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Reconstruction
Latin : Canceris saltatio
Civisme
A l’initiative du Collège Robert Schuman (MM. Fauvin et Coutant, Principal et Principal-adjoint, et Mlle Bodet chargée de la formation des délégués de classe), une quarantaine de délégués de classe ont été reçus à la mairie de Châteaubriant le vendredi 23 novembre, de 9 h à 11 h 30 , en présence du maire, des adjoints Machard et Deniaud et du Principal du Collège. Les jeunes voulaient savoir quel est le rôle d’un maire (et en particulier s’il intervient dans la construction de leur nouvel établissement), et savoir aussi quels sont les projets de la mairie pour la ville.
Le maire a évoqué l’implantation de décathlon (qui est en cours), du cinéma (nouveau complexe prévu pour la fin de l’année 2002)(projets de l’ancienne municipalité). Il a évoqué l’implantation d’un restaurant Mac Do, le devenir de Monoprix (avec un cyber-centre plus important, une médiathèque et une galerie commerciale), parlé d’un bowling et d’une nouvelle piscine, envisagé un Conseil Municipal de jeunes (qui serait chargé de penser à un foyer de jeunes), deux nouveaux terrains de football pour la ville (celui qui se trouve à côté du collège Robert Schuman étant transformé en parking), un rond-point rue Guy Môquet, du côté de la cité scolaire, et, en général, plus d’animations pour les jeunes. Il a aussi invité les jeunes à participer à un conseil municipal (comme cela se faisait, naguère, à l’initiative de Mme Labrousse, professeur de français).
Enfin le maire a évoqué la question de la sécurité en ville, en annonçant que 4 policiers municipaux seront recrutés en janvier (ce qui fera 9 policiers municipaux) et qu’un contrat local de sécurité est en cours de préparation (une rencontre avec des parents d’élèves a d’ailleurs eu lieu jeudi 22 novembre en mairie avec le cabinet Espace Risk Management qu’on va payer 105 000,00 F pour ça).
Ecrit le 4 décembre 2002 :
Eh bien, jeûnez maintenant !
La Mée a déjà eu l’occasion d’expliquer les ravages de la moulinette budgétaire, ou comment le gouvernement a réduit l’impôt des plus aisés, tout en grignotant les maigres avantages des moins aisés.. Voici d’autres exemples :
Le premier exemple concerne l’APA (aide personnalisée à l’autonomie) qui va coûter plus cher aux personnes âgées qui en bénéficient à domicile. Avant la fin de l’année Hubert Falco, sous-ministre aux personnes âgées, va proposer que les personnes âgées restées à domicile financent 12 % de l’APA (et non pas 5 % comme maintenant)
Le second concerne les CES (contrats emploi solidarité). Une circulaire gouvernementale du 5 septembre 2002 annonce « la réduction significative du nombre de CES prévue en 2003 » et que « aucune dotation supplémentaire de CES ne doit être envisagée dans les programmes de redéploiement ». Ce langage obscur signifie tout simplement qu’un Loire-Atlantique les crédits nécessaires à couvrir l’accroissement de demandes de CES ne seront pas obtenus intégralement ce qui a obligé le directeur départemental du travail à « ne pas réserver de suite favorable » aux contrats CES comportant une embauche d’ici le 31 décembre 2002. Quant aux demandes de renouvellement, qui pouvaient aller de 6 à 12 mois, elles sont limitées à 3 mois .
Le troisième exemple concerne les fonds sociaux destinés aux élèves de familles à revenus très modestes. Voici des exemples à Châteaubriant :
1) Collège Robert Schuman
Fonds de l’Etat (€) :
Fonds social collégien :
2002 : 4573
2003 : 1000
Fonds social cantine :
2002 : 4573
2003 : 1000
La baisse est donc de 78 %
2) Collège Ville aux Roses
Fonds de l’Etat (€) :
Fonds social collégien :
– 2002 : 4573
– 2003 : 850
Fonds social cantine :
2002 : 4573
2003 : 950
La baisse est ainsi de 79 à 81 %
Tout ceci s’explique parce que, en France, le déficit public est plus important que prévu. Adopté le 20 novembre 2002 au Conseil des Ministres, il se chiffre à 46,76 milliards d’euros (soit 2,8 % du Produit Intérieur Brut), un dérapage que le gouvernement français attribue lui-même à de moindres recettes fiscales et à l’aggravation des comptes de l’assurance chômage. La France ne peut pas (Ã l’inverse de l’Allemagne) augmenter ses impôts pour améliorer son équilibre : les promesses du candidat Chirac lient les mains des ministres qui ont été officiellement priés de trouver 2,58 milliards d’euros d’économies, sous forme d’annulation de crédits prévus !
