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Ecrit le 3 juillet 2013 - voir autres articles plus loin ....
dénonciation, peut-être pas, mais explication, sûrement.
Autour de Maxime Lelièvre, une dizaine de jeunes ont témoigné de leur engagement pour que ça bouge à Châteaubriant. Ils se disent, les uns de droite, les autres de gauche, mais tous amoureux de Châteaubriant.
Les propos portaient sur la situation financière de la ville de Châteaubriant, avec participation d’Antoine Chartier qui, de par son métier au sein d’un cabinet d’audit et de conseil, sait porter un regard de technicien sur les finances des communes.
M. Chartier a d’abord situé le contexte : une crise financière mondiale, quasiment pas de perspectives de dynamique économique, et la difficulté pour les collectivités territoriales d’accéder au crédit.
Le financement des collectivités locales est assuré par les impôts locaux, et par un financement d’Etat nommé DGF (dotation globale de fonctionnement). Jusqu’en 2009 la DGF progressait au minimum selon le taux d’inflation. Mais on a noté un ralentissement à partir de 2010, puis un gel de la progression de la masse mise en répartition. Et maintenant, il y a carrément diminution de la DGF alors que, parallèlement, l’Etat demande des efforts supplémentaires aux collectivités de base, par exemple pour le financement de la réforme des rythmes scolaires.
Les transferts financiers de l’Etat aux collectivités locales atteignent 73,7 Milliards d’euros (dans la loi de finances de 2013), à comparer au déficit prévisionnel de l’Etat : 61,6 Milliards en 2013 (selon la loi de finances) ou 80 milliards selon l’opposition.
Il est facile de comprendre que l’Etat, s’il veut réduire son déficit rapidement, peut être fortement tenté de piquer dans la dotation des collectivités locales. Fin 2012 il était annoncé une baisse de 1,5 milliards, et, en ce mois de juin 2013, il est annoncé une baisse supplémentaire de 1,5 milliards pour 2014-2015.
Pour Châteaubriant
Antoine Chartier et Maxime Lelièvre expliquent que, pour Châteaubriant, il y a eu baisse de l’excédent brut de fonctionnement et de la capacité d’autofinancement.
Les chiffres qu’ils donnent sont issus de documents nationaux :
Excédent brut de fonctionnement pour Châteaubriant :
en 2001 : 4270 €
en 2010 : 2514 €
en 2011 : 2099 €
en 2012 : 1806 €
On note, en 2012, une baisse de 28 % par rapport à 2010 [ndlr : et une baisse de 58 % par rapport à 2001 ... puisque notre maire se réfère toujours à 2001]
Capacité de désendettement (en années)
Capacité d’autofinancement, (CAF brute) pour Châteaubriant :
2001 : 3264 €
2010 : 2013 €
2011 : 1622 €
2012 : 1289 €
La baisse est de 36 % par rapport à 2010 (ndlr : et de 61 % par rapport à 2001].
« La diminution des recettes en provenance de l’Etat va très certainement s’accentuer » dit Maxime Lelièvre qui estime que « l’imposition ménage doit être sanctuarisée » et que 1% de baisse de fiscalité ménage équivaut à une diminution de 42 000 € pour le budget communal alors que cela ne représente que « une baisse souvent minime pour un ménage moyen, de l’ordre de quelques euros par an ».
Fin 2011, la Cour des Comptes a remis un rapport sur la situation financière de la ville sur la période 2006-2009, appelant son attention sur l’autofinancement et disant que : « l’auto-financement diminue fortement depuis 2008. En 2005 la commune avait dégagé une épargne nette de 1354 k€, celle-ci n’est plus que de 334 k€ en 2010 ». (on peut consulter ce rapport ici).
désendettement
M. Chartier s’est penché ensuite sur la capacité de désendettement de la ville.
Le niveau d’endettement d’une collectivité locale se mesure à partir d’un ratio, appelé capacité de désendettement. Ce ratio se calcule en divisant l’encours de la dette par la CAF brute. Cela permet de répondre à la question suivante : en combien d’années une collectivité pourrait-elle rembourser la totalité du capital de sa dette en supposant qu’elle y consacre tout son autofinancement brut ?
Le ratio peut être calculé à partir de chiffres tout à fait officiels publiés par le Ministère des Finances.
Par exemple pour 2011 :
Encours de la dette : 12 884 000 €
CAF brute : 1 622 000 €
Cela donne : 7,94 années.
Si c’est moins de 8 ans : zone verte ; entre 8 et 11 ans : zone médiane ; entre 11 et 15 ans : zone orange ; plus de 15 ans : zone rouge.
On peut trouver les chiffres ici
Cela donne le tableau ci-dessous :
(voir aussi le graphique). On constate que depuis 2002 (premier compte administratif d’Alain Hunault), la capacité de désendettement de Châteaubriant se dégrade lentement mais sûrement, surtout pour les années 2008, 2010, 2011, 2012.
Que faire ?
Pour Maxime Lelièvre et les jeunes qui l’entourent, il faut agir dès maintenant sur les dépenses de fonctionnement pour éviter d’avoir à imposer un effort violent aux Castelbriantais dans les années à venir. « Cet effort doit être partagé par tous : le personnel municipal, les associations, les contribuables. On doit arrêter par exemple de baisser électoralement les impôts ».
