Accueil > Thèmes généraux > Grappillages et Mée-disances > Grappillages de décembre 2008 (1)
Sommaire
- Zéro de conduite
- Salon de l’éducation
- Escroquerie au cercueil
- SDF : la honte
- Extralucide
- Des PV ou des jouets
- Le slip sur les talons
- Affaire Clavier : le dossier (…)
- Vente des génériques
- Contrôles renforcés sur les (…)
- Faciès
- La couleur du péché
- Le sexe et la crise économique
- Un agriculteur menacé de mort
- Zéro de conduite
- Salon de l’éducation
- Escroquerie au cercueil
- SDF : la honte
- Extralucide
- Des PV ou des jouets
- Le slip sur les talons
- Affaire Clavier : le dossier (…)
- Vente des génériques
- Contrôles renforcés sur les (…)
- Faciès
- La couleur du péché
- Le sexe et la crise économique
- Un agriculteur menacé de mort
Ecrit le 3 décembre 2008
Zéro de conduite
Sfr.actualités du 27/11 : Furieux d’avoir été exclu de sa classe, un écolier allemand de huit ans a subtilisé les clés de la voiture de sa maîtresse. Il a ensuite pris le volant, passé la première et a eu un accident après avoir roulé 25 mètres, endommageant une autre voiture garée sur le parking de l’école.
L’écolier a expliqué à la police qu’il voulait rentrer chez lui et se plaindre auprès de sa mère d’avoir été exclu de la classe pour avoir perturbé le cours. La police estime à 8.000 euros le montant des dégâts occasionnés.
Salon de l’éducation
20 minutes.fr du 27/11 : Xavier Darcos n’inaugurera pas le Salon de l’Éducation à la porte de Versailles à Paris (15e) jeudi matin, comme il était prévu initialement à son agenda. Il s’y rendra vendredi matin, selon un « rectificatif » de son agenda diffusé mercredi par son ministère.
Hasard du calendrier, la section parisienne du syndicat SNUipp-FSU avait justement fait part de son intention d’« organiser un comité d’accueil » au ministre de l’Éducation jeudi matin au Salon, pour protester contre sa politique en primaire. L’appel à la grève dans les écoles parisiennes le même jour avait même été lancé dans cette perspective.
A la place, le ministre se rendra jeudi matin à Bruxelles pour un entretien avec le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, destiné à faire un « point sur le volet éducatif » de la présidence française de l’Union.
« C’est un aveu de faiblesse de la part du ministre, qui refuse d’aller à la rencontre des enseignants, a réagi Nicolas Wallet, secrétaire du Snuipp à Paris. Mais ça ne nous empêchera pas de nous faire entendre au Salon. »
Escroquerie au cercueil
Libération du 27/11 : Deux dirigeantes d’entreprises de pompes funèbres ont comparu en justice jeudi en Allemagne pour avoir escroqué dans 23 cas leurs clients en remplaçant des cercueils luxueux par des caisses en pin juste avant l’incinération.
Un employé de l’une des deux entreprises est venu raconter devant le tribunal comment il devait transférer les corps des défunts juste après la cérémonie funèbre.
Les morts étaient retirés de leur cercueil haut-de-gamme, facturé jusqu’Ã un millier d’euros, et placés juste avant l’incinération dans une caisse rudimentaire en pin, sans ferrure ni poignée. Les cercueils finissaient incinérés et les familles ne se rendaient donc compte de rien.
Le pot-aux-roses n’a été découvert qu’après une dénonciation anonyme d’un collaborateur des prévenues.
SDF : la honte
Le Monde du 27/11 : La condamnation, lundi 24 novembre, de l’association Droit au logement (DAL) à 12 000 euros d’amende pour avoir installé à l’automne 2007 un campement de mal-logés rue de la Banque, à Paris, est une décision choquante. « Question d’ordre public », a tranché la ministre Boutin avec un sens aigu de la nuance.
Il s’agit, au contraire, d’une question de principe. Et de morale politique et sociale. répliquant à sa collègue du gouvernement, Martin Hirsch, haut-commissaire aux solidarités, l’a dit à sa manière : « C’est un mauvais signe que de condamner des militants qui n’avaient d’autre motivation que de sensibiliser l’opinion. »
La mort d’un sixième sans-abri en un mois dans le bois de Vincennes en témoigne malheureusement : au-delà de cette succession de drames individuels de la misère et de la solitude, la France ne sait toujours que faire de ses quelque 100 000 SDF, errants, vagabonds ou « clodos ».
Ce n’est pourtant pas faute de mobilisations spectaculaires, comme celles du DAL (Droit au Logement) et de nombreuses autres associations. Ce n’est pas faute de recommandations vigoureuses, comme celles du rapport remis en janvier par le député UMP Etienne Pinte.
Ce n’est pas faute, enfin, d’engagements solennels : à la suite du rapport Pinte, le premier ministre, François Fillon, avait fixé l’objectif que « personne ne soit contraint de vivre dans la rue » et qualifié ce chantier, confié à un superpréfet, de « prioritaire ». Sans parler du droit opposable au logement, désormais instauré par la loi, et qui aurait dû permettre de régler une bonne partie du problème.
