Ecrit le 2 octobre 2013
Des détenues sales, épuisées
Nadejda Tolokonnikova, est l’une des punkettes du groupe Pussy Riot. Condamnée à deux ans de camp, elle se trouve au camp IK-14 en Mordovie. Le site pussy-riot.info lui donne la parole : « Toute ma brigade travaille à l’atelier de couture de seize à dix-sept heures par jour. De 7 h 30 à 0 h 30. Il reste quatre heures tout au plus pour le sommeil. Une fois toutes les six semaines, nous avons un jour de congé. Presque tous les dimanches sont travaillés. Les détenues rédigent des demandes de travailler le week-end avec la formule « selon mon souhait personnel ». […]. En réalité ces requêtes sont écrites sur ordre de la direction. Personne n’ose désobéir. […].
Au camp des prisonnières occupent des postes de contremaîtres ou de chefs de brigade, écrasant, terrorisant, et transformant les autres en esclaves muets. Pour maintenir la discipline et l’obéissance, on a recours au système des punitions informelles : interdiction de rentrer dans le baraquement jusqu’au couvre-feu, en automne comme en hiver (une femme s’est gelé les pieds et les mains au point qu’il a fallu l’amputer d’une jambe et des doigts) ; interdiction de se laver et d’aller aux toilettes ; interdiction de boire et de manger. (…) Les détenues, surmenées, sales, ne rêvant que de dormir et d’avaler une gorgée de thé, deviennent dociles dans les mains de l’administration, qui ne nous perçoit que comme une main-d’œuvre gratuite. Ainsi, en juin 2013, mon salaire s’est élevé à 29 roubles [67 centimes d’euros, ndlr]. Pour gagner ça, une brigade coud 150 uniformes de police par jour »...
Lire aussi article 3341 et article 3359
Voir le site internet des Pussy Riot qu’on peut traduire avec « Google Translator »