Ecrit le 5 mai 2021
Une policière assassinée
Vendredi 23 avril en début d’après-midi, une agente administrative de 49 ans, sans arme ni uniforme, a été poignardée mortellement dans le sas d’entrée du commissariat de la ville de Rambouillet. L’assaillant, abattu par un policier, a été identifié comme Jamel G., un Tunisien de 36 ans dont la radicalisation paraît « peu contestable », selon le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard.
Le père de Jamel G., qui habitait avec lui à Rambouillet, a été entendu par les enquêteurs, mais aucune charge n’est retenue contre lui. Il a décrit son fils comme quelqu’un de dépressif : « Toute la nuit, il ne dort même pas. Et il fume, il fume, il fume beaucoup. Il me laisse même pas dormir », confie l’homme de 70 ans. « Moi, je ne parle pas beaucoup avec lui, sinon il va me tuer. Il est fou, il est fou complètement », poursuit cet ancien ouvrier du bâtiment aujourd’hui à la retraite.
Les investigations se poursuivent pour établir le profil du tueur. Selon les premièrs éléments de l’enquête, récemment confronté à de nombreux échecs professionnels et personnels. Jamel G avait visiblement trouvé refuge dans l’Islam.
En échec social et personnel, mal éduqués, dépolitisés et manquant de connaissances religieuses sérieuses, des hom-mes constituent des proies faciles pour ceux qui leur proposent la reconstruction d’une identité personnelle et sociale à travers un idéal et un « martyre » au nom d’Allah. Ceci explique cela mais ne justifie pas ces attentats contre les personnes. [Pas plus d’ailleurs, dans un autre contexte, qu’on ne peut justifier le tabassage de policiers par des manifestants ni celui de manifestants par des policiers].
Le terrorisme est une arme à double détente (si on peut parler de détente dans ce cas) avec des attentats : déstabliser la population, la pousser vers l’extrémisme, et la désolidariser de sa composante musulmane qui se sent mise en accusation dans ses convictions religieuses.
Le 14 avril dernier, Manhattan Wolves (« les loups de Manhattan »), un magazine de propagande djihadiste, publiait son deuxième numéro. Comme le pointe le Memri, une organisation non gouvernementale de surveillance des médias islamiques, ce nouveau magazine sur Internet, partisan d’Al-Qaïda et qui se décrit comme « un guide pour les loups solitaires au pays des croisés », appelait à tuer des policiers.
Lire ici, avec deepl.com comme traducteur :