délinquance à Châteaubriant
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Sommaire
- Un castelbriantais agressé ?
- Les cailloux
- Chiffres de la délinquance : (…)
- résultats pour la zone police (…)
- résultats pour la gendarmerie (…)
- L’exception castelbriantaise
- Rideau de fumée sur la rue Alphonse
- Jeux innocents ?
- Rideau de fumée ?
- Chiffres de la délinquance
- délit d’affichage
- Au tribunal d’instance de Châteaubr
- Casier ?
- Affiches
- Muselière
- Dans la main
- Permis
- Emue
- Un castelbriantais agressé ?
- Les cailloux
- Chiffres de la délinquance : (…)
- résultats pour la zone police (…)
- résultats pour la gendarmerie (…)
- L’exception castelbriantaise
- Rideau de fumée sur la rue Alphonse
- Jeux innocents ?
- Rideau de fumée ?
- Chiffres de la délinquance
- délit d’affichage
- Au tribunal d’instance de Châteaubr
- Casier ?
- Affiches
- Muselière
- Dans la main
- Permis
- Emue
écrit le 2 septembre 2002
Un castelbriantais agressé ?
La Mée, comme toute la presse locale, la Gendarmerie des Pays de Loire (Colonel Delpont), et le sous-préfet de Châteaubriant, a reçu copie d’une lettre manuscrite, signée, émanant d’un habitant d’Erbray (Philippe Poppe) et adressée au Maire de Châteaubriant. En voici la teneur.
Le maillot
La personne écrit : « Le mardi 20 août, entre 17 et 18 h, je me suis rendu à la piscine municipale de Châteaubriant en compagnie d’un ami, pendant profiter d’un moment de détente dans un cadre agréable. Ce moment a été vite interrompu par le spectacle d’un castelbriantais de 47 ans » chahuté « dans l’eau par un jeune adolescent qui essayait de lui ôter son maillot de bain en lui grimpant sur le dos pendant qu’il nageait. »
« En l’absence apparente de toute réaction efficace du maître-nageur présent sur les lieux, et, devant l’inquiétude grandissante de la personne agressée qui s’exprimait par des cris de plus en plus forts, je suis intervenu pour demander au jeune homme de cesser ses agissements, ce en quoi il s’exécuta sur le champ. »
Narquois
La même personne continue : « En sortant des vestiaires, j’ai retrouvé cet individu me toisant d’un air narquois et arrogant en compagnie de deux camarades dont un visiblement appelé en renfort de l’extérieur. »
« J’ai demandé au maître-nageur les raisons pour lesquelles j’avais dû me substituer à lui pour régler les problèmes de discipline au sein de son établissement. Il m’a répondu en substance être intervenu sur ce problème mais n’avoir pas constaté que son intervention avait été suivie d’effet. Poursuivant la conversation, il m’a également appris que la personne agressée avait déjà porté plainte dans le passé pour des faits semblables mais qu’elle avait subi des représailles de la part des » grands frères « sur le parking de la piscine apparemment érigé en zone de non-droit pour ce genre d’action. »
J’ai cru rêver
« Alors que je quittais la piscine, j’ai été suivi par la bande de ces jeunes pré-délinquants qui, aux dires de mon ami, crachaient à distance dans mon dos, et, l’un d’eux m’a suivi, toujours à distance, jusqu’Ã mon véhicule pour en relever le numéro d’immatriculation. J’ai cru rêver ! »
S’adressant au maire de Châteaubriant , Philippe Poppe poursuit : « Monsieur le maire, j’ai 47 ans, (...) j’ai voyagé dans des pays du monde apparemment moins touchés par la civilisation que la France. Que ce soit dans les quartiers populaires de Shanghaï, de pékin, ou d’Istanbul (capitale d’un pays où le respect de la personne plus âgée est exemplaire), je n’ai jamais rencontré une culture d’incivilité aussi forte qu’au sein ou autour de votre piscine municipale ».
Impunité
« Cette incivilité me choque car, rarement constituée en délit, elle semble s’exercer depuis longtemps en toute impunité autour d’une coutume locale très vivace basée sur l’insulte, la provocation, la persécution, perpétrés par un groupe connu de tous qui pourrit au quotidien la vie des plus faibles ou des plus isolés »
« La situation prospère, de plus, dans l’indifférence générale et dans un certain laxisme des personnes en charge de l’autorité, sous prétexte de ne pas vouloir froisser certaines communautés, par crainte de représailles ou parce qu’elle concerne un milieu social différent du leur. »
Complice
« Il n’est pas question pour moi d’accepter l’inacceptable ou d’en être complice par mon silence. Il n’est pas question non plus de suppléer à une autorité publique défaillante qui laisse une clientèle, captive de ses établissements, en pâture à de futurs délinquants pendant qu’elle se trouve en villégiature sur les plages de la Baule ou dans des clubs privés. »
" En attendant de pouvoir à nouveau nager dans la piscine de Châteaubriant, au demeurant très belle, sans risquer de retrouver sur le parking mon véhicule avec 4 pneus crevés, je reste à l’écoute des mesures que vous entendez prendre pour assurer la tranquillité des usagers sur cet espace public en particulier pendant la période estivale.
