A propos de liberté de la presse : les trois pouvoirs
Elaborée par Locke (1632-1704) et Montesquieu (1689-1755), la théorie de la séparation des pouvoirs vise à séparer les différentes fonctions de l’Etat afin de limiter l’arbitraire et d’empêcher les abus liés à l’exercice de missions souveraines.
La théorie classique de la séparation des pouvoirs distingue :
– Le pouvoir législatif : dire, écrire les lois et les règles générales
– Le pouvoir exécutif : mettre en application ces lois et ces règles
– Le pouvoir judiciaire : pour régler les conflits.
La théorie de séparation des pouvoirs plaide pour que chacun d’entre eux soit exercé par des organes distincts, indépendants les uns des autres, tant par leur mode de désignation que par leur fonctionnement.
Chacun de ces organes détient ainsi l’un des trois pouvoirs :
– le pouvoir législatif est exercé par des assemblées représentatives,
– le pouvoir exécutif est détenu par le chef de l’Etat et par les membres du gouvernement,
– le pouvoir judiciaire, enfin, revient aux juridictions.
L’objectif assigné par Montesquieu est d’aboutir à l’équilibre des différents pouvoirs : « Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. »
Le quatrième, Le cinquième
A ces trois pouvoirs théoriques on peut ajouter un quatrième pouvoir, celui de la presse. Et un cinquième pouvoir : celui de l’argent et des lobbies qui, hélas, domine et contrôle tous les autres !
[L’article ci-dessous est adapté d’un
entretien de Jean Sloover avec Pascal Durand, initialement paru dans le magazine Espace de libertés (Bruxelles, septembre 2004) sous le titre
« Le caillou de Spinoza » [1].
Pascal Durand, est professeur à la Faculté de Lettres de l’Université de Liège]
« Lieux communs, information sélective, pensée unique, mythologie : la liberté de la presse a du plomb dans l’aile... » dit Pascal Durand
Sans la presse pourtant, que saurions-nous du monde ? Rien. Ou alors très peu. C’est dire la fonction des médias.
Mais c’est suggérer aussi que ce que nous savons est tributaire de ce que la machine médiatique veut bien nous en relater : comme dans la caverne de Platon, nous ne percevons, par journalistes interposés, que l’ombre des événements. Or qui sont-ils ces intermédiaires qui font profession de dire le siècle qui va ?
On appelle les médias le « quatrième pouvoir ». Mais selon Pascal Durand, un autre pouvoir s’exerce sur les médias. Un pouvoir « double autant que diffus ».
Double et diffus
Ce cinquième pouvoir émane non du monde politique, mais pour l’essentiel du monde économique, dont les médias font partie : ce sont, plus que jamais, des entreprises soumises aux intérêts privés de grands groupes et à un principe de rentabilité et, par voie de conséquence, d’allégeance à la pensée économique dominante.
â–ˆ On voit de plus en plus, aujourd’hui, de grands groupes industriels, dont la communication n’est pas la principale sphère d’intérêt, s’emparer de larges pans des appareils d’information. Voyez Dassault, Lagardère ou Ernest-Antoine Seillère.
C’est que non seulement les médias (et plus largement l’édition) représentent un marché considérable, mais qu’ils constituent également d’efficaces relais des stratégies de ces groupes et des politiques dont ils ont besoin pour se déployer au moindre coût.
â–ˆ D’un autre côté, le pouvoir qui s’exerce sur les médias émane des structures internes du système : de l’élite journalistique, rédacteurs en chef, chefs de rubrique, éditorialistes, qui doivent leurs postes à leurs compétences professionnelles, sans doute, mais tout autant à leur capacité à rendre au système qui les emploie l’hommage que celui-ci attend d’eux : celui de la conformité à ses attentes, à ses valeurs, à ses enjeux.
Il en va de la liberté de la presse.
Ce double pouvoir, externe et interne, qui s’exerce sur les médias est une forme de censure :
– non pas interdiction de dire ou de diffuser ;
– non pas volonté consciente de tronquer le réel ;
– mais obligation de parler en un certain sens.
Nos actes sont en large partie déterminés par les structures sociales.
