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Ecrit le 27 mars 2019
Chaque année, au mois de mars, la municipalité de Châteaubriant organise six « réunions de secteur » avec une innovation depuis l’an dernier : un thème par soirée et rendez-vous fixé à 19h. Eh bien c’est rondement mené car, à part les élus et le personnel communal, c’est pas la foule des grands jours, c’est pas l’enthousiasme non plus. La soirée sur sport-culture n’a attiré que 5-6 participants, celle sur santé-social en avait davantage. A ces soirées on a glané de petites infos et de longues séquences d’auto-glorification largement relayées, ensuite, sur le site internet de la ville.
Le saviez-vous ? Zorro règne en maître dans la ville de Châteaubriant. Zorro le sauveur, Zorro le faiseur de miracles. Tenez, selon ses dires, quand il est arrivé à la tête de la municipalité en 2001, l’hôpital était en faillite, la clinique aussi. Eh bien ce n’est plus vrai maintenant, dit-il. Et on s’émerveille : le maire de la commune gère-t-il donc les finances de ces deux établissements de santé ? Non, c’est sûr. Alors quoi ? Il a un fluide spécial peut-être ? Ou un bagout effronté . et sûrement une bonne estime de soi !
Quelques infos :
Les urgences au Centre Hospitalier sont saturées. Elles comptaient 9058 passages en 2004, puis 14 392 passages en 2009 et 21 445 passages en 2017. Avant 2007 il y avait 4 boxes, il y en maintenant 7 et une extension est prévue, d’autant plus qu’il faudrait un salon pour l’attente des familles, une salle de repos pour le personnel, une chambre de garde et de nouveaux médecins urgentistes.
Les médecins urgentistes, à Châteaubriant, notent le changement de comportement des malades : problèmes de comportement, perturbations apportées par les réseaux « sociaux » et globalement un accroissement du danger pour les personnels. « Nous sommes là pour soigner, pas pour nous faire insulter » disent-ils.
Le centre hospitalier de Châteaubriant concerne une population de 110 000 habitants et bénéficie des mutualisations mises en place dans le cadre du Groupement Hospitalier de Territoire. La population, ici, vieillit et il faut en moyenne une heure et 15 minutes pour rejoindre Nantes, Rennes ou Angers. Le territoire est déficitaire en dermatologie. Les consultations en cardiologie demandent 6 à 8 mois quand elles ne sont pas urgentes. Il y a un projet de maison de santé et d’un service d’éco-dialyse pour 2021.
En projet aussi : une unité de surveillance continue, intermédiaire entre d’une part les services de réanimation et d’autre part les services de soins classiques. Cela concerne les patients dont l’état et le traitement font craindre la survenue d’une ou plusieurs défaillances vitales et les patients dont l’état, au sortir d’une ou plusieurs défaillances vitales est trop sévère ou instable pour permettre un retour dans une unité d’hospitalisation classique.
Le centre socio-culturel : il nous a été dit qu’il est en préparation avec des représentants des quatre associations baptisées « Espace de vie sociale ». Sauf que, à notre connaissance, il y a quelque chose de cassé, des portes ont été claquées. Mais peut-être que la municipalité ne le sait pas ? Et puis, qui construit ce Centre Socio-Culturel ? La commune ou l’intercommunalité ?
La chapelle de l’ancien hôpital. Ah ! Mais oui, la municipalité compte bien la rénover. Mais vous savez, c’est la faute de l’État qui a réduit les dotations aux communes. A Châteaubriant il y a toujours une explication comme ça. Quand tout va bien c’est grâce à la municipalité et quand quelque chose coince un peu c’est vraiment la faute des autres.
Un spécialiste vous dirait que notre Zorro est atteint d’un « délire obsidional », délire, ou folie d’un sujet qui se croit assiégé, environné de persécuteurs. Quiconque ose un mot qui pourrait passer pour un doute voire une critique, est remis brutalement à sa place pour avoir posé une question « qui a été préparée par ailleurs ». Quiconque se plaint d’un passage piétons absent, d’un détecteur de présence qui ne réagit pas à temps, se fait soupçonner de mauvaise foi et de volonté de nuire.
Pourtant les réunions de secteurs c’est important ! l’an dernier un vieil homme avait signalé que les bandes rugueuses collées sur la route étaient bien désagréables pour les cyclistes qui ne pouvaient y échapper. Eh bien, cette année, le matin même de la réunion de secteur, un espace a été aménagé à l’extrémité droite pour faciliter le passage d’une roue de vélo.
Enfin on n’a toujours pas entendu parler d’une maison des associations .
BP
Comment dépenser des sous
Au Conseil Communautaire du 15 décembre 2010, il a été question du déménagement de la sous-préfecture de Châteaubriant. Celle-ci était logée au château de Châteaubriant. Dans les anciens vestiaires de l’usine Huard, à côté de la Maison de la Justice, des bureaux ont été aménagés sur une surface de 411 m2. Montant des travaux : 210 000 € dont 80 % à la charge de l’Etat et le reste (42 000 €) à la charge de la Com’Com’ . En outre la Com’Com’ a fait des travaux de reprise des maçonneries et bardage du pignon en façade Sud pour 65 000 € HT .
Maintenant la sous-préfecture déménage à nouveau pour intégrer les locaux de l’ancienne Maison de l’Emploi. coût de l’opération : 346 000 €, financé par le Conseil régional (Ã hauteur de 173 000 €) et la Com’Com’ (173 000 €). Gabegie.