Ecrit le 11 novembre 2009
Formules choc
Formule choc de notre ministre de la relance, Patrick Devedjian, entendue le 1er novembre sur France 2. En déplacement dans une usine de Renault Trucks, histoire de voir l’effet des 250 millions injectés dans cette entreprise, il interroge des salariés :
– Devedjian : « vous êtes au chômage partiel ? »
– Salarié : « en alternance une semaine sur deux... »
– Devedjian : « sur le plan de votre salaire, finalement ? »
– Salarié : « finalement, on subit une petite baisse... »
– Devedjian : « de combien ? »
– Salarié : « entre 5 et 10% »
– Devedjian : « et on y arrive ? [les salariés tardent à répondre, ils semblent hésiter...] ah, c’est pas un cadeau ! »
– Salarié : « ouais, on y arrive mais... c’est dur... »
– Devedjian : « mais euh.... » [on le sent réfléchir, jusqu’Ã ce qu’un éclair de génie le traverse] : « c’est moins grave que si c’était pire ! »
– Salariés : [impressionnés par la sortie de not’ministre] « voilà ... ouais... bien sûr !... »
Sans doute fier de sa formule, P. Devedjan récidive quelques instants plus tard, en commentant la timide reprise de l’activité : « au mois de janvier, ils sortaient 20 véhicules jour... aujourd’hui, c’est 60... c’est typique de ce qui s’est passé et de l’effort qui est fait... malgré tout, ca va un peu mieux ou moins mal si vous voulez... »
Bon, ben, vive le plan de relance, et vive son ministre, surtout
Source : http://obouba.over-blog.com/article-c-est-moins-grave-que-si-c-etait-pire--38603546.html
CV anonymes
49 entreprises - dont Accor, Eurodisney ou Total - ont accepté d’expérimenter le CV anonyme lancé par le gouvernement, et dont le bilan sera tiré dans six mois. Selon ses promoteurs, le CV anonyme permet, non pas d’être recruté, mais de franchir la première barrière liée aux préjugés sur la couleur de peau, le nom, le lieu de résidence ou l’âge, et d’être convoqué pour un entretien.
Sondages gloutons
Après les observations sévères de la Cour des Comptes, le 15 juillet dernier, et sous la pression des députés socialistes, l’Elysée a transmis à l’Assemblée Nationale les factures détaillées des sondages commandés en 2008 et 2009. Le document officiel confirme que le budget sondages de l’Elysée s’est élevé à 3,281 millions d’euros en 2008. Il est évalué à 1,631 million en 2009 (en réalité 1,989 million car il faut rajouter 357.962 euros, non intégrés, pour Ipsos). Une véritable frénésie : pas moins de 165 sondages en 2008, soit plus de trois par semaine
Ces sondages ont été effectués par trois sociétés, proches du président, sans qu’il y ait eu appel d’offres et pour des prix faramineux : par exemple, 7176 € sur « l’observation d’une minute de silence dans les établissements scolaires en hommage au dernier poilu » .
La présidence espère clore la polémique, mais les députés PS demandent toujours la création d’une commission d’enquête. La demande sera examinée vers le 8 décembre et la majorité aura du mal à s’y opposer .
Le dessin est emprunté au site : http://www.paperblog.fr/1551798/la-relance-a-la-peine/
Et la justice se couche ! http://www.maitre-eolas.fr/post/2010/11/09/La-Constitution-a-geometrie-variable