Ecrit le 27 juin 2007
Le 15 avril 2007 la Confédération Paysanne a proposé une motion visant à abonder la réserve départementale en droits PMTVA (primes au maintien du troupeau vache allaitante). Refus de la FNSEA 44 qui dirige la Chambre d’Agriculture.
22 juin 2007 la FNSEA 44 (qui dirige la Chambre d’Agriculture) a proposé cette même motion !! « Cette attitude nous démontre son mode de fonctionnement qui consiste à s’approprier les idées des autres et à utiliser la Chambre d’Agriculture pour mettre en avant son action syndicale ».
Le 22 juin la Confédération Paysanne a proposé une nouvelle motion, visant à concentrer les DPU (droits à paiement unique) quand des exploitations agricoles perdent des surfaces pour l’urbanisation. Mais elle s’est ralliée à la motion de la FNSEA qui parlait des mêmes DPU mais seulement pour les terres touchées par le projet d’aéroport à ND. des Landes.
Le débat principal (non ouvert à la presse) a concerné le journal Agriculture 44 qui, jusqu’Ã maintenant est distribué aux agriculteurs et à leurs salariés, gratuitement et par quinzaine. La FNSEA veut en faire un hebdo payant, concédé à un privé, qui lui servirait de journal syndical. La démocratie et le pluralisme en prennent encore un (mauvais) coup.
Note du 21 novembre 2007 :
Des ours dans nos forêts
On parle de temps en temps de l’existence d’ours dans les Pyrénées et de leur comportement « archi-prédateur ».
Mais on ne parle pas des ours du Pays de la Mée. Ce sont des animaux mal léchés qui sévissent dans les forêts (Forêt Pavée, Forêt de Domnesche, etc.) au point qu’il faut placer de temps en temps des interdictions de circuler sur les routes qui les bordent.
Ces plantigrades ont un comportement prédateur, rangeant voitures et 4 x 4 sur les chemins y compris sur les chemins d’accès à une ferme. Ils ont des fusils et des meutes de 40-50 chiens qu’ils ne contrôlent guère puisque les agriculteurs du coin constatent des dégradations lors de passages en plein milieu des champs. Il est même arrivé à des agriculteurs de trouver la meute au milieu de leur cour, à proximité de l’étable où les vaches s’agitaient vivement en entendant les aboiements.
Et il n’y a rien à leur dire ! Ils sont les maîtres. Ne vous avisez pas de porter plainte c’est inutile . Alors, vaut-il mieux laisser courre ?
Ce petit mot d’humeur, s’il vient sous leurs yeux, leur rappellera qu’on n’est plus au temps de la féodalité et que les plaisirs-privilèges sanglants des uns ne doivent pas compliquer la vie des autres !
Ecrit le 26 mars 2008
Incident à la Chambre d’agriculture
Dans une lettre ouverte, la Confédération Paysanne s’adresse au président de la Chambre d’Agriculture de Loire-Atlan-tique :
" Vous avez été élu à la Chambre d’agriculture voilà une année. Nous souhaitons vous rappeler que cette structure est un organisme public destiné à répondre aux demandes individuelles et collectives de tous les agriculteurs de Loire-Atlantique, quelle que soit leur pensée.
Notre structure syndicale, la Confédération paysanne FDSEA-TP, a organisé le 5 mars 2008 un colloque sur la Politique Agricole Commune pour ses adhérents et les paysans désireux de se former sur ce sujet. Par souci de non-provocation, nous n’avions pas fait appel au technicien économiste de notre Chambre d’agriculture, mais nous avions sollicité le 5 février le technicien économiste de la Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Cha-rentes, bien connu pour ses compétences en la matière.
La Chambre régionale d’agriculture de Poitou-Charentes a répondu favorablement, l’intervention était programmée, préparée dans son contenu et détaillée. Pour respecter la bienséance, ce technicien a informé le directeur de la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique de sa venue sur notre département.
Nous sommes conscients de l’immensité de votre tâche et de la difficulté que vous avez à suivre chaque dossier individuellement, mais nous tenons à vous informer que votre directeur a interdit à ce technicien de répondre positivement à notre demande et cela la veille de notre colloque, dans des délais sans équivoque pour sa bonne tenue. Il s’agit là , après un incident récent mettant à mal le principe de la liberté de la presse, d’un acte délibéré portant un préjudice fort à un fonctionnement normal de la démocratie.
() il nous semble de votre responsabilité qu’un minimum de démocratie soit respecté et que toutes les paysannes et tous les paysans aient accès aux compétences de l’établissement, tant sur le plan de la formation que de l’information.
La Chambre d’agriculture n’a jamais été la propriété de la Confédération paysanne, et de la même manière vous ne pouvez laisser la FNSEA 44 en devenir propriétaire ".
Ndlr :
Cet incident est révélateur des oppositions syndicales entre la FNSEA et la Confédération Paysanne. Cette opposition s’est retrouvée sur le terrain politique, la FNSEA faisant campagne pour ne pas faire élire les candidats aux municipales qu’elle savait proches ou adhérents de la Confédération Paysanne. Rappelons que N.Sarkozy viendra à Nantes, début avril, au Congrès de la FNSEA !