Les journalistes ; selon Pascal Durand, sont des cailloux pensants, comme le caillou de Spinoza : persuadés de penser, d’agir librement, alors qu’en réalité ils suivent l’impulsion donnée par la logique sociale dont ils relèvent.
Imposer une vision
Les médias permettent d’imposer des normes particulières de vision à l’ensemble des citoyens et, en particulier, aux décideurs, grands consommateurs de journaux.
De là la réduction croissante du discours politique à un ensemble de « petites phrases », formatées pour et par la presse.
De là aussi que le commentaire politique, dans la presse d’aujourd’hui, tend de plus en plus à se ramener à un ensemble de petits potins, de stratégies de coulisse, de rapports de rivalité interpersonnelle.
Noam Chomsky soutient que la fonction des médias est la « fabrication du consentement » : les médias dominants, placés directement sous la coupe du pouvoir, imposent une pensée favorable à l’idéologie dominante.
Vite, toujours plus vite
Une presse soumise à un impératif de rendement rapide et employant pour l’essentiel des journalistes précaires ne peut qu’activer des réflexes d’écriture dans lesquels le stéréotype, le cliché, le lieu commun ont la part belle.
Il suffit de quelques secondes, de quelques mots pour faire savoir et croire que la résistance en Irak est le fait de terroristes. Il faut beaucoup de temps, d’arguments pour expliquer ce qu’il en est sur le terrain et en quoi celui-ci est un lieu d’affrontements entre puissances internationales.
Le stéréotype, outil de la pensée pressée plus encore que de la pensée servile, est par nature favorable aux idées qui dominent dans un état donné de société. D’où la nécessité, d’une lecture attentive, critique du discours médiatique, où c’est parfois dans le non-dit ou dans la façon de dire, plus que dans le contenu de pensée, que se loge ce qu’il est convenu d’appeler l’idéologie.
Presse d’opinion
L’opposition entre presse d’information et presse d’opinion est une distinction largement mythique. La neutralité n’existe pas, l’objectivité non plus. Le choix des mots, l’ordre des faits rapportés sont ordonnés par une représentation du monde, par des processus de sélection et de mise en forme qui ne sont jamais neutres.
Le site Acrimed en donne un magnifique exemple. Le Monde, ainsi, titrait récemment : « Les syndicats cherchent le bras de fer avec le gouvernement ». Inversez la syntaxe et le contenu change du tout au tout : « Le gouvernement cherche le bras de fer avec les syndicats ».
Ecrivez : « le rapport remis par ... » ou « le rapport commis par ... » et vous changez totalement la perception du dit rapport.
Bref, pas de phrase sans prise de position. La présentation elle-même n’est pas innocente. La grosseur des caractères, l’emplacement de l’article dans la page : tout compte. Un exemple très récent est fourni par un quotidien régional du 29 octobre 2004 : la position de la majorité municipale est écrite beaucoup plus gros que celle de la minorité (voir ci-contre)
intérêts privés
La presse d’information est essentielle à la vie démocratique - le journal est cette institution par laquelle toutes les institutions se parlent et ont accès à l’espace public. La question à se poser est celle-ci : dans ces conditions est-il normal qu’une telle institution soit soumise au jeu des intérêts privés ?
Dans son programme, le Conseil National de la Résistance avait inscrit la liberté de la presse et son indépendance à l’égard de l’Etat, des puissances d’argent et des influences étrangères. Au fil des ans, on a taillé des croupières à ces grands principes, en laissant s’installer le groupe Hersant. Et maintenant les grands groupes économiques. La liberté de la presse est en danger.
Liberté de la presse
Or une presse libre est indispensable. Le Prix Nobel d’économie, Amartya Sen explique pourquoi :
1.- « L’absence de presse libre et l’interdiction faite aux personnes de communiquer entre elles ont pour effet de réduire directement la qualité de la vie humaine, même si le pays autoritaire qui impose cette interdiction se révèle très riche en termes de produit national brut (PNB). »
2.- « La presse exerce également une fonction protectrice importante en donnant la parole aux personnes négligées ou défavorisées, ce qui peut grandement contribuer à assurer la sécurité (...) On ne s’étonnera donc pas qu’aucune famine véritable ait jamais vu le jour dans un pays indépendant doté d’une forme de gouvernement démocratique et d’une presse relativement libre »
3.- Troisièmement, la presse joue un rôle d’information fondamental dans le sens où elle diffuse la connaissance et permet l’examen critique
4.- En outre, le journalisme d’investigation peut dévoiler des informations qui autrement seraient passées inaperçues, ou auraient même été ignorées.
