Ecrit le 1 juillet 2020
Le 22 juin 2020, les élus du département se sont réunis pour débattre et voter de nombreux dossiers. Toujours en respectant les distanciations spatiales.
Parmi les décisions notables :
– le plan de relance départemental après la crise du Covid-19,
– la phase 2 du plan Très haut débit,
– les travaux au château de Châteaubriant.
Plan de relance
Suite à la crise sanitaire et aux mesures de confinement mises en place, nous traversons une crise économique particulièrement rude pour certains secteurs. Le secteur du bâtiment et des travaux publics a été particulièrement touché, avec une baisse d’activité estimée à 75%. L’impact sur l’emploi dans ce secteur est important. Afin de relancer l’activité de cette filière, le département de Loire-Atlantique propose un plan de relance sur une période de deux ans.
Il s’agira de lancer dans les prochains mois plusieurs chantiers avec un plan de 20,8 M€ décliné selon trois axes :
â–º 6,5 M€ pour la transition énergétique dans le logement social et un effort supplémentaire de construction de logements ;
â–º7,3 M€ dédiés à l’entretien, à la modernisation, à la sécurisation des routes départementales, ainsi qu’aux aménagements à vocation environnementale ; Il y aura en particulier une opération de renaturation d’un délaissé routier à Rougé.
â–º7 M€ dédiés à un fonds exceptionnel à destination des communes de moins de 15.000 habitants pour l’entretien des voies communales. Tout le nord de la Loire-Atlantique est donc concerné !
En complément, un système exceptionnel de versement d’avances de 60 % du coût des travaux en début de chantier a été mis en place pour apporter de la trésorerie aux entreprises titulaires des marchés du département.
Notre château
De nouvelles programmations de travaux sont proposées pour valoriser le patrimoine culturel de la Loire-Atlantique :
Depuis 15 années déjà , le département, disposant du plein usage de l’ensemble des bâtiments, a initié un travail de restauration du château. Aujourd’hui, étant donné le potentiel culturel et architectural de site, le département souhaite poursuivre ce travail. L’enveloppe de 24 500 000 € TTC aurait pour fonction d’améliorer la lisibilité du lieu (utilisation de nouveaux espaces, création de parcours de visite), et l’amélioration des conditions d’accueil du public et de travail des agents, l’accessibilité et le renforcement de la sécurité du site. Les travaux s’échelonneraient sur six ans, à partir de 2023. (lire page 7)
Très haut débit
L’objectif du département est de raccorder en fibre optique l’intégralité des locaux de Loire-Atlantique d’ici 2025 (soit environ 179 000 locaux estimés en dehors des agglomérations de Nantes, de Saint-Nazaire et de la presqu’île guérandaise). Cette opération se réalisera intégralement via des financements privés. En effet, l’offre retenue ne prévoit aucune contribution publique. Pour autant, le département conservera un rôle fort de pilotage et de coordination. Au terme des 30 ans de la délégation, le département sera propriétaire de la totalité du réseau. Tout au long du contrat, il percevra des redevances estimées au minimum à 160 M€.
Pour des secteurs comme le nôtre, victime de coupures à répétition ces derniers temps, et d’absence de réseau dans certains coins, ce sera une avancée considérable !
Le département tenait à une action partenariale forte en matière d’insertion et de développement de la filière : le groupement Axione-Vauban s’engage à un volume de 250 000 heures d’insertion sur la durée du contrat. Au plus fort de la construction du réseau et du raccordement des logements, ce sont plus de 500 emplois qui seront mobilisés pour ce vaste chantier d’aménagement.
Aides à la pierre
Le département de Loire-Atlantique demande à l’Etat de lui déléguer, comme la loi le prévoit, l’attribution des aides à la pierre et la mise en œuvre de programmes d’amélioration de l’habitat sur les territoires.
Si cette demande est acceptée, le département pourrait ainsi mieux accompagner les territoires et les acteurs de l’aménagement pour les inciter à prendre en compte ses priorités :
âž” Objectif de zéro artificialisation nette.
âž” Densification et requalification des centres-bourgs.
âž” Solutions spécifiques pour les publics prioritaires en cohérence avec ses politiques sociales.
Le département intervient déjà sur les questions liées à la maîtrise de l’énergie dans le logement à travers, par exemple, un programme d’intérêt général de lutte contre l’habitat insalubre ou l’initiative Eco-voisins.