Veuillez croire, Monsieur le Maire, à mes sincères salutations "
(les intertitres sont de la rédaction de La Mée)
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Note
Cette lettre fait preuve d’une grande modération, ne mettant pas en cause une communauté en tant que telle mais quelques individus « un groupe connu de tous ». Elle met en cause « le laxisme des personnes en charge de l’autorité » et ceux qui préfèrent « les plages de la Baule ou les clubs privés ».
Notons seulement que l’équipe municipale actuelle est en place à Châteaubriant depuis 18 mois, que des policiers municipaux supplémentaires ont été embauchés, qu’on les voit plus souvent se promener à trois qu’Ã deux ( !) ou dans des lieux calmes (par exemple tous feux éteints autour de l’étang de Choisel à la recherche d’un hypothétique braconnage !) et pas dans les quelques lieux de Châteaubriant qui peuvent poser des problèmes.
Il est vrai qu’il y a à Châteaubriant un petit groupe de jeunes qui multiplient les incivilités parce que ceux qui ont le pouvoir de leur dire quelque chose se taisent.
Ces jeunes sont-ils Français, ou Turcs ou Portugais ? Leur origine n’a pas d’importance. Une seule chose est sûre : ce sont des imbéciles et il serait temps que ceux qui se sont fait élire pour lutter « contre l’insécurité à Châteaubriant », prennent effectivement le problème à bras-le-corps tant qu’il n’a encore que des proportions réduites.
B.Poiraud
Les cailloux
Allez vous promener au château de Châteaubriant. Essayez de rejoindre la tour située à l’extrémité Ouest de la chapelle du château médiéval. Vous aurez la surprise de voir que le chemin de ronde est barré. Renseignements pris, il paraît qu’il y a des gamins qui s’amusaient à jeter des cailloux sur les passants. Alors un conseiller municipal a demandé que l’accès de la tour soit interdit. Ca c’est courageux ! ... et inutile car ce genre d’amusement de gamins n’est pas fréquent.
En revanche, nul ne se préoccupe d’aller voir ce qui se passe à la porte de certains bars à Châteaubriant ou dans la zone sombre du parking de la piscine municipale.
C’est facile de faire des rondes de police quand on est à deux ou trois en bagnole. C’est plus difficile de mettre en place un éducateur de rues qui se coltine le problème des jeunes désoeuvrés qui ne savent pas trop où aller et qui font des bêtises comme on s’ennuie : par défi.
Chiffres de la délinquance :
Pourquoi les cacher ?
Châteaubriant dispose d’un CLSPD ... conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. Faut croire qu’il n’est pas très efficace, si l’on en juge par le rapport présenté, le 19 janvier 2005, par la préfecture de Loire-Atlantique.
Les crimes et délits constatés dans le département de la Loire-Atlantique par l’ensemble des services de police et de gendarmerie ont connu en 2004 une troisième année consécutive de baisse : après un recul de - 1,8 % en 2002 puis en 2003, la baisse s’est amplifiée en 2004 puisqu’elle a été de - 5,05 %.
Ceci représente 76 500 faits constatés contre 80 565 en 2003 et 83 565 en 2001.
Sur trois ans, la diminution est donc de - 8,46 %, ce qui signifie 19 faits constatés en moins en moyenne par jour.
résultats pour la zone police nationale :
Les résultats de la police nationale sont marqués, en 2004, par une nouvelle diminution des faits constatés : 48 343 contre 49 412 en 2003, soit - 2,16 %.
Cette diminution est plus accentuée pour la délinquance de voie publique (- 3,39 %).
Les faits élucidés progressent, à l’inverse, de + 3,95 %, ce qui signifie une augmentation du taux d’élucidation de 1,2 point (de 19,26 à 20,46 %).
Les trois circonscriptions de sécurité publique sont orientées à la baisse :
– circonscription de Nantes : - 0,3 %
– circonscription de Saint-Nazaire : - 8,4 %
– circonscription de La Baule : - 9,4 %
résultats pour la gendarmerie nationale
Les résultats de la gendarmerie nationale en 2004 montrent une baisse sensible des faits constatés, soit - 9,62 %, après la hausse enregistrée en 2003.