5.- Enfin, l’acquisition de valeurs fondées sur la connaissance, et non sur l’embrigadement, nécessite une véritable ouverture dans la communication et le débat. La liberté de la presse est vitale pour ce processus " . A méditer
Propos tenus par Amartya Sen,
pour l’Association Mondiale des Journaux,
à l’occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la presse du 3 mai 2004.
SPPMO
Après la publication des ordonnances du 26 août 1944 qui, après des années noires, consacrent la liberté de la presse et son indépendance, naît le Syndicat de la presse hebdomadaire parisienne devenu en 1995, le Syndicat professionnel de la presse magazine d’opinion. SPPMO
Le SPPMO regroupe une centaine de titres tels que Valeurs actuelles, le Nouvel observateur, le Canard enchaîné, le Pèlerin, témoignage chrétien, télérama, la Terre, la Croix, la Vie, la Nouvelle Vie ouvrière ou l’Humanité hebdo. Son action repose, comme le rappelle son président actuel, François d’Orcival, sur « la défense de principes intangibles : solidarité au service du pluralisme, expression de la démocratie, une solidarité des plus forts à l’égard des plus fragiles. Que les opinions soient l’émanation des plus riches ou des plus pauvres, elles ont le même droit à l’expression ».
Crise de la presse
Cette fin d’octobre 2004, pour son 60e anniversaire, le SPPMO a évoqué la crise de la presse. Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité, insista sur l’urgence de la tenue d’un débat national « Une presse d’opinion diversifiée, c’est un service à rendre au citoyen » avant de suggérer que se mette en place une péréquation sur les recettes publicitaires de l’audiovisuel pour permettre l’expression du pluralisme.
Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, appela ensuite à la tenue d’états généraux de l’information.
Jean-François Kahn, directeur de Marianne, détailla pourquoi la presse n’est pas un produit comme les autres, se demandant avec malice ce que qu’auraient fait constructeurs automobiles ou boulangers si une voiture ou une baguette de pain étaient mises gratuitement à disposition de la clientèle. C’est pourtant ce qui arrive avec la presse gratuite.
Appelant à un véritable service public de la distribution des journaux, le SPPMO réclama des actes. « On entend de belles déclarations sur le pluralisme, la main sur le cœur, et ça va de plus en plus mal dans tous les secteurs. Il y a un moment où il faut agir ». Après Max Armanet (la Vie), Bruno Frappat, directeur général de Bayard Presse, éditeur de la Croix, lança « c’est la société tout entière qui doit être pluraliste. Donnons-nous une société pluraliste et nous aurons une presse pluraliste ».
Tant de voix élevées que le ministre Renaud Donnedieu de Vabres n’a pas semblé entendre tout à fait. Sans doute appartient-il aux citoyens de faire entendre plus fortement cette exigence démocratique.
D’après Claude Baudry, Journal L’Humanité
Ravaillac mis en liberté à Henri IV
Outil de réflexion et de lutte, Trouble(s) est une revue engagée, créée par des jeunes du lycée Henri IV à Paris, qui vise à mettre à bas tous les systèmes de domination non librement consentis.
Anti-élitiste et complètement indépendant, sans chefs ni profs, Ravaillac était réalisé intégralement par des lycéens et des élèves de clases préparatoires. Les cheveux dans le vent, les membres de Ravaillac se battaient pour que partout soit reconnu la liberté d’expression des jeunes, notamment au sein des établissements scolaires.
Et puis, le 29 mars 2002, le proviseur d¹Henri IV, interdit la diffusion du numéro 2 du journal lycéen au sein de l’établissement, sous prétexte que le contenu du journal et sa couverture, [sur laquelle le comité de rédaction posait nu ... mais décent ] pouvait heurter la sensibilité des plus jeunes.
