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Ecrit le 16novembre 2016
Pesticides : les riverains sans protection
LeMonde.fr du 08/11 : Comment protéger à la fois la santé des salariés de l’agriculture, l’environnement et les populations alentour ? Le gouvernement se serait bien passé de rouvrir le dossier explosif des pesticides. Il y est contraint parce que l’arrêté précédent a été annulé pour des raisons de forme par le Conseil d’État, en juillet, à la suite d’une procédure lancée par le syndicat des producteurs de pommes et de poires. La France est obligée de rédiger un nouvel « arrêté phyto » et de le notifier à l’Union européenne afin de ne pas se trouver face à un vide juridique.
La FNSEA promet de mobiliser ses troupes à la moindre réglementation supplémentaire, tandis que les associations écologistes, très remontées, menacent d’aller prêter main-forte aux riverains chaque fois que ceux-ci se rebiffent face à des épandages intempestifs d’agriculteurs indélicats. C’est donc dans la plus grande discrétion que le ministère de l’agriculture a préparé un texte sur les conditions d’épandage. Celui-ci doit fixer des distances à respecter par rapport aux cours d’eau, la force du vent au-delà de laquelle il sera interdit de traiter des cultures, les délais d’attente obligatoires pour les ouvriers agricoles avant de pénétrer dans une parcelle fraîchement traitée avec des produits chimiques cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques. On a aussi cru dans un premier temps que l’établissement de zones tampons vis-à -vis des habitations des riverains figurerait dans ce texte dans lequel les défenseurs de la santé et de l’environnement voyaient une belle occasion d’obtenir des avancées. Elles sont déçues. Les riverains ont tout bonnement disparu. La tentative d’établir une zone non traitée de cinq mètres de large autour des habitations plaçait la FNSEA au bord de la crise de nerfs. On assure au ministère de l’agriculture que tout bien pesé, un décret ne constitue pas un cadre juridique suffisant pour prendre en compte cette question épineuse. []
Or, en dix ans, la sensibilité de l’opinion publique a nettement progressé. La viticulture notamment : grosse consommatrice de pesticides :, suscite l’exaspération de particuliers qui n’hésitent plus à porter plainte. Ainsi dans le Bordelais, au printemps 2014, deux exploitants avaient traité leurs vignes situées tout près d’une école primaire à Villeneuve-de-Blaye (Gironde) au moment de la récréation, par temps venteux. Une vingtaine d’enfants et une adulte avaient été pris de malaises ou de maux de gorge.
Comme l’a souligné le premier ministre lors d’un déplacement en Gironde, le 27 octobre : « La société française tout entière regarde avec plus d’acuité les questions de santé et de protection de la biodiversité. » Pourtant, Manuel Valls a aussi indiqué sans ambiguïté ce jour-là , devant les représentants de l’interprofession des vins de Bordeaux et de la Chambre d’agriculture, qu’il avait décidé que le futur arrêté serait « pour l’essentiel le même que celui de 2006 ». [] La presse professionnelle agricole se félicite d’ailleurs de la lettre que la ministre de l’écologie : con-cernée par ce dossier au même titre que son homologue de la santé :, a adressée à Xavier Beulin, président de la FNSEA, le 26 octobre, dans laquelle elle assurait que le texte notifié à Bruxelles serait celui de 2006.
Les associations écologistes ont clamé leur colère d’avoir été tenues à l’écart : « Nous sommes revenus aux pires moments de la cogestion entre la FNSEA et le ministère de l’agriculture », a ainsi dénoncé l’association générations futures. [] Avec la Fondation Nicolas Hulot, la fédération nationale d’agriculture biologique, France nature environnement, les défenseurs de l’environnement estiment que le gouvernement a manqué le coche, citant à l’appui de leurs inquiétudes les principales études scientifiques sur la dangerosité des pesticides. [] Et de souligner que le futur arrêté se prête à contentieux devant la justice européenne au titre de la directive-cadre sur l’eau.