L’exception castelbriantaise
L’ensemble des compagnies, Ã l’exception de celle de Châteaubriant, est en baisse :
– compagnie de Châteaubriant : + 2,38 %
– compagnie d’Ancenis : - 7,77 %
– compagnie de Pornic : - 8,99 %
– compagnie de Nantes : - 11,13 %
– compagnie de Rezé : - 12,34 %
– comp. de Saint-Nazaire : -12,88 %
En mars 2003, au moment de la signature du Contrat local de sécurité, les chiffres de la délinquance sur Châteaubriant ont été communiqués à la presse. Depuis, plus rien. Il paraît que les maires, eux, ont eu des chiffres.
Dormez citoyens
vous n’avez pas besoin de savoir. Voir plus loin
Rideau de fumée
sur la rue Alphonse Daudet
En matière d’information, y a-t-il des infos communicables et d’autres non ?
C’est la question que posent des habitants de la rue Alphonse Daudet à Châteaubriant en lisant ...... ou plutôt en ne lisant rien dans la presse castelbriantaise. [Pour la défense des journalistes, il faut savoir qu’il arrive aux gendarmes de faire de la rétention d’information.]
Or donc, c’était dans la nuit du 17 au 18 septembre, au n°3 rue Alphonse Daudet. Le feu. Des petits « malins » ont eu la bonne idée de s’en prendre au local des poubelles. Il est environ 4 heures du matin. Intervention des pompiers. Tout le monde dehors.
Quelques heures plus tard, l’incendie a repris. Re-pompiers, cette fois accompagnés des gendarmes.
Dans la nuit du 18 au 19, le feu a pris sous les boites à lettres de l’entrée. Il y a un mois environ, le feu a attaqué les poubelles (encore), près d’une voiturette sans permis (qui heureusement n’a pas été endommagée).
Les habitants se posent des questions, car les actes délictueux sont assez fréquents aux 1 et 3 rue Alphonse Daudet. Un jour c’est une boite à lettres qui est cassée, une autre fois c’est le feu (encore) qui prend dans la boite à lettres d’une personne handicapée. Une autre fois c’est un colis, destiné à une personne handicapée, qui est détourné et ouvert.
Les gendarmes veillent mais, dans la nuit du 20 au 21 septembre, le ballon d’eau chaude a été crevé par des vandales, au 3 rue Alphonse Daudet.
L’Office HLM a adressé une lettre à tous les habitants, leur demandant d’être vigilants. Par ailleurs, les institutions responsables des personnes handicapées ont été alertées : car il semble que ces personnes soient plus particulièrement visées par les actes malveillants.
Handicapés ou pas, les habitants sont inquiets. Et surpris qu’on ne parle pas de leurs ennuis. L’immeuble a été nettoyé. Les traces des incendies sont effacées.
A Châteaubriant il n’y a pas de délinquance. Juste du silence.
BP
Jeux innocents ?
Innocents les incendies ? A L’Hay-les-Roses, région parisienne, un incendie a tué 18 personnes dans la nuit du 3 au 4 septembre, quelques jours après deux autres sinistres qui ont coûté la vie à plus de 25 Africains dans la capitale.
Quatre jeunes filles habitant la tour, une de 16 ans et deux de 18, ont avoué avoir mis le feu aux boîtes aux lettres dans le hall de l’immeuble, pour se venger d’une ex-amie habitant la cité. Un geste imbécile, irréfléchi ....... et criminel.
Ecrit le 5 octobre 2005 :
Rideau de fumée ?
Un incendie accidentel dans l’escalier d’un immeuble à La Ville aux Roses, dimanche 25 septembre. LÃ , la presse a été prévenue. Mais pourquoi pas dans la rue Alphonse Daudet ?
Le gérant d’un magasin de vêtements, attaqué, jeudi 29 septembre. L’info, venue de l’extérieur, est passée dans Ouest-France et Presse-Océan. La gendarmerie n’en a pourtant pas informé la presse. Rétention d’information ? A Châteaubriant il n’y a pas de délinquance, il n’y a que du silence
Une série de vols et dégradations a eu lieu à Châteaubriant du côté du Chemin de l’Aubinais, dans la nuit du 29 au 30 septembre. On n’est plus tranquille !
Chiffres de la délinquance
Selon la présentation faite par M. Bernard Boucault, préfet, les crimes et délits constatés en Loire-Atlantique par l’ensemble des services de police et de gendarmerie ont connu en 2005 une très légère baisse de 0,01 %,.