En revanche, le Conseil Général tient ses engagements :
Subvention d’aide à la demi-pension :
Collège Ville aux Roses :
2002 : 8 800 €
2003 : 8 800 €
Collège Robert Schuman :
2002 : 3 049 €
2003 : 10 520 €
5 décembre 2002 :
Police : de quoi je me mêle ?
Jeudi matin, 28 novembre 2002. La police municipale contrôle l’éclairage des bicyclettes des élèves du collège Robert Schuman. Très bonne idée.
Ce qui l’est moins c’est que ceux qui n’avaient pas un éclairage convenable ont été menacés de deux heures de colle et de privation de leur vélo. Passe encore pour la privation du vélo (quoiqu’on se demande dans ce cas comment on peut le faire réparer). Mais les deux heures de colle, ça regarde l’établissement scolaire, c’est une sanction d’ordre scolaire qui ne relève pas de la responsabilité de la police municipale. « Tu te débrouilleras avec ton chef d’établissement » a dit le policier. Non mais, de quoi je me mêle ?
Et puis si l’éclairage de la bicyclette n’est pas correct, c’est la faute des parents, alors pourquoi la sanction tomberait-elle sur l’enfant ? Voilà un très bon sujet à discuter en Conseil des Jeunes, aussi intéressant que des pédalos ou un mini-golf.
Remarquez, du côté des agents de ville, on ne s’ennuie pas. Des castelbriantais qui rigolent de leurs opérations « rambos » périodiques et de leur attifement, (avec un nouveau casque rigolo) ont vu arriver à la mairie ce même jeudi 28 après-midi, deux agents de ville à vélo. Un des agents a été posté pour garder les deux vélos. Une heure plus tard, il était toujours piqué au même endroit. Au moins, à Châteaubriant, les vélos sont sous bonne garde.
Ecrit le 30 avril 2003 :
Réhabilitation du collège
Schuman : la réhabilitation du collège Schuman a été décidée en 1999, et inscrite au budget primitif 2000 du Conseil Général . Finalement les travaux commenceront en septembre 2003 et dureront 48 mois (4 ans), du moins en principe car, sur les 21 lots de l’appel d’offres, 5 ont été déclarés infructueux et non de moindres : serrurerie, chauffage-ventilation-désenfumage, plomberie, équipements scientifiques, voirie et réseaux divers. Un deuxième appel d’offres européen est lancé. Le coût total est évalué à 6 276 694 € TTC soit 41 millions de francs environ (payés par le Conseil Général).
Ecrit le 22 janvier 2003
Retour à la terre
« Dis monsieur, qu’est-ce qu’un mâle castré ? »
« C’est un mâle à qui on a enlevé les testicules. Pour cela le vétérinaire utilise une pince que l’on garde serrée sur les canaux déférents pendant quelques minutes et les testicules se dessècheront (sujet jeune) ou bien on procède à l’ablation des testicules (sujet plus âgé) ».
Ce dialogue et ces précisions, ont été tenus le 26 novembre 2002 au GAEC des Grès à Moisdon la Rivière avec deux classes de sixième et cinquième du collège Robert Schuman de Châteaubriant. Les enfants se sont aussi intéressés aux génisses, aux veaux, au taureau.
« Dis monsieur, comment sait-on qu’une vache est en chaleur ? »
« Elle est excitée, elle monte sur les autres. On dispose de 18 heures pour faire l’insémination. Si celle-ci est sans effet, elle pourra être renouvelée trois semaines plus tard »
Les jeunes ont aussi posé des questions sur la rencontre des spermatozoïdes du mâle et des ovules de la femelle, sur la gestation, sur le vêlage et la lactation....
