Ecrit le 24 mars 2021
Maintenir la vie dans un petit village
Nous sommes nombreux à souhaiter une alimentation saine. Certains d’entre nous s’efforcent alors de privilégier l’agriculture et l’élevage dits biologiques ou raisonnés… Si en plus nous voulons aider les petits producteurs à la porte de chez nous, et ne pouvons nous rendre au marché de producteurs à l’heure fixée, il nous reste à parcourir des kilomètres, de ferme en ferme. Alors pourquoi ne pas nous réunir pour éviter de multiples déplacements, qui plus est fort peu écologiques ? Dans un petit village du Maine–et–Loire, quelques amis s’entraident. Peu à peu germe l’idée d’ouvrir le groupe à des voisins, puis à tous les habitants du village. L’association MPEL est née.
M comme mon.
Chacun est appelé à rendre service au sein de l’association. Il faut des têtes pour organiser les commandes et distributions, des bras pour aménager le local et répartir les produits selon les commandes, des oreilles pour écouter … Nul n’est client. Chacun est adhérent, et bénévole en fonction de ses disponibilités.
En moyenne, passer et recevoir les commandes, les préparer, les distribuer, exige une centaine d’heures assurées par les onze membres du conseil d’administration (à titre gracieux évidemment).
P comme panier.
- Marché à Bourg Léveque
Au gré des rencontres avec les producteurs, la liste des produits disponibles s’élargit : laitages (lait, yaourts, fro-mages ...), légumes, fruits, farines, pâtes, spiruline, pains, brioches, galettes, viandes, charcuterie, bières, miels, caramels, savons, et même plants de légumes et d’herbes aromatiques.. Les commandes sont livrées toutes les six semaines actuellement. Chacun et chacune commande selon ses besoins, à son rythme.
E comme épiscopalien
En latin évêque se dit episcopus. Un évêque, Mgr Ulger, venait se reposer dans son prieuré de Bourg L’Evêque, au 12e siècle. Les habitants du village Bourg L’Evêque, 120 familles, 245 habitants, s’appellent donc les épiscopaliens.
http://bourgleveque.canalblog.com/
L comme local
Vous l’avez compris, toute la démarche s’inscrit dans notre environnement pro-che. Les produits mis en vente proviennent d’exploitations locales. La majorité des producteurs se trouvent à moins de trente kilomètres du village.
Qui a dit que les petits villages se meurent ? Il suffit d’irréductibles gaulois, pardon, d’irréductibles épiscopaliens, pour que la vie se maintienne. L’aventure MPEL élargit le cercle des connaissances et resserre les liens amicaux. L’association garde en réserve d’autres projets pour rendre la vie plus conviviale. La bonne humeur s’invite sur le chemin.
J.R.