Ecrit le 19 juin 2019
Que se passe-t-il à Châteaubriant ? De deux quartiers de la ville remontent des infos désagréables. Dans le Parc François Mitterrand (c’est son nom officiel), au bord de l’étang de Choisel, il y avait un manège très apprécié par les familles. A côté, le commerçant avait installé une cabane en bois où il vendait chichis, bonbons et boissons. Mais dans la nuit du 3 au 4 juin, la baraque a été défoncée, volontairement. Quelques nuits plus tard, c’est sa baraque à billets dont les vitres ont été cassées. Le maire s’est déplacé et a proposé à ce commerçant d’aller s’installer ailleurs, derrière la mairie par exemple. Mais le commerçant a refusé en disant qu’il y aurait trop peu de clients. Ce qu’il aurait voulu : installer sa caravane à côté du manège mais le maire a refusé en disant qu’il ne souhaitait pas attirer ainsi des nomades. Le commerçant a démonté et est parti. Dans le même temps c’est le Triportech qui a été cambriolé. En d’autres circonstances les livres de la ’Boite à Livres’ ont été jetés à l’eau .
Sur le parking, près de l’étang, il y a de nombreux « rodéos », vitesse excessive, pneus qui crissent, gravillons qui volent. Un soir il y avait un jeune sur le capot. Il a volé. Que font les forces de police ou de gendarmerie ? Les riverains se plaignent.
Au quartier de la Ville aux Roses, il y a une mauvaise ambiance avec la communauté turque qui a tendance à considérer que ce quartier lui est réservé. Au point que des familles ont quitté l’école maternelle et sont allés en mairie en donner les raisons. Des femmes constatent que des jeunes, hommes et femmes, crachent sur leur passage. Dans certaines rues il y a eu des dégradations. Un homme qui avait insulté des Turcs a été tabassé, « Si nous en faisions autant chaque fois que nous sommes insultés, il y aurait une guerre dans le quartier » dit une habitante. On s’étonne. On s’étonne parce que la municipalité a intégré un membre de la communauté turque dans le conseil municipal. A la suite de cela, il y a eu une fête turque derrière la mairie, et des visites de la Mosquée. On a espéré que des liens se créeraient entre communautés, avec une compréhension mutuelle. Mais rien ! Mais que fait donc la mairie pour ce quartier ?
Des efforts sont faits pourtant ! Il y a un mini-stade très utilisé. Il y a eu le festival Bienvenue, deux fois et un festival de théâtre. l’association Rencontres organise des cours de français (avec grand succès d’ailleurs) et ouvre son local à toute la population du quartier. Les enfants y viennent, quelques femmes aussi. Il y a eu des cours de cuisine. Mais il faudrait faire bien davantage : c’est le rôle de la municipalité. Certes il va y avoir un centre socio-culturel mais pas tout de suite. Des bâtiments c’est bien mais cela ne saurait suffire. Il y a des locaux dans ce quartier, essentiellement sportifs, réservés aux adhérents des clubs. Mais aucun local d’accueil des jeunes. Aucun local où des habitants puissent se rencontrer pour faire des activités ensemble.
Une politique de quartier serait à construire, c’est plus compliqué que de construire un bâtiment. Il y a un Conseil Citoyen à la Ville aux Roses, quels sont ses moyens d’action ? Ah oui, ses membres ont été chargés de choisir le mobilier, rose et métallique, du Parc des Droits de l’Enfant. Les objectifs d’une politique de quartier pourraient être :
- créer une communication entre l’administration et les habitants ;
– permettre aux habitants de prendre en main la vie sociale de leur quartier ;
– renforcer les liens entre les habitants ;
– améliorer la qualité de vie par des mesures simples et concrètes à définir ensemble (par exemple un co-voiturage de proximité) ;
– mobiliser les potentialités individuelles et collectives du quartier.
Mais il faudrait, pour cela un ou des animateurs de quartier, capables d’identifier les besoins du quartier, de les relayer auprès des partenaires, de susciter l’enthousiasme d’agir autour d’eux : animations de vacances ou de fin de semaine, repas conviviaux, activités intergénérationnelles, Le quartier de la Ville aux Roses est un beau quartier, avec des immeubles en bon état, propres, dans un environnement verdoyant. Il reste à lui donner une vie de quartier pour que les habitants ne restent pas isolés, enfermés chez eux et que s’établissent de bonnes relations entre eux.