Il souhaite également s’engager dans la démarche « Energie Sprong » portée par l’Union sociale pour l’Habitat (USH). Celle-ci vise à massifier la rénovation énergétique des logements en s’appuyant, pour une première phase, sur le parc locatif social.
Energie Strong
En 2010, le gouvernement néerlandais s’est interrogé sur la meilleure façon de faire décoller la rénovation énergétique, en constatant à la fois que les acteurs de la construction ne travaillent pas ensemble et que sans offre, il n’y a pas de demande et sans demande, il n’y a pas d’offre. Une coordination de plusieurs bailleurs sociaux et la programmation de marchés sur quelques années, a permis de lever des freins.
Restait la question du frein des ménages. Le problème a été résolu en imposant dans le cahier des charges une intervention d’une semaine, en site occupé. Le projet comprend 80% de préfabrication, le reste est personnalisable. Le locataire est associé au choix du design, sur les bardages ou les garde-corps.
La région de Châteaubriant serait concernée par des actions sur le réseau de chauffage, et sur l’opération « Bouclier énergétique » dont la mission sera de protéger les locataires de la précarité énergétique => dépenses énergétiques < 10% des ressources sans atteindre le E=0 (techniquement impossible)
Le Covid-19 en EHPAD
Pendant le confinement, des mesures ont été prises par le département pour soutenir plus particulièrement les EHPAD (Etablissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes) :
âž” Le doublement des temps de psychologues destinés aux résidents et à leurs familles, soit un budget supplémentaire de 400 000 € entièrement financé par le département. Un espace d’écoute et de parole permet d’améliorer le quotidien des personnes âgées et d’épauler en cas de stress, d’anxiété, d’inquiétude...
âž” La mise à disposition de 200 ordinateurs portables dans les EHPAD pour communiquer grâce à la vidéo. Le numérique constitue une véritable plus-value pour maintenir le lien familial et social des résidents avec l’entourage proche (enfants, petits-enfants). En période de confinement, les contacts réguliers et directs par le biais d’outils connectés ont pu contribuer au bien-être des personnes âgées et rompre l’isolement. Afin d’assurer une bonne prise en main des outils par les équipes, le département a ouvert une ligne d’assistance numérique dédiée (conseils d’utilisation, appels en visio).
En parallèle, le département a souhaité mobiliser près de 100 000 € de la Conférence de la prévention pour acheter plus de 200 tablettes numériques. L’équipement a été distribué dans les résidences autonomies dans un objectif de lien social mais aussi de stimulation cognitive afin de développer encore les actions de prévention dans ces établissements destinés aux personnes âgées peu dépendantes.
âž” L’intervention d’agents départementaux volontaires pour assurer des missions indispensables aux EHPAD dans plusieurs domaines : l’entretien, la restauration collective, la maintenance et la logistique.
âž” 32 000 brins de muguet ont été distribués aux résidents et aux personnels à l’occasion du 1er mai pour apporter un peu de réconfort et soutenir la filière horticole.
Enfin, le département a informé les EHPAD que les financements seraient maintenus même en cas de baisse d’activité et les a assurés de prendre en compte les dépenses exceptionnelles liées à la crise dans leurs dotations.
Ecrit le 8 juillet 2020
Reconquête foncière !
Le département de Loire-Atlantique a mis en place un appel à projets intitulé « Reconquête du foncier agricole » visant à remettre en exploitation agricole professionnelle des terres incultes ou en friches. Dans ce cadre, il accompagne les initiatives prises autour du repérage des friches, de mobilisation des propriétaires pour qu’ils rendent leurs terres disponibles aux agriculteurs, d’identification des opportunités de départs et d’installation d’agriculteurs.
Un nouveau dispositif permet de financer jusqu’Ã 40 % des travaux de revalorisation des terres par le défrichage dans le cadre de l’installation d’agriculteurs ou de la mise en œuvre de circuits courts et de promotion du manger local dans la limite d’un montant de travaux de 1 000 € HT par hectare « L’enjeu est bien de remettre en culture des parcelles pour une utilisation agricole. Ces actions de défrichages favoriseront, on l’espère, l’installation d’agriculteurs et favoriseront les circuits courts et le manger local sur l’ensemble du département » dit le vice-président Bernard Lebeau.