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Ecrit le 20 janvier 2016
Le collectif ’’Notre-Dame-des-Landes’’ de Châteaubriant a mené, mardi 12 janvier 2016, une action contre l’expulsion des habitants historiques de NDDL à l’occasion du jugement en référé prévu le lendemain au Tribunal de Grande Instance de Nantes.
" Nous avons occupé la sous-préfecture de Châteaubriant. Une banderole a été suspendue à l’entrée à 15h, quand une soixantaine de personnes ont pris place dans l’accueil. Suite à un entretien avec le secrétaire général d’Ancenis présent sur les lieux, le collectif a exigé d’être reçu par la sous-préfète du secteur, Mme Schaaf. Après une petite heure de négociation, elle a accepté de se déplacer. Le collectif, par l’intermédiaire de ses délégués, a ainsi obtenu un entretien téléphonique direct avec le préfet M. Comet, pour lui exposer notre colère et notre détermination : demander une réponse du gouvernement par rapport à l’abandon du procès de mercredi 13 janvier. M. Hollande confirmera-t-il son engagement de respecter la fin des recours pour commencer les travaux ? Les paysans du COPAINS 44 présents dans la délégation ont également réclamé des explications sur la dispersion violente de la Manifestation du samedi 9 janvier, au Pont de Cheviré à Nantes, alors qu’ils avaient décidé de partir.
Suite à notre demande, le préfet s’est engagé à transmettre nos questions au gouvernement et nous communiquer la réponse au cours de la soirée. Le collectif d’opposants de Châteaubriant a accepté de quitter la sous-préfecture vers 19h00.
Enfin à 22h, M. le préfet a appelé pour expliquer qu’il y avait un débat, que la situation actuelle était trop complexe pour se prononcer aujourd’hui ".
Le lendemain le préfet a envoyé le message suivant : " Comme convenu et dans le prolongement de nos entretiens téléphoniques du 12 janvier, j’ai effectivement contacté le cabinet du président de la République le 12 janvier dans la soirée.
Celui-ci m’a indiqué que le dossier du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes dont la procédure judiciaire en cours, était bien pris en considération. La réponse à la question concernant les engagements pris en 2012 sera, par ailleurs, apportée le moment venu.
Par cet échange téléphonique, j’ai tenu l’engagement que j’avais pris à votre égard. Je souligne ma vigilance quant au respect absolu de la paix publique. Avec ma considération,
Henri-Michel Comet "
Sordide et collage
Ndlr : Ce dossier Notre-Dame-des-Landes continue à susciter les passions. Notamment entre les élus de La Voie Citoyenne qui soutiennent le mouvement d’opposition à l’aéroport et ceux qui sont favorables à l’aéroport.
- Patrick Mareschal, ancien président du Conseil Général, a parlé d’imposture à propos de la manifestation du 9 janvier.
- Le secrétaire du Parti Socialiste à Châteaubriant a parlé de « sordide occupation ». D’après le dictionnaire, sordide veut dire : misérable, sale, repoussant, qui manifeste une grande bassesse de caractère, qui est marqué par l’âpreté au gain et la mesquinerie.
- Arnaud Laverne, membre de la majorité municipale, venu sur les lieux, a dit qu’il était honteux de voir, là , des élus.
- mais, comme par hasard, il n’a pas trouvé étrange que des élus collent des affiches favorables à l’aéroport, le 15 juillet dernier, sur des rond-points de la ville, en compagnie de Maxime Lelièvre chef de file du groupe d’élus « Châteaubriant au cœur » opposé à la majorité.
Des chrétiens contre les expulsions
Note du 21 janvier 2016
déclaration commune des UD CGT, FSU et Solidaires de Loire Atlantique
Un entêtement coupable
En Loire-Atlantique et de la région des Pays de la Loire, la CGT, la FSU et Solidaires ont porté une appréciation négative face au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Elles l’ont fait à partir d’une approche essentiellement syndicale et environnementale.
Les trois unions départementales entendent se positionner à partir d’une entrée syndicale capable d’appréhender un intérêt général soucieux de développement soutenable, de qualité de vie et de travail.
Sous la pression du groupe Vinci, et des lobbies patronaux particulièrement actifs, le gouvernement a choisi en fin d’année 2015 de relancer ce projet d’aéroport.
Les déclarations obstinées du premier ministre ne font que confirmer une vision en trompe l’oeil de la modernité. Cette annonce, en pleine préparation et déroulement de la COP 21, a ainsi alimenté des conceptions et logiques principalement productivistes ou de prestige.
Le projet Notre Dame des Landes, voulu comme une vitrine du Grand Ouest fait l’impasse sur l’optimisation pourtant possible de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique à Bouguenais.