Tout ceci se déroule dans le cadre d’une opération communication sur les métiers de l’agriculture, faite par le Collège Robert Schuman (et deux professeurs de sciences et vie de la terre : Danielle et Marc Bernier), la maison régionale de l’agriculture (Marie Noë lle Orain et Laurence Deborde) et une exploitation agricole « en vrai » tout en étant pédagogique : le GAEC des Grès à Moisdon la Rivière (Samuel Chatellier et Jérôme Osmond)
Pour Roland Fauvin, directeur du collège, il s’agit de préparer, très en amont, l’orientation que choisiront les jeunes en fin de troisième. « Les jeunes sont éloignés de la terre, ils ne savent plus comment on y travaille et comment on y vit ». De leur côté les agriculteurs, qui sont fiers de leur métier, souffrent d’une mauvaise image liée à la pollution et aux crises alimentaires. « Notre travail est de produire pour nourrir les hommes. Mais avec la surproduction, nos produits sont détruits, ou payés à coups de subventions. Nous vivons une crise d’identité, nous avons perdu le sens de notre travail, nous nous demandons à quoi nous servons » dit Noë lle Orain. (1)
Pourtant l’agriculture offre des débouchés. Chaque année en Loire-Atlantique 160 jeunes s’installent en agriculture, un bon nombre d’entre eux n’étant plus issus du milieu agricole.
« Dans les années 2005-2010, avec les départs en retraite, c’est 200 jeunes qui pourront s’installer chaque année, dans des exploitations viables et modernisées. Il est important de faire naître des vocations » dit Laurence Deborde qui rappelle que, de nos jours, les agriculteurs sont très qualifiés (baccalauréat obligatoire, souvent BTS).
Du vêlage à l’assiette
C’est dans cet esprit que travaillent Danielle et Marc Bernier, en accord avec le programme de « sciences et vie de la terre » des classes de sixième et cinquième qui porte sur la nutrition (connaître une production animale ou végétale et sa transformation), la reproduction et l’éducation à la santé et à la citoyenneté.
Les choses ont donc commencé le 16 octobre 2002 quand les deux professeurs sont allés participer à un vêlage à Moisdon (et en ont ramené un film vidéo). Le 26 novembre, les élèves ont assisté à une insémination. L’inséminateur et le vétérinaire s’étaient spécialement déplacés et ont gentiment répondu à toutes les questions. Les enfants ont vu ensuite la traite des animaux, le suivi de la lactation, une échographie à 37 jours, des veaux à différents âges, des génisses, etc.
Le 20 février 2003 les deux classes rencontreront le CIDIL (comité interprofessionnel de documentation et d’information laitière) pour une conférence sur l’industrie alimentaire. Ce jour-là aura lieu aussi un forum des métiers autour de l’agriculture : travail de la terre, industrie alimentaire, mécanique agricole, divers services aux agriculteurs.
Les deux classes ont rendez-vous le 1er mars sur l’exploitation de Moisdon pour suivre la chaîne de production laitière.
Et l’année se terminera par un repas, au collège, avec des produits locaux.
Est-il utile de préciser que les élèves sont passionnés par leurs découvertes ?
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Ecrit le 5 mars 2003 :
Forum des métiers de l’agriculture
Un « forum des métiers de l’agriculture » a eu lieu au Collège Robert Schuman, jeudi 20 février pour quatre classes de 5e et quatre classes de 3e
Un représentant de l’AGEFAFORIA (association pour la gestion du fonds d’assurance formation des salariés du secteur agro-alimentaire) est venu indiquer tous les métiers qui existent dans ce domaine.
Puis les élèves sont allés, en petits groupes, rencontrer des professionnels qui leur ont parlé du concret de leur métier : les horaires, l’ambiance, les relations avec les autres professionnels ou les clients, les méthodes de travail, les outils utilisés, le statut (artisan, salarié, profession libérale), etc. Contrôleur laitier, agriculteurs en activité ou en retraite, vétérinaire, salarié agricole, ils ont tous témoigné de leur passion. « les enfants vivent en milieu rural, mais ne connaissent pas l’activité agricole. Nous avons voulu qu’ils mettent des visages derrière un métier. Leur donner des repères aussi, qu’ils sachent qu’une vache peut donner par an 8000 »briques« de lait et imaginer ce que cela fait avec 60 vaches. Qu’ils sachent que 80 hectares cela représente 130 terrains de foot. Qu’ils découvrent la relative liberté de nos métiers, mais aussi leurs contraintes, l’entraide qui existe entre agriculteurs, la responsabilité personnelle des chefs d’exploitation »
« Nous avons voulu leur montrer aussi la place de la femme dans les métiers agricoles, pour élargir le champ des métiers féminins : par exemple 70 % des vétérinaires sont des femmes ! »
Les jeunes ont découvert par exemple que derrière le métier de vétérinaire, il y a plein de métiers différents (et pas seulement celui qui soigne les chiens, les chats, les vaches et les chevaux). Dans l’agro-alimentaire, il n’y a pas que la découpe de viande, il y a aussi le travail des laboratoires et les contrôles de la qualité sanitaire des aliments. Derrière la liberté de l’agriculteur, il peut y avoir aussi bien une solitude, qu’une grande entr’aide et que tout est affaire de personnalité, de formation, d’environnement.
