Ecrit le 27 avril 2016
Le député Yves Daniel a fait une tournée dans l’ex-canton de Châteaubriant le 15 avril dernier, rencontrant les élus-artisans-commerçants de Noyal sur Brutz, la résidence L’Encre à Châteaubriant, le Clic à Châteaubriant, le Centre Hospitalier et le pharmacien d’une petite commune rurale qui, compte tenu des consignes données par l’Ordre des Pharmaciens, n’a pas souhaité donner son nom. Dommage, car c’était fort intéressant !
Pas de salaire
Selon le document ’’Chiffres et commentaires’’ (n°19, octobre 2013), au sommet des revenus moyens annuels bruts les plus hauts, on trouve les pharmacies (175 900 €), les opticiens-lunetiers (92 200 €), le transport de malades« ‰ (75 500 €), les prothésistes dentaires (68 400 €) et les cafés-tabacs-jeux (61 700 €). Mais tout ça ce sont des moyennes, négligeant les écarts. Le pharmacien que nous avons écouté affirme » depuis six mois, je n’ai pas eu de salaire « - Français expatrié, revenu en France depuis peu de temps, » je découvre dans ce territoire une France très paupérisée, en risque de désertification dans le secteur médical « . Ici, si un médecin part en retraite » c’est une perte de vie de la commune, la pharmacie elle-même est en passe de devenir non-rentable. La question qui se pose : comment ne pas se faire absorber par les métropoles ? A l’écart de l’axe Nantes-St Nazaire, Châteaubriant est délaissée ".
Notre pharmacien considère même qu’Ã Châteaubriant des pharmacies sont en perte de vitesse avec risque de disparaître. « Et pourtant, le pharmacien a un rôle important. Certaines personnes ont peur de leur médecin, dans la pharmacie l’accès est plus libre, ici les gens viennent dire plein de choses, se décharger de leurs soucis ».
Différences
En France, une pharmacie est un magasin où l’on vend des médicaments, des produits, objets et instruments destinés aux soins du corps. Le pharmacien est la personne qui exerce dans la pharmacie et est le plus souvent propriétaire. La plupart du temps, les Français entrent dans une pharmacie pour trouver les médicaments prescrits sur ordonnance par leur médecin. Au Canada, il en est différemment, Dans une pharmacie on trouve un peu de tout : des produits de bien-être (shampoing, savons, déodorant ), des cosmétiques, des boissons (eau, coca, jus d’orange ), des gâteaux, des produits divers, un laboratoire photo, un bureau de poste, parfois même un distributeur de billets et bien sûrdes médicaments. Ceux-ci sont en libre accès à l’exception des antibiotiques prescrits sur ordonnance uniquement, Le pharmacien peut être prescripteur de médicaments, ce qui ne se fait pas en France. « Il faut dire que le système de santé au Canada est souvent engorgé, il faut souvent attendre un ou deux jours aux urgences. résultat : les gens ne se soignent pas. Pour être soigné il est recommandé de sortir sa carte de crédit. La France, elle, est généreuse en matière de santé ! » dit-il
Pots de chambre
Le pharmacien de la petite commune rurale estime qu’il y aurait bien du travail pour un médecin supplémentaire. « Mais les jeunes médecins ne veulent pas venir en campagne, mon père était médecin, il l’est devenu pour des raisons humaines, pas pour faire du fric. Les choses ont bien changé ». Pour lutter contre la désertification, il faudrait peut-être favoriser l’exercice médical, fournir des locaux aux personnels de santé. Une maison médicale alors ? « Oui, mais peut-être pas un bâtiment, mais plutôt un réseau établi entre les personnels de santé ». « Et puis il faudrait modifier la formation des médecins. La première année de leurs études, ils font des mathématiques. Ce serait plus important de leur imposer des stages dans les maisons de retraite, à découvrir les maladies et la vieillesse, à vider des pots de chambre. Ils pourraient alors tester leur motivation ».
Une petite pharmacie en milieu rural, c’est très dispendieux et les banques ne prêtent pas ! Cet aspect financier est à prendre en compte pour lutter contre la désertification médicale.
prévention
Le pharmacien a un rôle important aussi pour la maison de retraite voisine. « Je viens de signer une convention avec eux. Je peux les dépanner jusqu’Ã 2-3 fois par jour, y compris le week-end. Nous allons travailler ensemble à la rationalisation du système de médicaments ».
« La clinique privée a pour but de gagner de l’argent. Le réseau public se doit d’être excellent. Lorsqu’une population est bien suivie, elle génère moins de frais. Ce qui m’intéresse, c’est le suivi de la santé » dit ce pharmacien, insistant sur la prévention, rejoint en cela par Yves Daniel qui attache une grande importance à la prévention et aux parcours de santé.
« La prévention, c’est aussi une façon de vivre. Les personnes âgées ont connu la frugalité. Les jeunes, maintenant, n’ont plus d’activité physique, ils mangent mal et la durée de vie diminue ! Un enfant, si vous ne lui apprenez pas à se laver les dents, à ne pas manger des bonbons le soir, il court au devant de problèmes dentaires. Et on sait que certaines maladies systémiques peuvent être causées ou compliquées par de telles infections bucco-dentaires. Aujourd’hui il y a une parte d’éducation et de connaissances dans tous les milieux »
Ecrit le 27 avril 2016
sédentaires
Des chercheurs ont suivi 13.284 adultes espagnols en bonne santé, âgés en moyenne de 37 ans, dont 60% de femmes, avec des diplômes universitaires, pour déterminer le lien entre trois types de comportements sédentaires et le risque de mortalité de toutes causes. Il s’agissait du temps passé devant un téléviseur, un ordinateur et à conduire une voiture. Les participants ont été suivis durant une période médiane de 8,2 ans.
Le risque de décès prématuré était deux fois plus élevé pour les personnes qui ont dit regarder la télévision trois heures ou plus par jour par rapport à ceux qui l’ont regardée moins, même après ajustement avec d’autres facteurs liés aux risques de mortalité plus élevés. Les chercheurs n’ont constaté aucune association significative entre l’ordinateur ou le temps de conduite et la mort prématurée.
Ecrit le 27 avril 2016
Manque de souffle
« En 40 ans, nos collégiens ont perdu environ 25 % de leur capacité physique, alerte le Professeur François Carré, cardiologue au CHRU de Rennes et membre de la fédération Française de Cardiologie . c’est-Ã -dire qu’ils courent moins vite et moins longtemps. En 1971, un enfant courait 800 mètres en 3 min, en 2013 pour cette même distance, il lui en faut 4. Quand on sait que l’endurance est l’un des meilleurs marqueurs d’une bonne santé cardio-vasculaire, il est temps de recommencer à bouger ! »
On constate une augmentation de l’inactivité physique et du temps passé assis dans le mode de vie actuel des enfants et des adolescents. « Ils participent grandement à la progression inquiétante du surpoids et de l’obésité qui touche les jeunes. La perte d’endurance est proportionnelle à l’augmentation du poids et de la masse graisseuse, c’est un cercle vicieux ! »
En France, moins de 50 % des enfants respectent les 60 minutes d’activité physique quotidienne préconisées par les autorités sanitaires. Ils ont tendance à préférer passer leur temps de loisirs devant la télévision, la tablette ou les jeux vidéo (environ deux heures par jour) pour les 4 à 10 ans). L’entourage des enfants (parents, grands -parents, enseignants) a un rôle primordial à jouer pour préserver leur hygiène de vie et lutter contre la sédentarité.