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Ecrit le 17 décembre 2008
Mettre en relation des jeunes et des personnes isolées

La prochaine fois, faudra qu’elles soient moins fortes au baby-foot ". Les deux enfants de Françoise et André Auffrais ont été ravis d’accueillir Stéphanie et Emilie à la maison à part pour le baby-foot !
l’aLJC (Association pour le Logement des Jeunes), gère le Foyer du Jeune Travailleur (= habitat-jeunes) et un service-logement avec une vingtaine de logements en ville. Mais cela ne suffit pas pour répondre à la demande de logements temporaires pour des jeunes étudiants ou stagiaires, y compris pour des stagiaires en agriculture. « Nous avons connu des jeunes qui ont loupé un emploi ou un stage à Châteaubriant, faute d’avoir pu se loger ». « En 2007 il nous a manqué une quarantaine de logements. Pour les six premiers mois de 2008 il en a manqué une quarantaine aussi » dit Nolwenn Blanchard, directrice de l’aLJC.
d’où l’idée de mettre en relation des jeunes et des familles ou personnes isolées ayant un peu de place chez eux, « par exemple une chambre disponible par suite du départ des enfants, avec accès à la salle de bains et à la cuisine ».
« c’est super enrichissant » dit Françoise. « Le matin je fournissais les ingrédients du petit déjeuner, le midi les deux jeunes filles déjeunaient à l’école d’infirmières, le soir elles apportaient leur repas et nous le prenions ensemble dans la cuisine ». Ce qui a donné l’occasion de faire des gâteaux et des confitures !
Listelle ménard, elle, venait d’être embauchée comme assistante qualité. Entre l’entretien d’embauche et le premier jour de travail il ne s’est écoulé que 4 jours. Impossible, dans ces conditions, de trouver un logement. « Heureusement une personne a bien voulu m’héberger. Le matin nous nous arrangions pour utiliser la salle de bains et la cuisine à tour de rôle. Le soir nous mangions côte à côte, nous parlions de notre travail . et de la région ! J’ai ainsi appris très vite à connaître la ville ». Listelle s’efforçait de ne pas faire de bruit et de s’adapter à la façon de vivre de la maison. « Je me suis sentie à l’aide tout de suite, c’est une très bonne solution. Et puis, côté pratique, on peut laisser ses affaires le week-end et c’est moins cher qu’Ã l’hôtel ».
Construire un réseau

Ce système est encore en expérimentation mais il semble répondre à la demande, dans le Pays de Châteaubriant tout en intéressant d’autres régions. « Pour s’insérer dans une vie d’adulte il faut pouvoir trouver du travail, un logement et un moyen de locomotion » explique Bernard Provost. « l’arrivée d’un jeune adulte apporte de la vie, du souffle extérieur » commente Françoise. « Nous souhaitons un système souple : un jeune peut n’être hébergé que quelques jours par semaine et pas toute l’année » dit Jean-Luc Colin. « Ce n’est pas l’assurance d’un revenu pour le propriétaire » dit Yves Le Gall, « c’est un geste de solidarité, sur une période donnée, à condition d’être disponible, d’offrir ce que l’on est, tout en gardant des moments pour soi ». Cela peut être un grand moment de vie pour des personnes un peu seules.
Le tarif ? 15 € la nuit, petit déjeuner fourni. l’aLJC rencontre les hébergeurs potentiels, visite le logement, met en relation avec un jeune et, globalement, structure un réseau d’hébergeurs. Les jeunes peuvent toujours venir au foyer pour les animations. Les partenaires, financeurs ou non, sont : le Conseil Général, le Conseil Régional, la Caisse d’Allocations Familiales, les Com’Com’, l’ORPAC , l’aDIC, etc
Renseignements : ALJC, 30 rue de la Libération à Châteaubriant - 02 40 81 46 95