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Ecrit le 7 novembre 2012
Un Doctorat pour le travail social
Le travail social est un ensemble de métiers destinés à comprendre, aider et répondre aux besoins des humains, en s’intéressant à la fois à chaque personne et à son contexte social (milieu familial, milieu de travail, etc). Cela ne peut pas relever de la seule bonne volonté.
En France, la formation au travail social se généralise après la deuxième guerre mondiale mais reste au niveau baccalauréat, voire licence. En 1978, le Comité de liaison des centres de formation en travail social négocie avec le ministère la création d’un DSTS (Diplôme Supérieur en Travail Social) de niveau Maîtrise avec la validation par une recherche sur les interventions sociales (d’où création de la revue FORUM, revue de la recherche en travail social dont Hervé Drouard sera 15 ans le rédacteur en chef).
Le combat commence alors pour obtenir tous les niveaux de formation et notamment un doctorat comme il y en a depuis longtemps dans de nombreux pays (il y en a plus de 170 dans le monde et certains depuis plus d’un siècle).
En 1993, Hervé Drouard crée l’association AFFUTS pour regrouper les travailleurs sociaux qui ont déjà un doctorat dans les disciplines des sciences humaines. L’objectif était d’obtenir un doctorat EN travail social : l’association négocie alors la création d’une Chaire en travail social au CNAM (Conservatoire national des Arts et métiers) en 2000...
En octobre 2012 l’AFFUTS vient d’obtenir un Doctorat mention travail social, interdisciplinaire, lié à des laboratoires divers ; ce qui est une nouveauté en France et qui va permettre de faire reconnaitre la recherche en travail social faite par des praticiens ou des formateurs dans le champ du travail social.
C’est une innovation très importante car, qui dit Doctorat dit recherche, laboratoire, revues scientifiques et donc capitalisation de savoirs, permettant de proclamer la dignité des savoir-faire, des savoirs pratiques.
Il s’agit de conserver sur le terrain d’exercice du travail social des « généralistes experts » dotés d’une formation supérieure et capables de faire avancer l’acte professionnel vers sa perfection.
Les actes professionnels dans n’importe quelle profession ont besoin d’être réfléchis, théorisés, transformés en savoirs professionnels pour être transmis, enseignés et toujours améliorés ; c’est la recherche, impulsée, validée, publiée dans des revues scientifiques et professionnelles qui permet les évolutions et adaptations aux réalités sociales changeantes ; un doctorat permet d’entrer dans la communauté scientifique internationale.
Hervé Drouard : où en est la recherche en travail social ?
Ecrit le 12 mars
La revue Forum
La Revue FORUM, revue de la RECHERCHE EN travail social et éducatif est actuellement en grande difficulté. Comme j’ai été pendant 20 ans son rédacteur en chef et que je demeure un rédacteur fidèle, je voudrais expliquer l’importance de sauver une telle revue.
Tout être vivant est toujours en recherche pour mieux comprendre ce qui se passe et agir et réagir au mieux dans un monde qui change tout le temps ; cette obligation de recherche permanente, pour la distinguer du métier de chercheur où on est payé pour construire des savoirs objectifs SUR les êtres, à partir d’une position distanciée et théoriquement neutre, va s’appeler la recherche en, parce que produite par chacun, en situation, à partir d’une position impliquée dans la vie familiale, professionnelle, citoyenne... ; on parle alors de « praticien-chercheur ».
Ces deux postures sont nécessaires et utiles mais il se trouve que les habitudes universitaires, académiques, ont du mal à accepter l’approche subjective (le sujet pensant et acteur est prioritaire), impliquée et orientée vers l’action et décident qu’elle ne peut être scientifique, produire de la vérité et de l’action neuves, même si les procédures scientifiques sont respectées.
Tout un courant de recherche scientifique que nous soutenons depuis longtemps dans diverses professions sociales, éducatives, médicales et de santé, managériales, agronomiques, de communication, veut défendre et faire connaître cette démarche essentielle pour la compréhension et l’amélioration des actions dans les domaines concernés. Il y a 21 ans, nous avons lancé une Association : AFFUTS pour contribuer à ce courant ; c’est elle qui va désormais porter FORUM. La revue FORUM doit pouvoir continuer la diffusion de ses recherches et c’est pour cela que nous lançons cet appel à un soutien moral et financier dans tous les lieux démocratiques. MERCI
signé : Hervé Drouard, praticien-chercheur-transmetteur
PS : on peut adresser messages , abonnements (45 €/an pour 4 numéros) et dons à La Mée qui transmettra ou à Affûts . Le site internet
L’ objectif de la revue FORUM : diffuser et valoriser les travaux de recherche et d’études, toutes disciplines confondues, issus des étudiants et professionnels en formation supérieure, des doctorants et docteurs, de tous lieux de formation (universités, grandes écoles) de toute nationalité.