Manque de chance : ces jeunes ont tous les culots. Estimant qu’il y avait atteinte au droit d’expression lycéen et à la liberté de la presse ils ont demandé l’annulation de cette décision devant le Tribunal Administratif de Paris. Qui leur a donné raison, considérant, « que le numéro 2 de la revue Ravaillac (...) n’était pas, en dépit de son caractère parfois provocateur, de nature à perturber ou à heurter la sensibilité des élèves du lycée Henri IV et même des plus jeunes d’entre eux ». Le ministère de l’Education Nationale a fait appel, et a perdu une nouvelle fois (arrêt d’octobre 2004)
La circulaire n°91-051 donne une existence légale
à la presse lycéenne.
Les décisions du Tribunal Administratif et de la Cour Administrative d’Appel mettent fin au régime de censure et au bon vouloir des proviseurs. « Les établissements scolaires ne sont ni des sanctuaires ni des prisons : comme partout ailleurs la presse y est libre » dit l’association Ravaillac qui appelle donc tous les lycéens à se saisir de cette jurisprudence : « faites des journaux, refusez toute censure, abordez tous les thèmes sans tabous, et si on vous en empêche... portez plainte ! ».
L¹équipe de Ravaillac, plus décidée que jamais à faire usage de sa liberté de parole et à lutter contre toutes les oppressions, prépare actuellement le troisième numéro de sa nouvelle revue trimestrielle, Trouble(s), sous titrée sexualités / politiques / cultures.
Retrouvez la revue ainsi que les archives de Ravaillac sur le site : http://www.revuetroubles.com
Contacts : Jonathan - 01 42 31 24 47 et Charles - 06 80 96 52 09
Guerre des polices, par voie de presse
De Marianne, du 28 janvier : « Sous prétexte que Le Point et l’Equipe refusaient de dévoiler leurs sources, dans le dossier Cofidis (dopage), deux juges se sont permis de perquisitionner leurs rédactions, d’emporter des ordinateurs et des cartes de visite. Pour remonter le réseau ? Pas du tout ! Pour arbitrer un conflit entre la police des polices et la brigade des stups, la première soupçonnant l’autre d’informer la presse ». On croyait pourtant que la protection des sources était l’une des garanties de la liberté de la presse. Encore une liberté qui fout le camp ?
Ecrit le 23 février 2005 :
Presse-Océan bouffé par Ouest-France ?
Mercredi 23 fêvrier 2005, les élus du comité d’entreprise d’Ouest-France auront à se prononcer sur le projet de rachat au groupe Dassault (ex-Hersant), des titres du pôle Ouest de la Socpresse (Maine Libre, Counier de I’Ouest, Presse Océan - Vendée Matin) et de leur régie publicitaire.
Pour la section Ouest-France du Syndicat National des Journalistes (SNJ), une opération de rachat de quotidiens régionaux opérant sur un secteur géographique commun à Ouest-France, ne peut que nuire au pluralisme de la presse et à la qualité de I’information proposée aux lecteurs des Pays de la Loire.
Cette perspective est d’autant plus regrettable que cette Région est une des rares en France où survivent encore plusieurs quotidiens dépendant de groupes de presse différents.
A l’image de ce qui est arrivé dans le Nord-Cotentin, après le rachat de La Presse de la Manche en 1990, le SNJ craint que cette mainmise sur des titres concurrents n’amène Ouest-France à être moins présent dans les zones où il se trouve en position minoritaire, comme les départements du Maine-et-Loire et de la Sarthe.
Par ailleurs, il apparaît déjà que des journaux de moindre importance, filiales aujourd’hui d’un des titres du pôle Ouest de la Socpresse et ne faisant pas partie de I’offre d’achat, risquent de disparaître ou de vivre une transition difficile qui les amène à supprimer des emplois.
Au comité d’entreprise du 23 février, les élus du SNJ demanderont des garanties fermes et précises sur :
– Le maintien de I’indépendance et de I’intégrité éditoriale de chacun des titres susceptibles de changer de groupe ;
– La poursuite d’une politique rédactionnelle ambitieuse par Ouest-France, sans diminution de moyens sur la zone géographique concernée ;
– La recherche de solutions pour les hommes et les femmes directement ou indirectement menacés dans leur emploi du fait d’un éventuel rachat.
Faute de quoi, les élus du SNJ exprimeront un avis défavorable à la reprise du pôle Ouest de la Socpresse par le groupe Sipa Ouest-France.
