Ecrit le 22 mai 2022
Après les Présidentielles, voici les Législatives les 12-19 juin. Dans notre sixième circonscription, les candidats se bousculent. Les uns disent : il faut faire poids face au Président. D’autres disent : donnons une majorité au Président. D’autres enfin guignent une place espérant la prendre ou au moins engranger des voix.
onze candidats
Voici les candidats connus au 21 mai 2022 :
- Lutte Ouvrière : Marie-Paule Catheline - Philippe Katz
- Nupes (EELV) : Jean-Claude Raux - Nadine Lucas
- Ensemble (LREM) : Jordan Esnault - Yoline Danard
- Les Républicains : François Guyot - Sophie Martias
- Rassemblement national : Teddy Bougot - Jannick Rivière
- Reconquête (Eric Zemmour) : Sandra Bureau - Tanguy Louvel
- Sans étiquette : François-Xavier Le Hécho - Marie-Pierre Guérin
- Mouvement de la ruralité : Catherine Laillé - Claude Suel
- Debout la France : Tony Petit - Nadia Huguenot
- Régionaliste : Jacky Flippot - Jean-Guillaume Coché
- Parti animaliste : Karine Letellier - Marc Boucand
Deux coalitions
Deux coalitions ont été constituées :
Ensemble : avec LREM, Horizons et le Modem.
Nupes : Nouvelle Union populaire écologique et sociale, représentée sur le logotype officiel par la lettre grecque nu ‹ ν › :
La France insoumise, Pôle écologiste, Parti communiste français, Parti socialiste.
Le jeune loup Jordan Esnault, a été préféré par LREM, décevant F.X.Le Hécho à qui il faut reconnaître une présence permanente sur le terrain. Comme quoi, en politique, le travail ne paie pas. Du coup, F.X.Le Hécho a décidé de se présenter quand même et une procédure d’exclusion a été aussitôt lancée contre lui par LREM.
Il faut noter la rapidité de réaction de LREM. Extraordinaire. Car, d’ordinaire ça va moins vite. Du côté de la majorité présidentielle, nombreux sont les candidats à être investis dans différentes circonscriptions malgré leurs démêlés judiciaires : violences, violences conjugales, harcèlement moral, harcèlement sexuel, affaires financières. La majorité LREM les a investis quand même mais le scandale médiatique les a poussés au retrait !
Campagne électorale
Dans notre secteur, la campagne se joue sur les réseaux sociaux et sur le terrain.
Jordan Esnault LREM, se revendique de gauche. Originaire de Châteaubriant, il dispose d’un compte Twitter difficile à consulter pour les personnes non habituées à ce réseau social. Sa suppléante est de Blain. Il a le soutien du député sortant.
F.X.Le Hécho, ex-LREM, est de Rougé, sa suppléante est maire de La Meilleraye. Il dispose d’un compte Facebook difficile à consulter pour les personnes non habituées à ce réseau social.
Jean-Claude Raux est bien implanté dans la région de Nozay. Conseiller municipal à Saffré, il en est devenu maire et son travail y est reconnu, tout comme à la Com’Com’ de Nozay. Sa suppléante est de Mésanger, bien engagée dans les actions associatives. Il dispose lui aussi d’une page facebook donc difficile à consulter pour les personnes non habituées à ce réseau social. Il a créé une lettre-circulaire Fil d’Actu, à laquelle il est possible de s’abonner si on a l’habitude de consulter une messagerie sur internet. Et des communiqués réguliers « Particip’Activ »
Jean-Claude Raux montre une forte présence sur le terrain avec de nombreuses rencontres tous azimuts. Il organise une réunion publique à Châteaubriant mercredi 25 mai, 20 h Halle de Béré à Châteaubriant.
Aucune nouvelle des autres candidats.
Soutien
Le mouvement « ENSEMBLE ! pour une Alternative de gauche écologiste et solidaire » soutient Jean-Claude Raux.
Pour la retraite à 60 ans, pour une garantie d’emploi et de revenu pour les jeunes, pour redonner accès à une vie décente pour toutes et tous, pour entamer un vrai chantier ambitieux de transition écologique, pour la justice sociale et territoriale grâce à une fiscalité redistributive, pour la restauration des services publics dans nos zones rurales, et notamment l’accès à la santé, envoyons à l’assemblée une majorité issue de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale.