Maxime Lelièvre sera-t-il donc candidat aux prochaines municipales ? « nous ferons connaître, le 20 septembre, si oui ou non nous faisons une liste ». Question lui a été posée : « Accepteriez-vous d’être sur la liste de M. Hunault ? ». La réponse a pris la forme d’une pirouette : « Si M. Hunault veut venir sur notre liste, nous l’accepterons car il a, quand même, de l’expérience ».
Mais que veut ce groupe de jeunes ? « Notre association Une nouvelle dynamique pour Châteaubriant n’en est pas au temps des ambitions personnelles, mais reste au stade du travail. Tous ceux qui le veulent peuvent venir travailler avec nous » dit Maxime Lelièvre sans cacher qu’il appartient à un parti centriste, l’UDI et qu’il a, certainement, l’ambition d’être un jour maire de Châteaubriant ! Il occupe ainsi la place vide laissée par la gauche. Pas pour longtemps, espérons-le !
En tout cas l’intervention de Maxime Lelièvre dans le débat public a provoqué une réaction immédiate de la municipalité. Enfin on parle de quelque chose à Châteaubriant !
Questionnaire
Une enquête par questionnaire a été diffusée par l’association dans toute la ville. Elle a reçu une soixantaine de réponses exploitables d’où il ressort trois points : la place de la Motte, l’espace aquatique et l’intégration, avec des idées à discuter :
- - Créer des pistes cyclables sécurisées
- - Remédier à la dangerosité de beaucoup des trottoirs du centre-ville
- - Rétablir stationnement derrière la mairie
- - Remédier à l’isolement de Béré qui souffre de « l’oubli de la municipalité ».
- - Une meilleure répartition des commerces des quartiers délaissés : Renac , Choisel, Béré
- - Mise en place de navettes reliant les différentes zones tertiaires de la ville
Par ailleurs, le centre aquatique pose de nombreuses questions, celle de son utilité comme celle de son coût souvent considéré comme déraisonnable.
Même si l’arrivée du Tram-train réjouit un nombre conséquent des Castelbriantais sondés, l’inquiétude d’une fuite des idées, des entrepreneurs vers Nantes est prégnante. Elle alimente également celle sur la disparition des autres offres de transport. Deux exigences fondamentales ont été formulées dans ces enquêtes : la pratique d’un prix raisonnable et la desserte de la gare par un réseau de navettes.
De manière générale, les Castelbriantais sondés ont estimé que l’offre de services familiaux et scolaires est bonne, suffisante à certains égards (ce qui n’empêche pas que des enquêtés mettent en évidence un cruel manque de places en crèche).
Il est souligné la nécessité d’améliorer et de multiplier les formations pour amener
de la jeunesse à Châteaubriant, pour inviter les talents et le potentiel économique de celle-ci. Aussi manque-t-il des formations dans des domaines d’activités telles que la maçonnerie, la ferronnerie ou la plasturgie. Ces formations encadrées par un CFA ou un lycée polyvalent permettraient de favoriser l’alternance. La commune se doit d’apporter à ses entreprises les moyens de prospérer. Elle doit donc entamer un dialogue avec les instances régionales compétentes.
A plusieurs reprises la construction d’une Maison de la Jeunesse est souhaitée. Plus globalement, les enquêtés en appellent à un financement constant et important des associations, créatrices de liens sociaux et culturels, qui sont en outre pas assez associées à la politique de la ville.
Par rapport aux personnes d’origine étrangère habitant Châteaubriant, une politique de mise en contact, de mélange des individus issus de ces origines diverses est souhaitée de même que des aides linguistiques pour les communautés fraîchement installées à Châteaubriant. Le « mélange culturel » est appelé de leurs voeux.
Coordonnées : NDPC - 06 20 47 19 71
Ecrit le 5 février 2014
Un tract fantôme ?
La liste « Châteaubriant au cœur » dénonce « un tract anonyme indiquant : »Après 61 ans de pouvoir (1953-2014), Alain Hunault postule donc au 34e mandat de la famille Hunault« » ...... [Ndlr : mais qui l’a vu ce tract ? La Mée en a réclamé copie à la liste de Maxime Lelièvre. En vain. Serait-ce un tract fantôme ? ]
Ecrit le 26 février 2014
Liste Maxime Lelièvre
Maxime Lelièvre, candidat de droite (UDI) distille ses infos à petites doses. Il vient d’annoncer les noms de 9 personnes qui ont la particularité d’avoir été « pêchées » dans des partis très divers, qu’il s’agisse de Roland Benoît, membre de l’UMP , ou Robert Gastineau, membre du MoDem ou simplement qu’elles aient été co-listiers des anciens maires de Châteaubriant : en utilisant même la petite-fille de Constant Pavard qui fut adjoint de Paul Huard en 1944. Jusqu’Ã maintenant, les compétences de ces personnes se limitent à cela. C’est étonnant !
Ces personnes ont signé une charte disant : « L’intérêt général est le sens de notre action (...) ; Il doit y avoir dans l’action politique municipale une prévalence de l’intérêt collectif sur l’intérêt individuel, ainsi que sur les intérêts partisans. Nous n’accepterons aucune forme de clientélisme ».