Ecrit le 11 juin 2008
Demain ce sera peut-être trop tard
Une campagne d’affichage a commencé le 28 mai sur les vitrines des pharmaciens. Ceux-ci comptent défendre leur profession. Ils rappellent que 4 millions de personnes franchissent quotidiennement le seuil d’une pharmacie, et que 76 % des Français n’envisagent pas d’acheter des médicaments en dehors d’une pharmacie.
Très prochainement, 226 spécialités médicamenteuses délivrées sans ordonnance seront vendues en libre-service devant le comptoir des officines, suite à la publication prochaine de décrets. Ces médicaments, d’usage courant, seront de l’aspirine, du paracétamol, du bicarbonate de sodium, mais aussi des substituts au tabac. L’objectif affiché du gouvernement est de faire baisser les prix des médicaments.
La vente de médicaments en grandes surfaces n’est pas encore à l’ordre du jour en France, mais certains rapports l’envisagent. Le patron des magasins Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, a récemment lancé une campagne publicitaire demandant la vente des médicaments en supermarchés.
Les pharmaciens interrogent :
– " Demain serez-vous toujours aussi bien conseillés en toute sécurité quels que soient vos revenus ?
– Demain serez-vous prêts à confier votre santé à des investisseurs financiers ? « Ils ajoutent aussi : » Demain serez-vous prêts à parcourir des dizaines de kilomètres pour acheter des médicaments "
Et là on voit bien que ce sont des gens de la ville qui ont écrit cela car, de fait, dans nos campagnes, et spécialement le WE, il faut faire, déjà , des dizaines de kilomètres !
Un malade commente :
Les slogans des pharmaciens reflètent bien que ceux-ci souhaitent garder le monopole des remèdes déremboursés qu’ils vendent aux malheureux malades, avec, pour le même produit, le double et parfois plus que lorsque le médicament était remboursé.
« Je suis malade depuis de longues années et je constate que tous les métiers liés à la santé profitent en général des largesses de leurs différents ministres et que la plupart n’ont aucun complexe à profiter des malades qui, bien que souffrants, doivent toujours payer plus »