’air et l’eau et a recommandé des mesures d’atténuation. Également un impact négatif du déboisement sur la production de canne à sucre ».
Zambie : Cultures d’exportation : « Inquiétudes locales vis-à -vis d’un éventuel déplacement. Éventuel déplacement de population, perte d’accès aux produits de la forêt, notamment à des chenilles comestibles. Les surfaces boisées du miombo, intactes sur le site, pourraient souffrir de l’impact négatif d’un déboisement pour l’agriculture ; les impacts sur l’environnement actuels sont limités au déboisement lié à la construction d’une route et d’un barrage et à l’érosion du sol qui l’accompagne ».
Des résultats qui font peur
Un « énorme » mouvement d’accaparement des terres dans le monde est engagé depuis les crises alimentaire et financière de 2008, et il ne trahit aucun signe de ralentissement. La Banque Mondiale indique que les 463 projets qu’elle a dénombrés entre octobre 2008 et juin 2009 représentent une superficie d’au moins 46,6 millions d’hectares et que la majorité de ces terres sont situées en Afrique subsaharienne.
La conclusion générale du rapport est que des investisseurs profitent d’une « faiblesse de la gouvernance » et d’une « absence de protection légale » des communautés locales pour expulser les populations de leurs terres. De plus, elle constate que les investissements ne rapportent presque rien aux communautés touchées en termes d’emplois ou d’indemnisation, sans même parler du problème de la sécurité alimentaire.
Les investisseurs. Qui sont-ils ? Quels sont leurs objectifs ? Quelle est la proportion des investissements privés ou publics ? « Le voile de secret qui entoure souvent ces transactions foncières doit être levé de façon à ce que les populations pauvres ne payent au final le lourd tribut de la perte de leurs terres », a déclaré la directrice générale de la Banque Mondiale, Mme Ngozi OKONJO-IWEALA, au moment de la publication de l’étude.
l’accaparement
Le rapport est silencieux sur une autre question : la façon dont la Banque Mondiale elle-même s’est engagée jusqu’au cou dans ces transactions. Par exemple l’agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) accorde à des projets d’accaparement des terres une assurance sur les risques politiques.
La MIGA, est une agence à but lucratif dont la mission est de favoriser pour ses actionnaires les investissements rentables de l’industrie agroalimentaire dans les pays en développement. l’appétit des investisseurs privés pour l’acquisition de terres agricoles ne fait que se renforcer. Un groupe d’anciens traders de Cargill, par exemple, vient de lancer un fonds d’un milliard de dollars US qui vise à acquérir des terres agricoles en Australie, au Brésil et en Uruguay.
Autre exemple : En 2001, la MIGA a fourni à un consortium d’investisseurs du nom de Sena Group une assurance sur les risques politiques de 65 millions de dollars US en soutien à l’acquisition d’une plantation sucrière au Mozambique. Les activités de Sena ont depuis été reprises par la multinationale sucrière française Tereos.
La Banque Mondiale a démontré qu’elle n’est pas un arbitre impartial ou une source inépuisable de bonnes idées sur la manière de progresser. Il est regrettable que les agences qui ont commandé ce rapport aient attendu aussi longtemps et que l’on ait dépensé autant d’argent des contribuables pour arriver à un tel résultat.
Le rapport de la Banque mondiale peut être téléchargé en anglais à partir du lien : http://www.donorplatform.org/content/view//457/2687
Un nouvel esclavage
Aucun pays au monde n’a bâti sa sécurité alimentaire avec une production totalement confiée aux mains d’étrangers ! D’énorme concessions forestières hors de tout contrôle ont été « attribuées » depuis longtemps aux Occidentaux...a-t-on vu un développement de ces régions ? Non et il n’y en aura jamais. Nous sommes actuellement à la dernière étape avant la disparition des Noirs d’Afrique, qui seront mis dans des réserves et serviront un autre esclavage Et ceux qui ont les moyens d’envoyer leurs enfants faire des études hors d’Afrique n’y échapperont pas davantage. Ces jeunes ne seront pas les bienvenus hors d’Afrique et sur la terre de leurs ancêtres ils ne pourront même pas s’établir !
Patrick Eric Mampouya
http://mampouya.over-blog.com