Ecrit le 10 décembre 2008
Videz tripes et boyaux et laissez crever
Le Conseil de développement, créé en 1990 à Châteaubriant, a un défaut ENOR-ME ! Il a été créé sous forme de « Comité de Bassin d’emploi » et il rassemble des élus, des syndicalistes, des associatifs et des chefs d’entreprise pour débattre des projets de « Pays » sur les trois Com’Com’ de Châteaubriant, Nozay, Derval. Permettre des débats entre les élus et « la société civile », c’est un défaut énorme dans notre région !
Très utile
Il ne fait pas que débattre, il gère aussi, et notamment les fonds attribués par l’Europe. Ce fut le cas du programme Leader II (877 485 €), et de Leader + (1 464 658 € ) en attendant la suite (1 100 000 €).
c’est grâce à la mise en place du Comité de Bassin d’Emploi qu’ont pu se créer à Châteaubriant :
– Les aides techniques à la création d’entreprises (avec relais, maintenant, par la Chambre de Commerce, et les réseaux BG Ouest, etc)
– Les aides financières à la création d’entreprise (avec la création de Châteaubriant-Initiative et l’intervention de l’aDIE)
– l’association pour le développement du Tourisme , suite au brassage d’idées autour de ce thème
– l’atelier de pédagogie personnalisé et l’association Initiatives de femmes
– Les divers projets liés au programme européen Leader
à zigouiller
Mais voilà , le Conseil de développement a été créé du temps où Martine Buron était maire. Et ça, c’est impardonnable ! Une autre association « Pays de Châteaubriant-Initiative », créée de la même façon, a failli en périr. Ses responsables le savent mais ils préfèrent le cacher !
Le 4 décembre 2008 il y avait plus d’une centaine de personnes lors de l’assemblée Générale du Conseil de développement. Après le bilan de l’année passée, il a été question de l’avenir. Et l’avenir c’est .. « couic » ! Plus de fonds ! Crevez !
Et pourtant, il y en a des fonds. Le Conseil de développement peut agir en tant que Comité de Bassin d’emploi (CBE) et en tant que gestionnaire des fonds Leader mais .
– Comité de bassin d’emploi :
La Maison de l’Emploi, sous l’impulsion de son président Alain Hunault, a manoeuvré pour obtenir l’agrément « CBE », ce qui lui permet, entre autres, d’évincer les syndicats ! Ce qu’ils ont contesté bruyamment
– Fonds Européens Leader
Et puis, pour les fonds Leader, le Syndicat Mixte, dirigé par Alain Hunault, a décidé qu’il en ferait lui-même la gestion. De ce fait, c’est le Syndicat Mixte qui aura la mainmise sur les comités de programmation destinés à attribuer les fonds européens. Cela lui permettra d’agir en douce Cette décision de gestion par lui-même, le Syndicat Mixte l’a fait connaître officieusement le 1er décembre 2008 et ne l’officialisera que le 18 décembre, sans doute.
– Plus de président
Et de plus le Conseil de développement est privé de président : en effet, de par ses statuts, c’est le collège des entrepreneurs qui devrait prendre la présidence. Mais celui-ci a voulu avoir des assurances sur le financement de ses actions et s’est adressé au Syndicat Mixte qui, depuis 6-7 mois, fait le mort !
Et, de plus, le Syndicat Mixte a totalement refusé de financer en 2007 et 2008 la part qui devait être la sienne dans la gestion des fonds européens. Cela lui a permis d’assécher les finances du Conseil de développement.
Et, de plus, la Maison de l’Emploi, présidée par Alain Hunault, a récupéré la mission « Observatoire » ce qui lui permet d’observer ce qui lui plaît et de nous rabâcher que tout va bien, sans nuances !
Le préfet et le Sous-préfet ont été alertés mais n’ont pas répondu depuis 5 mois. Il y a peut-être un problème à La Poste.
Ce que ça va faire : un ou deux salariés du Conseil de développement vont être licenciés, les autres vont travailler, comme ils vont pouvoir, sous les ordres du Syndicat Mixte (et on sait que c’est pas la joie). Et tous ceux qui avaient l’habitude de se retrouver pour penser l’avenir ensemble, pour rapprocher les points de vue, seront définitivement écartés.
Les Fossoyeurs s’avancent masqués
Ce sont là des décisions graves et, bien sûr, les élus fossoyeurs étaient absents, le 4 décembre, comme ils sont absents depuis 2001. M. Alain Hunault, on ne le voit jamais, d’ailleurs il n’aime pas la discussion, il n’aime pas écouter les autres non plus !
« On nous a retiré le CBE. On nous a retiré la gestion de Leader. On nous empêche de vivre. On nous laisse crever » ont dit les participants à cette assemblée générale, du moins ceux qui étaient au courant. Les autres découvraient, effarés.
Le Conseil de développement existe, de par la loi. Le fin du fin c’est le laisser exister en l’empêchant de fonctionner !
« Nous avons besoin que le Conseil de développement joue son rôle. Il nous faut affirmer clairement que le Conseil de développement doit fonctionner avec l’ensemble de la société civile, pour pouvoir faire face aux enjeux économiques avec les nouvelles populations qui arrivent du côté de Nozay et Derval » a dit Yves Daniel. En attendant François Favry reste président par intérim pour deux mois. La date limite est fixée au 4 février. Fera-t-on une mise à mort en place publique ?