Notre Dame des Landes s’inscrit dans un vaste meccano d’aménagement de la métropole nantaise. La fermeture de Nantes Atlantique ouvrirait un considérable marché immobilier aux promoteurs sur l’agglomération nantaise. Le prétexte de reconstruction très controversée du CHU sur l’île de Nantes est mis en avant pour entreprendre les travaux. Les friches industrielles font l’objet de spéculations juteuses (plusieurs milliards d’euros d’enjeux). La reconversion industrielle du bassin nantais en serait aussi accélérée au profit du tertiaire et des nouvelles technologies (pôle « Jules Verne »).
désindustrialiser le sud Loire nantais accentuera le déséquilibre des activités sur l’agglomération. Les franchissements de la Loire seront encore plus problématiques.
Faire miroiter une montée en puissance autour du fret aérien ne tient pas l’argumentation dans un pays où tout est organisé à partir de Roissy. Les conséquences en termes de transport routier, d’aménagement ferroviaire, de coûts énergétiques et de pollutions induites ne sont pas sérieusement étudiées.
Quant à l’emploi, contrairement aux affirmations il n’a rien de garanti en termes de progression. Il dépendra largement des délocalisations inévitables touchant aussi bien l’agglomération nantaise que celle de Rennes, voire d’Angers.
Economiquement, ce projet néglige de s’inscrire dans une approche globale intégrant le devenir des énergies fossiles, les conséquences multiples d’artificialisation des espaces ruraux et des terres par les ouvrages qu’il nécessite.
Notre Dame des landes répond à une vision en déphasage avec la manière de penser une économie respectueuse de l’environnement et des hommes.
En Pays de la Loire, relayant les positions patronales et des décideurs économiques, la nouvelle majorité régionale fait bloc avec Matignon pour évacuer la ZAD et commencer les travaux.
Agissant pour le compte de l’Etat le groupe Vinci, demande à la justice de faire évacuer les quatre derniers agriculteurs et les 11 familles qui vivent encore sur le site. De fortes astreintes destinées à les ruiner, la confiscation des cheptels et du matériel agricole sont en jeu.
Contrairement à son engagement, le gouvernement le renie et veut engager les expulsions sans attendre l’issue de tous les recours en suspens. Il s’agit là d’une trahison supplémentaire.
CGT, Solidaires, FSU
Les UD CGT, Solidaires et FSU de Loire-Atlantique demandent :
- - qu’il ne soit procédé à aucune expulsion ni expropriation sur la ZAD. Tous les recours déposés doivent être traités et recevoir décision de justice.
- - qu’une étude indépendante sérieuse soit menée pour étudier les avantages et inconvénients du maintien en exploitation de Nantes Atlantique.
- - qu’il soit mis un terme aux arrestations de manifestants, confiscations d’engins agricoles, véhicules et permis de conduire qui relèvent de la criminalisation du mouvement social.
L’Etat et le pouvoir politique n’ont pas le droit de confondre l’ordre républicain et la recherche délibérée de l’affrontement.
Nantes, le 19 janvier 2016
Note du 21 janvier 2016
Nouvelles manifestations
Une manif imposante a eu lieu à Rennes- 4000 manifestants
Samedi 23 janvier, de 12 à 17 h , un autre voyage à Nantes, déambulation-farandole contre les expulsions, à l’initiative de la Coordination.
Il s’agit de maintenir la pression vers l’Etat par une action créative et sereine dirigée vers la population nantaise. Et si vous avez dans votre entourage des talents de musiciens, danseurs, etc. invitez-les à prendre contact.
Réservez déjà la date du 27 février pour une (très) grande manifestation nationale.
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Et puis, n’oubliez pas le week-end des 30 et 31 janvier : Travaux sur la ZAD suite aux appels d’offres.
- Le week-end commence le samedi à 10h (rdv directement sur votre lieu de chantier si vous êtes inscrit-e, sinon au « bureau d’intérim »), et se terminera par un pot de clôture à 17h le dimanche, à la Wardine.
- Samedi de 18h à 20h (Ã la Wardine) est prévu un temps d’échange d’infos sur la situation, suivi pour celleux qui le veulent d’une discussion pour préparer les prochaines rencontres intercomités.
- A 14h le dimanche, balade guidée sur la zad si vous ne connaissez pas les lieux.
précisions
Philippe Grosvalet : Expropriation : les engagements pris en 2012 ont été tenus ! Voir-ci-dessous.
Ce dernier document est d’ailleurs visible depuis juillet 2015 sur Reporterre.
Et d’autres documents le complètent
Voir l’important dossier de Reporterre
Manif avec des tracteurs : c’est pas des zadistes et dans ce cas la grand epresse ne s’offusque pas d eleurs manifestations.