Ecrit le 6 avril 2016
Histoire de la recherche ’’en’’
Beaucoup d’articles et quelques livres ont été écrits pour présenter, défendre, argumenter l’existence et l’activité de ce qu’on peut nommer un « mouvement » particulier au sein du secteur social, le courant « recherche en travail social » mais publications souvent limitées à des revues professionnelles au lectorat limité ou quelques revues universitaires marginales. Ne serait-ce pas le moment de rassembler en un livre à diffusion plus large et plus internationale un ensemble d’articles retraçant l’histoire mouvementée d’une idée dés le départ contestée mais arrivant peu à peu à s’imposer, à réaliser et faire réaliser des recherches, des colloques, des publications. Il s’agit d’articles publiés par un acteur très engagé dans le mouvement : Hervé Drouard qui raconte sa vie et ses engagements dans le premier chapitre intitulé « itinéraire dans la recherche » EN " . Cette préposition de lieu, en, veut signaler une place et une posture du chercheur qui au lieu de justifier sa distance obligatoire à l’objet de l’étude, mise au principe de la recherche scientifique, valorise au contraire sa proximité , sa situation d’observateur-participant.
Éditions Universitaires Européennes : 23,90 €
(Hervé Drouard participe toutes les semaines à La Mée)
Ecrit le 7 novembre 2018
La Bio-dé-Gradation
Que peut faire un retraité de 85 ans pour occuper sa vie et son esprit ? Taquiner le goujon ou taper le carton ? Hervé Drourad, lui, a choisi de caresser le crayon. Chaque semaine, depuis des années, fidèlement, il tient pour La Mée sa chronique « Le Herveu au Gallo », avec un regard attentif sur l’actualité, une plume alerte et faussement naïve et un langage inventif. Mais cela ne saurait lui suffire. Prolongeant ses carnets de jeunesse, il relate les événements du jour, arrangés à la sauce de ses humeurs. Et comme ce jeune homme ne craint pas les nouvelles technologies, il se confie à une page facebook et publie ses livres au format Kindle.
« 85 ans d’âge corporel, plus les neuf mois de fabrication. Pour l’âge mental il manque un calendrier fiable et une mesure adéquate. Malgré une colonne vertébrale bien déglinguée, je continue à déambuler avec une canne-siège qui me permet des moments de repos et un marron de l’année passée dans ma poche. c’est un remède fort traditionnel que j’avais oublié, alors que, dans mon enfance, tous les villageois un peu courbés vers notre mère Terre, possédaient ce précieux talisman qui faisait oublier les douleurs rhumatismales si nombreuses dans nos landes bretonnes parsemées de rochers de granit rose ou grisé ».
Même au fond d’un village d’une centaine d’habitants, les rumeurs du monde nous parviennent et nous obligent à réagir, à nous adapter ou à critiquer et militer (). Impossible donc d’oublier les échos de la région, du pays ou de l’ensemble de la planète, de ne pas commenter, prendre parti, chercher à comprendre, rêver, imaginer un avenir différent pour nos enfants menacés de différents côtés par nos ignorances et nos lâchetés communes « . » Marie est ma compagne depuis plus de 50 ans, elle a la capacité de transformer en amis de la famille tous ceux qu’elle rencontre et avec qui elle prend le temps d’échanger "
Chaque chronique donne des nouvelles de Gribouille et autres bêtes, de Marie, de Hervé, du village et du monde. Savoureux et malicieux. Les livrets peuvent être trouvés sur internet ou chez l’auteur Hervé Drouard à Montbert (44).
2016 : https://huit.re/herve-2016
2017 : https://huit.re/herve-2017
2018 : https://huit.re/herve-2018
Ecrit le 14 novembre 2018
Chronique 332 - 9-10 novembre 2018
Un ami m’a passé un livre original « Archéologie des feux » de l’angevin Jean-Loup Trassard où sont mêlées de vieilles photos en noir et blanc et des textes colorés racontant naissance, vie et mort des fermes (autant de feux, au sens ancien de foyer, famille) que nous avons connues avec leurs habitations et dépendances, leurs outils, leurs objets essentiels, leurs habitants de tous poils et plumes, leurs activités de toutes saisons et leurs disparitions (mais leurs cendres ou leur sous-sol révèlent d’étranges histoires !). Seuls, ceux qui ont vécu ces lieux, ces moments, ces habitudes peuvent raconter et faire surgir du passé ces images, sons, odeurs, mots, objets, enfouis désormais dans quelques livres, musées, films ou cerveaux finissants. L’auteur qui a baigné de longues années dans cet univers fantastique a trouvé l’art langagier pour rendre vie à ce qui a été très longtemps le cadre et l’existence très majoritairement de nos ancêtres.
Nos bêtes et nos plantes
Avec la discrète Rosalie, l’ardent petit marcou, Badou et nos deux poules dont la Noiraude vient de faire un avc qui lui paralyse la patte gauche et le derrière, il ne nous reste pas grand chose de la variété et de la quantité des animaux de la ferme. Nos quelques mètres carrés de jardin et les dimensions réduites de nos pots de fleurs limitent aussi le foisonnement des graines mais les soucis et la qualité des soins demeurent de nos enfances campagnardes. Marie déplace la Noireaude, matin et soir et veille à son confort alimentaire et son bien-être nocturne. Je faisais la même chose avec des agneaux paralysés, durant ma période de genteleman-farmer, il y a quelques années !
Le Village et le Monde
Mes voisins me tannent le cuir fatigué pour que j’aille consulter les autorités médicales au sujet de mes toux et crachats persistants mais je ne crois pas plus à leur efficience, en ce domaine que Trump ou Macron aux conférences pour la paix mondiale. Des réunions pour la paix, il ne sort que de nouvelles guerres pour de futurs 11 Novembre !
(Extraits des écrits d’Hervé Drouard : dans son livre : la Bio-dé-Gradation)