Ecrit le 3 mars 2021
Trois mille porcs à St Gildas des Bois. un collectif de citoyens s’oppose à ce projet et a appelé à une manifestation le 27 février en mettant en avant les nuisances multiples.
Maltraitance animale
Hausse du trafic routier
Epandage intensif de fumier (750 tonnes) et lisier (3900 m3) sur 400 ha
Risque de pollution des cours d’eau
Risque lié aux algues vertes
Impact sur l’environnement et la santé.
Une pétition hostile à ce projet a déjà recueilli plus de 2500 signatures.
Comprendre avant de s’opposer
Interpellée par plusieurs associations citoyennes, la Confédération Paysanne de Loire Atlantique a souhaité rencontrer les agriculteurs concernés pour mieux com-prendre leur projet. Dans un communiqué, elle explique :
Cette ferme compte 5 travailleurs dont quatre associés, au sein de laquelle cohabitent 100 vaches laitières et 250 truies. Il ne s’agit donc pas d’un atelier hyper spécialisé.
D’autre part, il n’y pas d’augmentation de la production puisque le projet vise à relocaliser l’engraissement des porcelets sur site au lieu de le confier à un autre éleveur du territoire, comme c’était le cas auparavant. Cette évolution présente l’intérêt de supprimer le déplacement des porcelets et les risques sanitaires que cela comporte.
Nous soulignons que les truies sont élevées sur paille ce qui est rare et va dans le sens d’un meilleur bien-être animal.
Concernant les règles d’épandage des effluents d’élevage, une contractualisation avec les voisins permet d’avoir la surface nécessaire. Etant donné le système mixte lait/porcs, une partie de l’épandage de lisier sera effectuée sur des prairies ce qui limite le risque de lessivage.
La taille de l’atelier peut apparaître effectivement conséquente et ne corres-pond pas au modèle agricole que promeut la Confédération Paysanne. Pour autant, les agriculteurs ne sont pas responsables du modèle agricole dominant dans lequel les politiques publiques les ont emmenés.
La Confédération Paysanne se réjouit que les citoyens et consommateurs se questionnent sur le mode de production de leur alimentation mais attention aux jugements trop hâtifs. Oui, le système doit être changé mais accuser continuellement les producteurs sans s’informer au préalable sur les réalités zootechniques, agronomiques, territoriales, et sans ana-lyser le système dans sa globalité, ne provoquera que de la crispation chez des paysans déjà en tension dans leur quotidien.
Ce système découle d’un choix de société pour produire une nourriture pas chère. Pari réussi économiquement pour le consommateur mais désastreux pour notre environnement. Si on veut ré-orienter l’agriculture, le pays doit repasser un contrat avec ses paysans. La société soumettra ses souhaits et devra garantir des prix aux producteurs.
Sortons des médias et des réseaux sociaux pour nous former à bien com-prendre les enjeux, échanger et mettre du collectif en place pour avancer.
Signatures : Marie SAVOY (co-présidente), Antoine BARON (secrétaire général), Jean François GUITTON (membre du secrétariat) : 02 40 20 28 28
Ecrit le 3 mars 2021
En à peine un siècle, les paysans français ont vu leur monde être profondément bouleversé. Alors qu’ils constituaient autrefois la grande majorité du pays, ils ne sont plus aujourd’hui qu’une infime minorité et se retrouvent confrontés à un défi immense : continuer à nourrir la France. Un film retrace cette histoire.
De la figure du simple métayer décrite par Emile Guillaumin au début du XXe siècle au lourd tribut payé par les paysans durant la Grande Guerre, des prémices de la mécanisation dans l’entre-deux-guerres à la figure ambivalente du paysan sous l’Occupation, de la course effrénée à l’industrialisation dans l’après-guerre à la prise de conscience qu’il faut désormais repenser le modèle agricole, le film revient sur la longue marche des paysans français, racontée par Guillaume Canet. nous faisant découvrir la richesse et la diversité de cette France agricole qui est notre passé mais aussi notre avenir.
Ces femmes-là ont été cassées
C’est aussi l’histoire des femmes. Longtemps cantonnées aux tâches domestiques en plus du labeur de la ferme. Les femmes du monde agricole s’émanciperont peu à peu à partir des années 60.
A voir ici :voir le site nous-paysans
jusqu’au 24 avril 2021