Double ration de frites
20minutes.fr du 08/11 : La primaire de la droite, ses débats, ses meetings ses petites phrases. A défaut d’avoir élevé le débat politique, Sarkozy, candidat à la primaire à droite a donné une bonne occasion de ricaner aux internautes avec sa sortie sur la laïcité à la cantine
Lors d’une réunion publique à Neuilly-sur-Seine, le candidat a avancé une solution pour aménager les menus des enfants qui ne mangent pas de porc à la cantine : « Si dans sa famille, on ne mange pas de porc, le jour où à la cantine, il y a des frites et une tranche de jambon, Eh bien, le petit ne prend pas de tranche de jambon et prendra une double ration de frites », a lancé l’ancien président. « c’est la République. La même règle et le même menu pour tout le monde ». Benoît Apparu, porte-parole d’Alain Juppé a répondu : « Je ne suis pas sûrque la République se définisse par des tranches de jambon ».
Acharnement
Le Canard enchaîné du 09/11 : c’est tout simplement insupportable, cette façon de s’acharner sur le parti des patriotes, de chercher la petite bête. Bruxelles vient de nous en donner un nouvel exemple. L’Olaf, l’organisme anti-fraude de l’Union européenne, réclame près de 340 000 euros à Marine Le Pen. Et pourquoi ? Tout simplement parce que la somme a servi à rémunérer deux assistants parlementaires qui n’auraient travaillé que pour le Front national et pas pour le Parlement européen. Une petite bêtise de rien du tout, que Bruxelles monte en épingle.
Non contents de s’en prendre à la fille, les eurocrates frappent aussi le père, un vieillard débonnaire dans le besoin, et lui réclament 320 000 euros pour le même motif. Le vaillant Philippot, bras droit de fifille, a dénoncé « une manœuvre » pour « gêner Marine Le Pen ».
Il a raison : trop c’est trop, et tout ça va encore faire monter le FN .
Esprit de famille
leJDD.fr du 12/11 : Chez les Trump, la politique se fait en famille. déjà omniprésents autour de leur père lors de la campagne présidentielle, trois des enfants du président élu vont désormais travailler à ses côtés au sein de l’équipe de transition chargée de mettre sur pied, d’ici au 20 janvier, sa nouvelle administration.
Ivanka, Donald Jr et Eric Trump ont ainsi été nommés, ainsi que le mari d’Ivanka, Jared Kushner, déjà pressenti pour occuper un poste d’importance au sein de l’administration Trump qui succédera à celle de Barack Obama dans deux mois. Le futur vice-président Mike Pence prend la tête de cette nouvelle équipe, à la place du gouverneur du New Jersey Chris Christie, qui fut l’un des principaux ralliements du milliardaire lors de la campagne présidentielle. Celui-ci occupe désormais la vice-présidence, aux côtés de plusieurs des soutiens indéfectibles, notamment l’ancien maire de New York Rudy Giuliani, l’ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, et un sénateur très dur contre l’immigration illégale, Jeff Sessions.
Le directeur général de la campagne Trump, Steve Bannon, fait également partie de cette équipe, tout comme le président du parti républicain Reince Priebus. Au final, beaucoup sur cette liste sont membres de l’establishment républicain, si décrié par Donald Trump. « La mission de notre équipe sera claire : assembler le groupe le plus hautement qualifié de responsables brillants, qui seront capables de mettre en œuvre notre programme de changement à Washington », a expliqué le président élu dans un communiqué.
Le milliardaire républicain a passé la journée de vendredi à travailler à la transition. Dans sa première interview depuis son élection, il a adoucit l’une de ses promesses phares de campagne en affirmant qu’il pourrait simplement « amender » et non abroger la loi d’assurance-maladie surnommée Obamacare. Le président sortant lui aurait suggéré de conserver plusieurs pans de l’Affordable Care Act. « Je lui ai dit que j’étudierai ses suggestions et, par respect, je le ferai », a déclaré Donald Trump, qui conserve toutefois l’option d’une abrogation ouverte.