Ecrit le 13 février 2019
Le train Châteaubriant-Rennes
Un contrat d’avenir a été signé le 8 février 2019 par le Premier ministre et la présidente du Conseil régional des Pays de Loire. On y lit notamment :
L’État apportera un complément de financement de 1,3 M€ au profit de la section Retiers-Châteaubriant dans le cadre de la rénovation de la liaison
ferroviaire Châteaubriant-Rennes.
« Et voilà ! C’est fait ! La ligne Rennes-Châteaubriant va être rénovée dans son intégralité ! C’est une excellente nouvelle ! Réjouissons-nous ! Et restons mobilisés pour profiter de la tenue des travaux pour travailler ensemble à construire nos besoins de services sur cette ligne rénovée et nous préparer à pour faire avancer sa modernisation et son développement ! » dit l’association ACCRET.
De façon plus globale, Christophe Clergeau commente : lorsque le principe du contrat d’avenir avait été adopté, nous avions souligné qu’il n’était pas assez précis et complet. La présentation faite par le Premier Ministre nous donne raison. Pour nous, le consensus affiché ce matin est artificiel tant les manques sont importants.
Bien entendu, nous ne nions pas que plusieurs avancées existent, comme le soutien renforcé aux projets en faveur de l’industrie du futur et de la santé de demain, le nouveau mode de signalisation ferroviaire permettant de faire circuler plus de trains ou encore les investissements pour le barreau sud en ÃŽle-de-France.
La priorité absolue, pour nous, est d’avancer rapidement sur l’amélioration de l’aéroport actuel et la préparation de son avenir, et de répondre aux attentes aux communes et des populations directement impactées. Or, les travaux qui devaient être réalisés par Vinci ne sont ni chiffrés, ni programmés. Le flou est total sur la stratégie d’avenir pour la plateforme. Aucun objectif précis n’est fixé pour la desserte de l’aéroport et surtout, le contrat d’avenir ne fait aucune mention de Saint Aignan de Grandlieu, Rezé et Bouguenais, principales communes touchées. De manière incompréhensible, l’État est incapable de fixer le niveau de dotation nécessaire pour le fond de compensation destiné aux riverains, aux entreprises et aux équipements publics, alors que les maires du territoire lui ont communiqué depuis longtemps les informations nécessaires.
Ce contrat d’avenir est peut-être une étape utile, mais en aucun cas un aboutissement. l’autosatisfaction généralisée qui prévalait ce matin est inappropriée. Ce qui domine, c’est le flou des engagements pris et l’absence de réponse concrète pour les enjeux spécifiques de Nantes Atlantique et du Sud-Loire. Ces points ont été douloureusement absents dans l’expression de la présidente de la Région ce matin. Elle doit sans tarder se remettre au travail et remettre la pression sur le Gouvernement. (fin de citation)
Nuisances
« Une copie incomplète et déséquilibrée »
estime Philippe Grosvalet, président du département de la Loire-Atlantique, à l’annonce des mesures compensatoires proposées dans le Contrat d’avenir :
" Alors que l’État avait promis des mesures exemplaires et extraordinaires, 12 mois après, il nous présente une copie incomplète et déséquilibrée.
Évidemment les annonces sur les grandes infrastructures ferroviaires sont une avancée notable que nous saluons. Mais les attentes du territoire sont d’une autre ampleur. Je regrette que l’État n’ait pas assumé ce matin une parole forte pour les populations survolées, renvoyant, encore une fois la décision à plus tard. qu’en est-il du déplacement des bâtiments publics survolés dont le collège ? qu’en est-il du fond de compensation promis il y a un an ? Quelle réponse concrète et rapide l’État apporte-t-il aux 60 000 habitants impactés ?
Le contrat présenté ce matin fixe quelques grands caps pour le temps long. c’est nécessaire et le département y contribuera dans ses fonctions. Mais la question de l’avenir proche, du quotidien des populations, reste entière. "
[ndlr : notons quand même que le contrat d’avenir dit ceci : L’État va créer un fonds de compensation des nuisances aériennes. Ce fonds sera alimenté par l’État et le futur concessionnaire de l’aéroport, complété par les collectivités ou d’autres opérateurs s’ils le souhaitent.]
Lire le communiqué de presse :
https://frama.link/contrat-avenir
Accélérer
Selon l’association ESG INFRA , une ligne entre Nantes et Rennes permettant d’assurer une desserte remarquable de Nantes Atlantique au Sud, et Rennes Bretagne au Nord a vraiment les atouts suffisants pour demander à l’Etat la prise en charge financière de son évolution/optimisation en tant que substitution et compensation à l’abandon du projet de Notre Dame des Landes.
Au regard des deux tracés déjà existants (l’un par Redon, l’autre par Châteaubriant) possibles à améliorer à coûts raisonnables, nous considérons pour notre part qu’un projet de ligne nouvelle LGV entre Nantes et Rennes pour un coût de 1.4 à 1.7 milliard d’euros consommant 800 à 1200 hectares de terres agricoles serait inadapté, superflu au dessus des besoins et des moyens et constituerait quelque peu une provocation avec une forte probabilité à terme de donner naissance à une nouvelle ZAD.