Ecrit le 23 juin 2021
Fronde anti- ?oliennes
LePoint.fr du 18/06 ? : A ?l’approche des ?lections r ?gionales, les voix s’ ?l ?vent contre l’essor des ??oliennes. Dans une interview accord ?e au Parisien, Nicolas Hulot voit rouge, et d ?plore que les partis politiques et candidats utilisent leur opposition ? cette ?nergie renouvelable, comme argument politique. « ?Je suis attrist ? de voir que la transition ?cologique fait ? nouveau l’objet de confrontations sur de mauvaises bases ? ? », avant de poursuivre ? : « ?Cette fronde soudaine anti- ?oliennes est assez path ?tique. On ne peut pas additionner tous les refus. Il n’y a pas de choix parfaits en mati ?re ?nerg ?tique et tous ont des impacts visuels ou environnementaux. Mais que sont-ils au regard du changement climatique ? venir ?? C’est d ?risoire. ? »
Les p ?cheurs de coquilles Saint-Jacques font partie des opposants aux projets ?oliens. Loin de leur jeter la pierre, Nicolas Hulot pointe n ?anmoins du doigt la classe politique, en pleine campagne ?lectorale. « ?Cette fronde a un relent politique. Je ne nie pas la sinc ?rit ? de certains citoyens ou des p ?cheurs de Saint-Brieuc, mais je note une r ?cup ?ration politique qui tourne le dos au sens de l’Histoire, regrette l’ancien pr ?sentateur d’Ushuaia. L’ ?nergie ?olienne, c’est l’avenir. 81 ?% des Fran ?ais y sont favorables. ? »
La figure de l’ ?cologie en France d ?nonce un manque de propositions alternatives ? : « ?Ceux qui cherchent ? utiliser une certaine col ?re, que proposent-ils ?? Si c’est le tout nucl ?aire, qu’ils le disent ?! Et qu’ils r ?pondent ? la question de savoir o ? stocker les d ?chets ultimes. Dans leur jardin ?? Dans ce d ?bat, je trouve la ministre de la Transition ?cologique Barbara Pompili bien seule. ? » En effet, le s ?nat a vot ? le principe d’un droit de veto des maires sur l’implantation d’ ?oliennes, dans la nuit de jeudi ?17 ? vendredi 18 ?juin. Une d ?cision qui va ? l’encontre des engagements de l’actuelle ministre de la Transition ?cologique, fervente d ?fenseure de l’ ?olien.
Prends l’argent
Lib ?ration.fr du 18/06 ? : A la diff ?rence des scrutins pr ?c ?dents, le RN n’a rien donn ? ? ses candidats pour la campagne actuelle, et les t ?tes de liste ont ?t ? dans l’incapacit ? d’emprunter. Alors elles ont demand ? ? leurs conseillers sortants et aux candidats de mettre la main au portefeuille pour payer la campagne. Une m ?thode somme toute assez courante dans les partis et qui ne se cantonne pas seulement ? l’extr ?me droite. Ce qui frappe ici, c’est le montant des sommes demand ?es. Selon un mail interne dat ? de fin f ?vrier, la direction du RN a bien invent ? un « bar ?me » pour ces r ?gionales et d ?partementales, une « grille informelle » ? appliquer pour l’ensemble des candidats en France, « histoire qu’il n’y ait pas de disparit ?s ou de jaloux ». Le document envisage un montant minimum de 20 000 euros pour une t ?te de liste aux r ?gionales, 20 000 euros pour une t ?te de liste aux d ?partementales, 10 000 euros pour un candidat en position ?ligible garantie, m ?me « en cas de d ?faite aux r ?gionales », 3 000 euros pour un candidat « en bascule ».
Et l’argent est parfois bien d ?pens ?. Prenez l’exemple de s ?bastien Chenu. La t ?te de liste du RN dans les Hauts-de-France dispose en effet d’un bus g ?ant pour sa campagne, un « Chenu-bus » roulant au gazole et qui, entre f ?vrier et avril avait d ?j ?? parcouru 5 000 kilom ?tres dans l’id ?e de visiter tous les villages de la r ?gion. Le joujou co ?te 6180 euros par mois de location, avec un chauffeur pay ? 2 700 euros nets par mois, ainsi que 3 000 euros de carburant. co ?t total pour la campagne : 60 000 euros, sans compter le flocage ? 12 000 euros pour d ?corer l’engin aux couleurs du RN, avec dessus les visages de Chenu et de Marine Le Pen en ?norme.