Un an plus tard, la situation est inchangée ou presque. Les pouvoirs publics continuent de bricoler des solutions d’hébergement d’urgence, dont chacun sait qu’elles ne sont ni convaincantes ni dignes, au lieu de mettre en œuvre une véritable politique du logement, offensive, sociale et globale.
Voir aussi : les moins que rien
Extralucide
Du Canard enchaîné du 26/11 : Économiste en chef de la banque Natixis et du groupe Caisse d’épargne, Patrick Artus signait en mars 2007 une brillante analyse envoyée à tous les traders de Natixis. Artus se gaussait des peurs qui commençaient alors à tenailler les marchés boursiers. Il en dressait l’inventaire sous forme de bêtisier :
– La liquidité va se raréfier ;
– L’économie chinoise va forcément ralentir,
– Il peut y avoir une récession aux Etats-Unis,
– La profitabilité va se retourner à la baisse,
– La crise des « subprimes » aux États Unis va déclencher une crise bancaire et financière.
Ces cinq « fausses craintes » se sont toutes réalisées depuis 2007 et Artus siège toujours au Conseil d’analyse économique de Matignon !
Des PV ou des jouets
Free.actualités du 27/11 : A partir du mois prochain, les automobilistes en infraction arrêtés par la police de Sansom Park (Texas) se verront gratifier d’un « ticket pour enfants » au lieu du traditionnel PV. Avec ce ticket, ils sont incités à passer au commissariat déposer un jouet d’une valeur de 10 dollars. La police pense que la suppression d’une amende, jointe à l’usage du ticket, poussera les gens à faire un geste. La distribution d’un « ticket pour enfants » ou d’une contravention reste soumise à l’appréciation des officiers de police, en fonction de l’infraction constatée.
Le slip sur les talons
De Maître Eolas : « Le prélude est une banale affaire de diffamation s’inscrivant dans un contentieux nourri entre le journal et X ». D’après Libération, le plaignant a perdu toutes les procédures. A la demande d’une juge d’instruction, la police est allée arrêter le rédacteur en chef de l’époque, à 6h40, menotté devant ses enfants.
Emmené sans ménagement au commissariat le dangereux individu raconte : « On contrôle mon identité puis on m’emmène dans une pièce glauque, avec un comptoir en béton derrière lequel se trouvent trois policiers dont un avec des gants (). Derrière eux, un mur de casiers contenant les effets des personnes »en transit« On me demande de vider mes poches, puis de me déshabiller. Dans mes papiers d’identité, ils isolent ma carte de presse et la mentionnent dans l’inventaire de mes effets. A aucun moment, jusqu’alors, je n’avais mentionné ma qualité de journaliste. Je me retrouve en slip devant eux, ils refouillent mes vêtements, puis me demandent de baisser mon slip, de me tourner et de tousser trois fois. ». Ben oui quoi, vous voyez pas que l’homme aurait caché « là » une diffamation, ou une rotative, qui sait ?
Lire à ce sujet : http://www.maitre-eolas.fr/2008/11/29/1227-reportage-de-terrain
Ecrit le 10 décembre 2008
Affaire Clavier : le dossier disparaît
Le dossier judiciaire concernant les nationalistes ayant occupé le jardin de l’acteur Christian Clavier à Porto-Vecchio (Corse), et qui se trouvait dans un bureau du tribunal d’Ajaccio, a disparu.
« Il ne peut pas s’agir d’une simple coïncidence », a estimé le leader indépendantiste Jean-Guy Talamoni, lui-même prévenu dans cette affaire et élu à l’assemblée de Corse. « Depuis le début, cette affaire a un relent de république bananière et ces derniers développements ne sont pas faits pour dissiper cette impression. »
Vente des génériques
Les Échos du 01/12 : la Commission européenne déplore que certains laboratoires retardent ou entravent la commercialisation de génériques par leurs concurrents, [] en multipliant artificiellement les brevets pour certains produits, [] en intentant procès sur procès aux fabricants de génériques, [ou] en déposant moult observations auprès des autorités pour ralentir les procédures d’agrément des génériques ", observe le journal.
Le quotidien note ainsi que « la Commission a relevé jusqu’Ã » 1 300 brevets distincts pour un même médicament « , et relève que pour les procédures d’agrément des génériques, » les délais seraient allongés, en moyenne, de 4 mois ".
La commissaire européenne à la Concurrence, Neelie Kroes, a déclaré que « la Commission n’hésitera pas à ouvrir des dossiers antitrust contre certaines entreprises s’il apparaît que les règles ont été violées ».
Contrôles renforcés sur les arrêts maladie
Le Parisien relève que « certains employeurs, invoquant un absentéisme croissant, n’hésitent plus à faire appel à des médecins privés pour contrôler leurs salariés en arrêt maladie ». []
Devant le développement de cette pratique, la fédération nationale des accidentés du travail demande une évaluation par l’Etat de ces contrôles médicaux privés.