La mobilisation des services de police a provoqué une hausse sensible des infractions révélées particulièrement sur les domaines suivants :
– les infractions à la législation sur les stupéfiants (+ 16,95 %, soit 1704 faits constatés en 2005 contre 1457 en 2004)
– les délits à la police des étrangers (+ 55,76 %, soit 419 faits constatés en 2005 contre 269 en 2004)
– le port ou la détention d’armes prohibées (+ 43,07 %, soit 289 faits constatés en 2005 contre 202 en 2004)
– le travail clandestin (+ 17,27 %, soit 129 faits constatés en 2005 contre 110 en 2004).
· La délinquance de voie publique, qui est celle qui contribue le plus au sentiment d’insécurité, a sensiblement reculé en 2005 : - 5,19 %. Comparée à 2001, la baisse est de près de 20 % .
En revanche la violence contre les personnes a augmenté de 9,51 %. Baisse des violences physiques crapuleuses (- 2,30 %) et des violences sexuelles (- 9,51 %). Pour les homicides ou tentatives d’homicide, la baisse est de 36 %
A l’inverse, les violences physiques non crapuleuses ont augmenté (+ 13,47 %) ainsi que les menaces de violence (+ 53,67 %). Il s’agit souvent d’infractions dans le cercle privé.
Châteaubriant en hausse :
Les faits constatés par arrondissement évoluent de façon variable : en baisse dans les arrondissements de Nantes et Saint-Nazaire, en hausse dans ceux de Châteaubriant et Ancenis.
Tiens c’est bizarre ... on ne nous donne pas de chiffres .......
délit d’affichage
Au tribunal d’instance de Châteaubriant
Mardi 9 mai 2006 à Châteaubriant : audience pénale au Tribunal d’Instance. La salle d’audience est pleine : une classe de 3e de St Joseph assiste aux débats. Un journaliste de France 2 est là , chargé d’un tournage : il fait signer, à ceux qui l’acceptent, une autorisation d’utiliser leur image à la télévision.
Les premiers « justiciables » sont appelés pour 14 heures. La présence du journaliste retarde l’arrivée du jeune juge. Dans la salle un huissier demande aux gens leur convocation. Enfin ... un huissier ... on ne sait pas que c’est un huissier : il ne s’est pas présenté et, pour les non-initiés, les robes noires des huissiers-juges-avocats se ressemblent toutes. L’huissier est là , semble-t-il, pour la police de l’assemblée. Pas pour faire la police, non, car tout le monde est bien sage ! Il est là pour passer les dossiers au juge et .... pour aller signaler à un ouvrier, à l’étage au-dessus, qu’il serait bon de ne pas manier la perceuse ou le marteau pendant les audiences, sinon on ne s’entend pas !
La justice passe silencieusement : dans la salle il faut tendre l’oreille ! La Justice est rendue au nom du peuple français. Mais le peuple est sourd sans doute ....Le tribunal est muni de micros, mais ils ne marchent pas. Pour entendre il faudrait se trouver dans les tout premiers rangs. Mais nul n’ose ainsi se mettre en avant.
La justice est dure : les tout premiers rangs en effet sont munis de bancs de bois à l’ancienne, avec dossiers raides et barre douloureuse pour le dos.
La justice est hautaine : en haut de cinq marches est perché le juge. Ces marches créent une distance, aussi bien en hauteur qu’en largeur. « C’est très impressionnant » dira une justiciable.
Enfin voici M. le Juge, assisté d’une greffière et d’un officier du Ministère public. « Le Tribunal » annonce l’huissier. Tout le monde se lève. « Asseyez-vous » dit le juge. Le décorum est toujours bon pour impressionner le petit peuple.
Casier ?
Et voici le premier « client » ... enfin non, on dit « justiciable ». Avant même d’évoquer ce qu’il a fait, le juge lit son casier judiciaire. Question : sera-t-il jugé sur le passé (qui est « payé ») ou sur le présent ? Le présent : des « mots » avec une personne chargée d’autorité, des gifles que le prévenu reconnaît. Ou plutôt un échange de gifles. L’homme sera condamné à verser 1 € à son adversaire + 500 € au titre des frais d’avocat, + 250 € d’amende. Cette amende sera réduite de 20 % s’il paye dans le mois.
Affiches
La personne suivante est une dangereuse délinquante : une dame d’un certain âge, coupable d’un affichage illégal ! Mon Dieu ! de quoi s’agit-il ?
D’atteinte à la sûreté de l’Etat ?
D’appel à la désobéissance ?
D’images licencieuses propres à troubler des âmes pures ?