Le Marin à vau l’eau
A Infomer, filiale de Ouest-France, qui publie l’hebdomadaire Le Marin, 25 pigistes sont en grève sur des revendications salariales et notamment sur la décision de la Direction de baisser de 80 € à 35 € les tarifs des photos réalisées par ces pigistes. Cette baisse constitue une modification substantielle du contrat de travail et aurait donc dû être négociée.
Aux lecteurs de La Mée
Des lecteurs de la Mée interrogent : « Nous avons déposé notre chèque de réabonnement dès le début janvier, et à la mi-février il n’est toujours pas débité ». C’est vrai. Ceux qui se réabonnent vite diminuent le travail hebdomadaire (travail de tri entre les réabonnés et les autres). Pour autant il nous faut attendre la totalité pour pouvoir déposer les chèques à la banque, en faisant la liste, en indiquant, pour chacun : nom, banque, numéro du chèque, montant. Cela prend du temps et ... certains lecteurs ne se sont réabonnés que le 16 février !
Patience : l’encaissement des chèques est proche.
Considérable
Ce que nos lecteurs doivent savoir c’est que le travail bénévole de La Mée est considérable. Ne parlons pas du temps de collecte de l’information et d’écriture des textes : nous vous laissons l’imaginer. Il y a ensuite tout le temps de montage (en moyenne 16 heures par semaine pour un numéro de 16 pages), de tirage (environ 2 heures), de pliage et mise sous bande (environ 5 heures), plus le temps pour aller à la Poste, aller chez les libraires, etc. Le temps des bénévoles, c’est bien joli mais ... c’est long. De plus les bénévoles de La Mée sont engagés dans diverses associations (ce qui leur permet d’ailleurs de glaner informations et explications). Et les journées ne sont pas extensibles ...
Et puis, la Poste se met en quatre pour augmenter le boulot. Il y a deux ans environ, La Mée avait un système de bandes d’envoi (3 bandes par feuille). Il a fallu tout changer pour n’avoir plus que 2 bandes par feuille, et un magnifique P imprimé en rouge. Pire : chaque semaine il faut marquer la date de dépôt à la Poste, en rouge. Cela augmente le temps de préparation.
NOR-MA-LI-SER
Et voilà du nouveau : à la demande des entreprises de presse (des grosses entreprises), un accord a été passé avec La Poste et il faut ... à nouveau ... changer les adresses d’expédition. D’ici le mois de juin il faut refaire chacune d’elles en indiquant le numéro de tournée du facteur. Qui va indiquer ce numéro ? La Poste ? Non !
Il faut faire appel à médiapost, une filiale de La Poste, qui donnera toutes les indications nécessaires. « Les indications sont gratuites mais le support est payant » : 155 euros. Et allez donc ! De plus il faudra faire des liasses comprenant au minimum 6 numéros concernant la même tournée de facteur. Et si la tournée du facteur change ? Eh bien faudra changer l’adresse !
Et ne vous trompez pas pour l’adresse : il faut qu’elle soit NOR-MA-LI-SEE.
Pas question d’écrire :
19, rue Basse
il faut écrire :
19 RUE BASSE
Pas question d’écrire :
44590 Sion-les-Mines
Il faut écrire :
44590 SION LES MINES
Observez donc l’adresse de votre bande d’envoi. Vous allez voir que nous allons avoir tout à refaire.
Et si on ne veut pas ? Ce sera tout simple : le courrier sera plus cher, ou reviendra « n’habite pas à l’adresse indiquée ».
Plus cher ?
Plus cher ? C’est déjà le cas. Jusqu’Ã maintenant La Mée était expédiée au tarif de 0,2044 € l’unité.
Maintenant le tarif est de 0,2897 €
Cela fait une augmentation de 0,0853 € par numéro. Multiplié par 46 numéros, cela fait une augmentation de presque 4 € par abonné et par an !
Comme nous n’en avions pas été prévenus, nous n’avons pas augmenté le tarif des abonnements. D’où une perte sèche pour l’association. déjà que les comptes étaient ric-rac, voire négatifs ...
Le volume de travail, et le manque de ressources financières pourraient saper le moral de La Mée. Rassurez-vous, ça tient encore ! Mais le soutien des lecteurs est essentiel .