Michel Chassang président de la CSMF, déclare qu’« il faut arrêter ces dérives. Faire payer le médecin par l’employeur, c’est très limite sur le plan de la déontologie ». Un généraliste parisien qui effectue des contrôles pour une société privée, remarque que « 9 fois sur 10 les arrêts de travail sont réguliers ». []
Un « repenti du système », Kevin Dietsch, a décidé d’arrêter son activité de « contrôle médical pour les employeurs » car il estimait « qu’il y a avait trop de dérives éthiques dans ce secteur ». Il remarquait notamment que « certaines entreprises s’acharnaient à demander des contrôles sur des personnes en dépression, alors que nous leur avions déjà dit que la pathologie était bien réelle », ajoutant : « J’ai compris que notre activité pouvait être détournée pour justifier des licenciements ». ménon ! ménon !
Faciès
Nouvelobs.com du 02/12 : De nombreux policiers des RGPP (Renseignements généraux de la préfecture de Police de Paris), d’origine maghrébine, se plaignent des conditions dans lesquelles ils ont été interrogés ces derniers jours dans le cadre de la réorganisation des services de la capitale.
Les policiers de la 8e section des RG, « Enquêtes et habilitations », leur ont en effet posé des questions sur leurs orientations religieuses, et leurs séjours dans les pays de leur famille d’origine.
Plusieurs fonctionnaires ont ainsi perdu leur habilitation « Secret défense » sans explication officielle. c’est parce qu’ils visitaient trop souvent leurs parents « restés au bled ».
De nombreux enquêteurs chevronnés des RGPP s’insurgent contre ces pratiques d’un autre temps et qui les « marquent au fer rouge de la suspicion ». l’affaire paraît d’autant plus grave que la plupart de ces agents français « basanés » ont été recrutés, ces dernières années, pour que la police française soit « adaptée aux couleurs de la France ».
Ndlr : la police n’est pourtant pas raciste !
Voir aussi : PAF, ils iront au tribunal
La couleur du péché
Un projet de rapport, signé de Alain Bauer , président du Groupe de Contrôle des Fichiers, a évoqué « le principe d’une expérimentation d’un nouveau système basé sur une grille chromatique proposé par une minorité de membres du groupe (dont son président) ».
« Cette proposition montre la difficulté de mettre en place un outil utile pour les victimes, efficace pour les policiers, et qui ne heurte pas frontalement l’opinion publique dans l’idée qu’elle se fait de la lutte contre les discriminations », écrit également Alain Bauer. En clair, sous ce langage ampoulé, il s’agit d’expérimenter un fichage des suspects d’infraction combinant la couleur de peau et l’origine ethnique (réelle ou supposée). « Gamme chromatique » ça fait mieux que « couleur »
Voir ce fameux rapport : http://tempsreel.nouvelobs.com/file/610438.pdf
Le sexe et la crise économique
Actualité.sfr du 01/12 : Se glisser sous la couette est élu l’activité la plus populaire en temps de crise par 37% des deux milliers de Britanniques interrogés par l’institut YouGov. « Bavarder avec des amis » arrive en deuxième position, avec seulement 18%, tandis que le lèche-vitrine se classe troisième (9%). Se rendre au musée, très souvent gratuit au Royaume-Uni, est classé bon dernier, avec 6%.
La hausse des ventes de préservatifs soutient les résultats du sondage : un paquet « coûte une fraction du prix d’une sortie » au restaurant ou au spectacle.
Être membre d’un club de gym coûte entre 30 et 70 livres (36 et 83 euros) par mois tandis qu’avoir des relations sexuelles est gratuit, souligne l’organisation.
Un agriculteur menacé de mort
Le Parisien du 02/12 : « Fatigué », « écœuré », après plusieurs mois de harcèlement et de menaces, un jeune agriculteur de 29 ans a décidé de reconstruire sa vie ailleurs.
Depuis un an, la vie de JH Bourgeois, chevrier des Combrailles, est devenue un véritable enfer. Originaire des Hautes-Alpes, le jeune homme avait fait le choix en 2006 d’installer son foyer dans un village de trois cents âmes pour y élever des chèvres et fabriquer du fromage biologique. Son voisin, gérard Message, un agriculteur proche de la retraite, croit en lui et lui vend une cinquantaine d’hectares de terres très convoitées dans la région. c’est à cette date que les ennuis commencent vraiment. Ses chèvres sont tuées au fusil d’abattage, sa grange est incendiée, sa femme et sa fille menacées de viol et de mort par des anonymes.
La gendarmerie est chargée de l’enquête et le procureur de Riom saisi. Mais rien n’y fait, les menaces continuent, les pressions aussi. Même le propriétaire des terres, gérard Message, reçoit un ultimatum, dont la date butoir est fixée au 1er décembre.
Ndlr : mais que fait donc la police, pourtant si efficace ces temps derniers ! Sans oublier les syndicats agricoles, bien absents dans cette affaire.