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Ecrit le 15 août 2012
Des paysans qui vendent leurs produits bio, avec une réflexion sur un prix juste, sur des marchés de plein vent ou au sein d’Amap. De l’autre côté, une enseigne de la grande distribution qui propose des produits bio importés de l’autre bout du monde, au bilan carbone catastrophique, cultivés par des ouvriers sous-payés et revendus entre cinq et dix fois leur prix d’achat. Avons-nous le choix ?
Plutôt qu’une démarche globale, indissociablement écologique, sociale et politique, peut-on réduire la bio à une distribution d’aliments sans pesticides pour consommateurs soucieux de leur santé ? La bio peut-elle se mettre au service du « bien-être » d’une partie de la population sans ébranler les fondements d’une société fondée sur le « mal-avoir » ? « Le livre : » la bio, entre business et projet de société « est l’aboutissement du travail de journalistes, sociologues, agronomes et paysans, avec des enquêtes de terrain en divers pays ou s’inspirant de leurs propres expériences. Ils nourrissent la critique du » bio-business " mais montrent surtout comment des paysans mettent en pratique les principes fondamentaux de l’agriculture bio et proposent des alternatives à un modèle de société dominant et destructeur.
Ce livre, La Mée l’a découvert dans Le Canard Enchaïné du 8 août 2012, qui cite notamment Daniel et Réjane Durand, producteurs de volailles à La Meilleraye de Bretagne. Oui mais, un poulet bio, est-ce plus cher qu’un poulet de batterie ? Daniel Durand répond : « Lorsque le consommateur achète un poulet industriel, non seulement le goût n’a rien à voir, mais le prix sur l’étiquette n’est pas le prix réel ! Il faut ajouter tout ce qu’il a payé en tant que contribuable, via les subventions. Sans parler du coût écologique du mode de production intensif ». Et Le Canard commente : « Ajoutez-y qu’une partie du prix inscrit sur l’étiquette c’est de la flotte, parce qu’un gallinacé industriel contient plus d’eau qu’une volaille qui a eu du temps et de l’espace pour faire du muscle ». Cot, cot
Liste des chapitres :
- 1. Colombie : la bio au cœur des conflits
- 2. La double nature de la bio
- 3. Élevages de volailles : la bio va-t-elle y laisser des plumes ?
- 4. La bio et la grande distribution
- 5. Andalousie : bio et mer de plastique
- 6. La bio est-elle soluble dans le marché ?
- 7. Maroc : l’obsession exportatrice
- 8. Biocoop : le grand écart
- 9. Une autre distribution pour changer de société
- 10. Comment le lait bio va-t-il tourner ?
- 11. Les Amap : miracle ou mirage ?
- 12. Israë l-Palestine : la bio entre champ et bataille
- 13. Semences : la bio contre la bio diversité ?
- 14. De la démocratie alimentaire aux États-Unis
- 15. Bolivie : l’agroécologie d’avant la bio ?
- 16. l’agroécologie, un outil de transformation sociale
Prix 22 € - Editions Agone