Non, non, non, simplement de trois affiches posées autour d’Ercé en La Mée pour annoncer une manifestation destinée à récolter des fonds pour une opération agricole à Madagascar.
– L’une des affiches a été posée sur un lampadaire .... ce qui est interdit car il appartient à EDF. Tiens donc, on a vu souvent des manifestations ainsi annoncées, par exemple des Cirques. Ont-elles donc le droit, elles ?
– Un autre affiche a été déposée sur un poteau de feux tricolores. C’est in-ter-dit ! Pour ne pas risquer de détourner l’attention des automobilistes. Tiens donc ! Les grands panneaux de 12 ou 16 m2 posés le long des routes ne risquent-ils pas de détourner son attention ?
– Enfin la troisième affiche a été apposée sur un mobilier urbain qui, comme son nom l’indique, appartient à une municipalité.
« Madame, il faut apposer les affiches sur les panneaux prévus à cet effet ». dit le juge. Voui ! Monsieur le juge, mais quand y en a pas, quoi qu’on fait ? Eh bien on plante ses petits piquets à soi, pour porter ses affiches à soi, sans utiliser les poteaux des autres ! Na !
La petit dame risquait 90 € par panneau litigieux. Le juge, comprenant sa bonne foi, limite à 15 € par panneau. « - 20 % si vous payez dans un mois ». (1) La justice, bonne fille, fait des soldes pour paiement rapide.
Remarquez 45 € - 20 %, ça ramène la pénalité à 36 €. C’est pas trop cher payé ! Le collectif « sortir du nucléaire », qui a organisé une manif le 15 avril à Cherbourg, et qui n’a pas eu droit de poser lui-même les affiches destinées à guider les automobilistes, a dû faire appel à la DDE qui a facturé 1273 € pour deux panneaux ! (Voir Canard Enchaîné du 26 avril).
Muselière
Le troisième client est poursuivi pour avoir laissé son chien se baigner sans muselière. Un chien de « Première catégorie » dont il avait la laisse et la muselière à la main.... Mais le chien était dans l’eau, sans ces protections ! Cela coûtera 150 € au monsieur (- 20 % etc).
Dans la main
Le quatrième client est un routier pris par la police, parce qu’il avait un portable à la main. « Mais j’étais arrêté sur le bord de la route ! » - « Oui mais le moteur tournait » - « C’est vrai, mais j’étais arrêté ! » -« La loi punit le simple fait d’avoir un portable à la main, quand on est au volant, même si on ne téléphone pas ». Le routier est condamné à une amende de 35 € (- 20 %, etc).
Permis
Le cinquième client est un conducteur de travaux publics, pris en excès de vitesse et avec un peu trop d’alcool « Je n’avais pas eu le temps de manger ce midi-là . Dès que j’ai eu mangé, l’alcoolémie est redescendue à un niveau normal ». Oui mais ... elle était trop forte au moment de souffler dans le ballon. L’homme est reconnu coupable et condamné à 750 € d’amende et à un retrait de permis de 7 semaines. Mais eu égard au fait qu’il est le seul conducteur de travaux de sa boite, il est autorisé à conduire le véhicule de l’entreprise entre le lundi et le samedi.
Emue
Et puis se présente une dame âgée, tout émue d’être ainsi convoquée. Elle est passée trop vite à un stop, et ne conduisait pas assez à droite. Elle est condamnée à 120 € d’amende (- 20 % etc) et à une suspension de permis de 21 jours.
Enfin arrive un homme qui, à la Grigonnais, conduisait sans sa ceinture de sécurité (= 135 € d’amende) et s’est accidenté tout seul parce qu’il a voulu prendre son téléphone portable à côté de lui (= 35 €).
Allons , ça se termine, encore une ou deux affaires. L’officier du ministère public (qui parle d’une voix faible) est plutôt raide : normal, c’est un officier de police. Le juge, lui, est plus souple, s’adaptant davantage à la situation des justiciables. Le jugement est rendu sur le champ parce qu’il s’agit, somme toute, de petits délits ne soulevant guère de contestation.
Ah si ! l’affaire des affiches illégales a demandé une enquête de gendarmerie. Pendant que celle-ci s’occupe de délits mineurs, elle n’a pas de temps à consacrer aux affaires lourdes !
NOTES:
(1) il y a 15 ans environ, une adjointe au maire de Châteaubriant, voulant éviter une telle mésaventure aux associations de la commune, fit rappeler les interdictions au dos des feuilles de réservation des salles de spectacle. Ah malheur ! C’est elle qui fut taxée d’intolérance, de volonté de faire « ch... » le peuple !