(communiqué)
NUPES : les propositions
L’alliance NUPES a présenté les 650 mesures du « Programme partagé » qu’elle appliquera en cas de victoire aux législatives. S’il ne faut pas être dupe des désaccords qui persistent entre les partis, cette feuille de route a le mérite de répondre à une aspiration profonde de leurs électorats.
Les plus emblématiques : salaire minimum à 1 500 euros net, retraite à 60 ans, blocage des prix, avènement d’une VIe République, référendum d’initiative citoyenne… Julien Bayou s’est félicité d’un projet « construit en une quinzaine de jours, en moins de temps qu’il n’a fallu pour Macron pour se trouver un premier ministre ».
Les 650 mesures sont réparties en huit chapitres (social, écologie et énergie, partage des richesses et justice fiscale, services publics, VIe République et démocratie, sûreté et justice, lutte contre les discriminations, Union européenne et international) et balaient un maximum de champs « pour changer la vie du plus grand nombre »
Ce programme est ici :
https://nupes-2022.fr/le-programme/
Sur quelques points du programme partagé de gouvernement – 33 sur 650 – il y a des divergences. Ces points sont consignés à la fin de chaque chapitre du programme partagé de gouvernement.
Les organisations politiques qui soutiennent ce programme auront leur liberté de vote.
Le nouveau gouvernement
Le nouveau gouvernement n’a été connu que le 20 mai 2022 : une façon pour E.Macron d’anesthésier le débat législatif !
La Premier Ministre est Elisabeth Borne, fille d’un Résistant déporté. Le Figaro la présente comme « une réformatrice techno issue de la gauche ». Ah bon, parce que le PS de Hollande c’est la gauche ? On ne sait plus trop ce que « gauche » veut dire, mais en revanche « technocrate autoritaire ayant toujours favorisé les intérêts de la bourgeoisie » là on voit mieux.
Le journaliste Benoît Collombat a montré, dans une enquête de Radio France, (30 mars 2019) qu’Elisabeth Borne est largement co-responsable d’une renégociation très défavorable à l’Etat dans le cadre du renouvellement des concessions d’autoroutes : le contribuable et les automobilistes en font les frais.
Ministre des transports, elle a tenu tête à la grève des cheminots contre la réforme ferroviaire, qui a mis fin au statut des travailleurs du rail et entériné l’ouverture à la concurrence prévue par Bruxelles. E.Borne a soutenu les raisonnements absurdes de type “concurrence = amélioration de la qualité du service”
Ministre de l’écologie, elle a brillé par son zèle à repousser une des rares propositions progressistes du programme de Macron : l’interdiction de l’usage du glyphosate en agriculture.
Comme ministre du travail, à partir de 2020 jusqu’à sa nomination à la tête du gouvernement, elle s’est illustrée par son soutien sans faille à l’application d’une réforme de l’assurance-chômage qui a considérablement réduit les droits des chômeurs et leurs revenus, en particulier ceux de ceux qui alternent contrats courts et périodes sans emploi.
On n’a donc pas grand-chose à attendre du nouveau gouvernement. Sauf une surprise : le ministre de l’Education nationale est Pap Ndiaye : la droite fulmine, l’extrême gauche s’incline.
Né de père sénégalais et de mère française, Pap Ndiaye est titulaire d’un doctorat obtenu à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il a été maître de conférences, puis professeur à Sciences Po. Il est avant tout un spécialiste reconnu de l’histoire sociale des États-Unis et des minorités, qu’il a régulièrement chroniquée dans Jeune Afrique. Il a également été l’un des premiers chercheurs français à s’intéresser aux black studies. La Condition noire : essai sur une minorité française, publiée en 2009 aux éditions Gallimard, en est l’un des ouvrages fondateurs en France.
Personnalité engagée à gauche, il assumait par exemple avoir appelé à voter pour François Hollande en 2012. Il revendique aussi un engagement antiraciste. Frère de la romancière, lauréate du prix Goncourt en 2009 pour Trois femmes puissantes, Marie NDiaye, il était à la tête du Musée de l’histoire de l’immigration.