La France des accents
Lexpress.fr du 19/06 ? : Le 26 novembre, l’Assembl ?e nationale a vot ? ? une tr ?s large majorit ? la proposition de loi Euzet « visant ? promouvoir la France des accents » et, notamment, ? formaliser l’interdiction de traitement d ?favorable des personnes pour ce motif. Le texte, tr ?s simple, vise ? ins ?rer les mots « de leur accent » dans l’article 225-1 du Code p ?nal - qui interdit les discriminations - et dans son pendant, l’article 1132-1 du Code du travail.
Les enqu ?tes « g ?n ?rations » sur l’embauche du Centre d’ ?tudes et de recherches sur les qualifications identifient le crit ?re de l’accent parmi les discriminations les plus fr ?quentes. L’enqu ?te TNS-Sofres de 2003 classe l’accent au 3 ? rang des motifs, presque autant chez les ouvriers que chez les cadres. Et 17% des personnes d ?clarent en avoir ?t ? l’objet.
L’enqu ?te IFOP 2015 pour le d ?fenseur des Droits montre que, pour 65% des employeurs, « avoir un accent » est un ?l ?ment n ?gatif et que 20% des personnes disent avoir ?t ? discrimin ?es pour cette raison, qui arrive au 4 ? rang des discriminations. En 2020, une enqu ?te IFOP indique qu’environ 50% de la population a un accent r ?gional (dont 20% un accent marqu ?) ; 30% ?prouvent des moqueries ; 16% affirment avoir ?t ? p ?nalis ?es pour leur accent en situation d’embauche ou d’examen, soit autour de 10 millions de personnes.?
Ces chiffres ne disent pas les vexations, les humiliations, les souffrances v ?cues et les populations ni ?es dans leur fa ?on d’ ?tre, de communiquer, de vivre ensemble, rabaiss ?es dans leurs origines familiales, sociales, r ?gionales, y compris internationales pour des francophones venus d’ailleurs qui ont le fran ?ais pour langue premi ?re ou l’ont adopt ? comme langue seconde.?
L’importance et la gravit ? de ce genre de discriminations sont reconnues depuis longtemps dans les textes internationaux, notamment les trait ?s europ ?ens ratifi ?s par la France, qui proscrivent toute discrimination sur fondement linguistique.?
Les s ?nateurs et s ?natrices sont l’expression d’une d ?mocratie locale. Ils repr ?sentent les collectivit ?s territoriales. Comme le s ?nat l’indique lui-m ?me sur son site, il est « le d ?fenseur des libert ?s locales, contre une tendance fran ?aise s ?culaire ? toujours plus de centralisation ». Cela inclut n ?cessairement la libert ? de s’exprimer en fran ?ais avec des intonations qui marquent des attaches locales, contre la tendance ? imposer partout une prononciation parisienne pr ?tendument « neutre ». Le s ?nat a donc le devoir de conduire ? son terme le processus l ?gislatif entam ?. Personne ne comprendrait, au vu de ses missions, qu’il bloque la proposition de loi Euzet si largement soutenue par les d ?put ?s, par la population, par les ?lus des territoires concern ?s. Or, ? ce jour, cette proposition de loi vot ?e il y a plus de six mois n’a toujours pas ?t ? inscrite ? l’ordre du jour du s ?nat.?
Exil ?s fiscaux
lesEchos.fr du 18/06 ? : Duba ? est dans le collimateur des agents du fisc. En quelques ann ?es, le petit ?mirat est devenu une terre d’accueil pour les vedettes de la t ?l ?vision et autres influenceurs du net. La fiscalit ? de l’ ?mirat, qui n’applique pas d’imp ?t sur les revenus explique leur choix d’y poser leurs valises. Mais le paradis pourrait bien devenir un enfer, alors que la chasse aux fraudeurs fiscaux s’intensifie, en France et en Allemagne.
Le 16 ?juin, le minist ?re des Finances allemand a acquis un CD contenant des informations compl ?tes « ?sur des millions de contribuables dans le monde et sur plusieurs milliers de contribuables allemands qui ont des actifs ? Duba ? ? ». Ce fichier doit permettre ? l’Etat f ?d ?ral de d ?couvrir des biens inconnus ou des revenus non d ?clar ?s par des ressortissants allemands install ?s dans l’ ?mirat.
La Direction g ?n ?rale fran ?aise des finances publiques confirme. « ?Des contacts ont d ?j ?? eu lieu entre les administrations fiscales des deux pays et l’administration allemande a fait part de sa volont ? de transmettre les informations qu’elle d ?tiendrait sur des r ?sidents fiscaux fran ?ais.? »