Ce qu’ils ont ressenti, nettement, c’est l’amour du métier, qu’ont su faire passer les intervenants, qui va bien au-delà des études nécessaires pour pratiquer ce métier. Et c’est réconfortant quand on sait qu’on va devoir soi-même choisir une orientation.
Ecrit le 4 mai 2004 :
Collège Schuman sur le thème de l’ouverture
Pour la troisième année consécutive, le collège Robert Schuman de Châteaubriant a réalisé un « petit déjeuner éducatif » avec les élèves de Sixième, sur le thème des petits déjeuners du monde (jeudi 29 avril 2004). voir plus loin
Le vendredi 30 avril a eu lieu l’accueil des élèves de CM2 de l’école de Béré : participation à un cours, visite de l’établissement, découverte pédagogique des 10 nouveaux Etats membres de l’Europe. L’après-midi a vu la remise des diplômes d’éducation aux premiers secours, à des élèves de cinquième.
Mardi 18 mai, des professeurs de sciences physiques et sciences naturelles accueilleront les CM2 de Soudan, Noyal, Fercé et Soulvache pour une rencontre avec les élèves de Quatrième au cours d’expériences scientifiques.
Ecrit le 26 mai 2004 :
Le savant fou
« Nous avons voulu détruire le mythe du savant fou » expliquent Thierry Brisse et Jean François Roudier, professeurs de physique-chimie au collège Robert Schuman et au lycée Guy Môquet. Depuis 1999 ce collège de Châteaubriant a commencé des échanges d’abord avec les écoles primaires de Châteaubriant et puis, cette année, avec le « Réseau Rural d’Education »
Quatre écoles publiques sont en effet constituées en Réseau Rural d’Education et travaillent ensemble depuis des années. « Cela permet aux enfants de se connaître. Quand ils arrivent au collège en classe de sixième ils sont moins perdus » .
Ce 18 mai, 31 gamins des classes de CM1-CM2 de Soudan (10 élèves), Soulvache (11), Fercé (14) et Noyal (5) étaient invités à visiter le collège et à participer à des expériences scientifiques préparées par les élèves de 4e dans le cadre de l’opération « La main à la pâte ».
23 élèves de 4e, ont accueilli les enfants de CM1-CM2 qui ont pu participer chacun à 11 expériences très diverses : chauffage d’un liquide au bec bunsen (quel est le dépôt au fond du tube ?), mesure du volume d’un morceau de plomb plongé dans un liquide, observation et contrôle de la circulation cardiaque, changements d’états de l’eau, mesures de masse et de temps au cours de la dissolution d’un solide dans un liquide, force musculaire, montage électrique (en série ou en dérivation), etc.
Les élèves de 4e ont élaboré eux-mêmes les fiches techniques en commençant par les consignes de sécurité (mettre la blouse, s’attacher les cheveux, enlever ce qui gêne sur la table), le schéma de principe, les consignes générales ... « Les jeunes sont devenus de petits enseignants » dit Marc Bernier, professeur de Biologie. « Nous avons voulu favoriser la communication à l’écrit et à l’oral, développer l’intérêt scientifique ».
Le 25 mai, les élèves de Première S du Lycée Guy Môquet accueilleront à leur tour les élèves de 3e du collège Schuman pour des expériences d’un niveau plus élevé. Apparemment le résultat est positif ; « Depuis que nous faisons cette opération, nous constatons un regain d’intérêt pour les études scientifiques » dit le Principal Roland Fauvin.
Les expériences de « la main à la pâte » au collège Schuman, dans le but de développer la culture scientifique, peuvent être consultées sur le site internet :
Ecrit le 18 mai 2005 ;
Les yeux de Moktar
Au collège Schuman de Châteaubriant, ce jeudi 12 mai, les élèves de 4e et de 3e de Mme Senti-Perez et de Mlle Bosquet ont dialogué avec Michel Le Bourhis, l’un des six écrivains participant au projet « les Incorruptibles », en relation avec la bibliothèque municipale de Châteaubriant et en partenariat avec le collège de la Ville aux Roses.
