Ecrit le 09 octobre 2019
Dans le cadre d’une initiative nationale, tous les acteurs de la sécurité, professionnels ou associatifs, seront mobilisés pour la 7e édition des « Rencontres de la sécurité ».
De 9h à 12h, le mercredi 9 octobre, la population est invitée à aller à la rencontre des sapeurs-pompiers, des policiers municipaux, des gendarmes et des membres de la Croix-Rouge sur le parvis de l’église Saint-Nicolas à Châteaubriant.
Ces « Rencontres de la sécurité » ont pour objectif de faire découvrir les champs d’intervention des différents acteurs de la sécurité, professionnels ou associatifs.
Mercredi 9 octobre de 9h à 12h
Place de l’église Saint-Nicolas,
à Châteaubriant.
STANDS
Un stand Ville / Police Municipale :
sécurité routière
prévention alcool au volant.
Les Castelbriantais seront invités à prendre part à des ateliers simulant la consommation d’alcool ainsi que des tests réactiomètres mesurant la distance de freinage nécessaire sous influence.
Un stand Gendarmerie :
brigade / recrutement : présentation du travail des brigadiers et de leur matériel (armes, tenues, radars).
Gendarmerie à motos (PMO - Peloton Motorisé).
Un stand SDIS 44 (Service Départemental d’Incendie et de Secours) :
courte initiation aux gestes qui sauvent L’objectif est pour les usagers d’être en mesure de stabiliser une victime en attendant l’arrivée des secours.
Un stand association SASER (Sensibilisation Animation de Sécurité et d’Éducation Routière) : des bénévoles présenteront les risques liés à la sécurité routière.
Un stand Conseil Départemental avec une voiture tonneau, simulateur de retournement destiné à sensibiliser le public jeune et adulte au port de la ceinture de sécurité.
Démonstrations dynamiques
De 10h à 10h45 : Démonstration de l’interpellation de deux individus par la Gendarmerie et intervention sur un blessé par les équipes du SDIS 44.
11h30 : Démonstration de l’interpellation d’un individu maîtrisé par le chien de la Gendarmerie et son maître.
Une Police Municipale de proximité
Dotée de la 3e Police Municipale du département avec 11 agents et 4 auxiliaires, la Ville de Châteaubriant s’attache à garantir et assurer la sécurité de tous, dans une logique de proximité et de dialogue avec les habitants.
Présence sur la voie publique : En 2018, 5 440 heures de présence sur la voie publique ont été effectuées, dont 114 heures en contrôle radar. On dénombre 1 818 interventions dont 1 091 sur appels téléphoniques.
Dispositif Tranquillité-Vacances : toute personne domiciliée à Châteaubriant peut bénéficier toute l’année d’une surveillance gratuite de son domicile en cas d’absence prolongée (vacances, hospitalisation, etc.). Ce service a enregistré 359 demandes en 2018.
La Ville de Châteaubriant fait de la sécurité une de ses priorités. La Ville de Châteaubriant organise de nombreuses manifestations pour les scolaires afin de les sensibiliser au bon usage de la route.
De janvier à mars les agents de la Police Municipale sont intervenus auprès de 970 collégiens pour les former à l’ASSR (Attestation Scolaire de Sécurité Routière), avec un taux de réussite à l’examen de 97,53 % en 2019.
D’avril à mai ce sont 404 élèves de primaire qui ont bénéficié de la formation APER (Attestation de Première Éducation à la Route). Cette attestation permet de valider des notions théoriques sur le déplacement piéton, les pistes cyclables ou l’utilisation du vélo.
« L’Enfant et sa bicyclette » : un succès qui se renouvelle chaque année En 2019, sur les 114 élèves de CM1 ayant bénéficié de la formation APER, les 33 élèves ayant obtenu les meilleurs résultats se sont réunis pour une compétition finale, sur l’Esplanade du Château de Châteaubriant. Compétition baptisée « l’Enfant et sa bicyclette ». Tests puis parcours chronométré à bicyclette en individuel pour évaluer leur maniabilité à vélo.
La Journée de la Courtoisie : En 2018, ce rendez-vous était dédié aux usagers du vélo. En 2018, 86 enfants et adolescents ont pris part aux différents ateliers à travers des jeux sur la prévention routière, la découverte d’un circuit vélo (sécurité routière, jeux, maniabilité et équilibre) et la participation à l’atelier « entretien du vélo et vérification des éléments obligatoires ».
L’opération « Rajeunir son permis » a rassemblé 204 aînés en 2017. De multiples ateliers leur ont été proposés : tests de conduite, tests auditifs et d’acuité visuelle, réactiomètre, test-choc, le constat amiable, les gestes qui sauvent, etc.
Violences et sécurité
Ces rencontres de la sécurité viennent au moment où quatre personnes de la Préfecture de Paris ont été tuées au couteau par un agent administratif de la maison. On s’interroge. Radicalisation ? Ou coup de folie d’un employé modèle, sans histoire jusque là ? Cette attaque s’ajoute à tous les faits de violence qu’on constate partout. Augmentation de la violence ? Ou des dénonciations des actes violents ?
L’idée d’une augmentation de la violence, traduit et symbolise les « crises » que rencontrerait notre société : crise de l’État et du système politique, crise des mécanismes de socialisation primaire (la famille, l’école), crise économique, crise culturelle (multiculturalisme). À l’appui de ces représentations et des discours apeurés voire décadentistes (le thème du « déclin de la France » est de nouveau à la mode depuis quelques années), les protagonistes du débat public (représentants politiques, journalistes) commentent en permanence diverses « violences » et diverses statistiques s’y rapportant : violences sexuelles, violences dans « les banlieues », violences à l’école, homicides, violences conjugales etc. Enfin, les médias illustrent ces interrogations en puisant de façon quasi quotidienne dans l’inépuisable source des faits divers.
Notre société ne supporte plus la violence, ne lui reconnaît plus de sens. Notre seuil de tolérance à l’égard de comportements violents jadis admis continue de s’affaisser. Du coup, ces comportements changent de statut. Ce qui était regardé jadis comme « normal » ou « exagéré mais tolérable » devient anormal et intolérable. Ce qui était considéré comme une « affaire privée » devient une affaire publique. Le regard public pénètre des lieux jadis soumis au pouvoir discrétionnaire de leur chef : le père de famille, le maître d’école, l’animateur de colonie de vacances, le surveillant d’internat ou de foyer, le sergent-chef du camp militaire, le chef de bureau, etc. Du coup, sont dénoncées des violences interpersonnelles qui ne sont pas nouvelles, mais qui ont changé de statut. Ceci concerne massivement les violences sexuelles, les violences conjugales, les maltraitances à enfants et les diverses formes de harcèlement (y compris les plus ritualisées voire institutionnalisées comme les bizutages). On assiste à un mouvement profond de rejet de toutes les formes de brutalité. Ainsi, la « découverte » de prétendues « nouvelles violences » n’est en réalité que l’illustration de la force avec laquelle un processus de pacification continue à travailler nos sociétés.
(d’après une analyse de L. Mucchielli)