Ce projet national, destiné aux collégiens, veut développer la lecture en l’inscrivant dans la relation avec l’auteur. Après lecture des ouvrages proposés puis débat avec les écrivains, les élèves auront le privilège d’élire le lauréat qui sera désigné le 8 juin prochain à Paris.
L’auteur du jour
Michel Le Bourhis, professeur de Lettres en Mayenne, a déjà écrit plusieurs livres pour les jeunes. En 2001, il a obtenu le 2e prix du roman jeunesse décerné par le Ministère de La Jeunesse et des Sports. En dehors du projet « Les Incorruptibles », il préfère n’intervenir que très ponctuellement auprès des élèves car, dit-il, « l’auteur ne sort pas indemne de ces rencontres ».
Les questions des élèves sont précises :
– « quelle est la source d’inspiration du livre ? »
– « quand avez-vous commencé à écrire ? »
– « pourquoi ce titre ? »
– « Que représente l’illustration de la couverture »
– « pensez-vous donner une suite à l’histoire ? »
Parmi les réponses de l’auteur :
Je m’inspire du thème de la mémoire, particulièrement chez les adolescents, dans les périodes de fragilité où le cours de la vie peut basculer soudainement.
Qu’est-ce qui fait qu’un événement est connu ou non ? Une date « historique » peut masquer d’autres événements. Mes personnages et les lieux sont souvent ceux de mon quotidien.
Le titre, l’illustration et le résumé sont faits par l’éditeur ; l’auteur a livré son texte. Une suite ? Ce n’est pas « les feux de l’amour » ! ! !
Le livre se réfère à un événement précis correspondant au couvre-feu imposé aux « musulmans français » (17 octobre 1961), révélé au cours du procès de Maurice Papon et attesté par l’historien Jean-Luc Enaudi (la bataille de Paris).
Mais, si le livre y fait référence, l’histoire se passe de nos jours. Elle met en relation Moktar qui a vécu cet événement et le jeune Adrien qui le rencontre au cinéma.
Moktar est aveugle, mais il va au cinéma ; il a perdu son épouse alors que Youri Gagarine tournait autour de la terre dans son Vostok. Adrien a perdu son père, mort dans un accident il y a trois ans, alors qu’il jouait au « game-boy » chez son copain.
Le point commun : entre le vieux Moktar et le jeune Adrien, un deuil qui n’est pas encore terminé.
Rudi Le Gall
Ecrit le 23 novembre 2005 :
Un p’tit déj’ au collège
« Moi le matin, je ne peux rien manger ».
Ils sont encore trop nombreux les gamins qui prennent le car scolaire vers 7 heures, sans avoir rien pris le matin. De 20 heures la veille au soir, jusqu’au déjeuner du midi, il se passe 16 heures sans repas. Fatigue, baisse d’attention ...
Pourtant, malgré le repos de la nuit, le cerveau et les systèmes respiratoire, digestif et cardiaque continuent à fonctionner. Ils puisent abondamment dans les réserves énergétiques des enfants. Le matin, le corps se retrouve un peu comme une batterie...déchargée. Il a grandement besoin de restaurer ses réserves en énergie, d’où la nécessité de prendre un repas dès le lever.
Le petit-déjeuner est donc utile. Et même indispensable.
C’est pourquoi le collège
R. Schuman, depuis quelques années, organise une opération « petit déjeuner » pour les classes de 6e, associant le professeur de SVT (sciences et vie de la terre), le personnel de cuisine, la Direction, etc.
Café, chocolat, thé, céréales, fruits, chacun
choisit tandis que deux jeunes filles du Club Santé mènent l’enquête sur les habitudes de leurs camarades.
La matinée se poursuit avec une visite des cuisines, bonnet sur les cheveux, chaussons de protection : il ne faut pas apporter de microbes en ce lieu.
Le cuisinier explique le circuit des aliments « toujours en avant » avec séparation stricte du « propre » et du « sale ». Les entrées et les desserts sont préparés dans une petite salle. Les salades ne passent à la cuisine qu’après nettoyage.
Les grands fourneaux de la pièce à côté permettent de cuire 70 morceaux de viande à la fois (ils sont ensuite maintenus en température).
Au moment du passage des élèves au self-service, le cuisinier et l’infirmière discutent avec les jeunes pour les inciter à varier et à équilibrer leur alimentation.