Ecrit le 10 octobre 2012
Les nouveaux modes de consommation et de distribution vont-ils fa ?onner l’offre commerciale de notre territoire ?? Quelles seront les nouvelles r ?glementations ?? A quoi devra ressembler le point de vente de demain ? Les ?lus et associations de commer ?ants du Pays de Ch ?teaubriant se sont pench ?s sur le sujet le 24 septembre 2012, lors de la 1 ?re rencontre Ambition Commerce ? Ch ?teaubriant.
Les ?lus et repr ?sentants des associations de commer ?ants du Pays de Ch ?teaubriant ont soulign ? les obstacles ?qui peuvent ?tre rencontr ?s. A titre d’exemple, pour ?M. Jouan, Maire de Ferc ? « ?Le prix de l’immobilier constitue la principale difficult ? pour implanter ? des commerces dans les centre-bourgs.? ». Pour un commer ?ant de Ch ?teaubriant « ?Les documents d’urbanisme qui seront ? l’origine des projets d’implantation commerciale tiendront-ils compte des r ?alit ?s ?conomiques du territoire ???? ».
Au cours des ?changes Jean-Luc Cadio, Vice-pr ?sident de la CCI Nantes St-Nazaire, en charge du commerce ? : « ?Internet devient vital pour le commerce. Il ne faut pas le voir comme un ennemi mais comme un alli ?? ».
Plusieurs ?tapes
Cette rencontre castelbriantaise est en fait la premi ?re ?tape d’une r ?flexion initi ?e par la CCI Nantes St-Nazaire, ? l’ ?chelle de la Loire-Atlantique ? : Ambition Commerce. Elle doit aboutir ? ?des mesures concr ?tes, partag ?es par l’ensemble des acteurs du territoire. La d ?marche est constitu ?e de plusieurs temps forts ? :
- - Des rencontres sur l’ensemble de la Loire-Atlantique, avec ceux qui fa ?onnent nos territoires : ?lus locaux, repr ?sentants d’associations des commer ?ants et CCI Nantes St-Nazaire.
- - Une plateforme en ligne ? : www.cci.vousecoute.com, qui vise ? stimuler les ?changes d’id ?es et partager les avis.
- - Une ?coute d ?di ?e aux commer ?ants avec des enqu ?tes personnalis ?es aupr ?s d’un panel repr ?sentatif de commer ?ants, des interviews aupr ?s d’acteurs cl ?s.
- - La publication d’un Livre Blanc de r ?f ?rence, Ambition Commerce : synth ?se des propositions ?tay ?es et partag ?es pour un commerce dynamique en Loire-Atlantique.
Tout ceci devrait d ?boucher sur un document en avril 2013 : Passion Commerce, le rendez-vous du commerce.
Chiffres Cl ?s du commerce de d ?tail sur le Pays de Ch ?teaubriant ?
- - 4 700 ?tablissements dont 400 commerces
- - 86% sont des commerces de moins de 300 m ?
- - 100 ?000 m ? de surfaces de vente, dont 1 ?422 m ? de surface couverte ?
- - 7 ?tablissements pour 1 ?000 habitants.
Si la densit ? commerciale du Pays de Ch ?teaubriant est proche de la moyenne d ?partementale, de tels chiffres cachent en fait des disparit ?s ?! Le territoire est dot ? d’un p ?le particuli ?rement structurant et moteur, le Castelbriantais, et deux p ?les d’influence moindre ? : Nozay et Derval. A lui seul, le Castelbriantais regroupe 75% des surfaces de vente totales et dispose ainsi d’une densit ? commerciale de 1 ?800 m ? pour 1 ?000 habitants. Tandis que la r ?gion de Nozay et le secteur de Derval connaissent des densit ?s de surfaces de vente de 720 m2 et 972 m2 pour 1 ?000 habitants. Et, dans les petites communes, les derniers commerces ont souvent du mal ? vivre (ou ont disparu !)
L’offre commerciale du Pays de Ch ?teaubriant se caract ?rise par une part plus importante des surfaces de vente en grande surface sp ?cialis ?e, mais aussi une part plus importante destin ?e ? l’ ?quipement de la maison par rapport au d ?partement : hors Nantes m ?tropole et la Car ?ne (+ 5 points), aux d ?pens de l’hygi ?ne : sant ? (- 3 points) et des secteurs de la culture et des loisirs (- 3 points).
Pour cr ?er un am ?nagement commercial respectueux des ?quilibres, une Charte d’orientation commerciale a ?t ? sign ?e pour le Secteur de Derval, entre les ?lus locaux et la CCI Nantes St-Nazaire. Dans le m ?me esprit, une Charte d’orientation commerciale est en cours pour la R ?gion de Nozay ? ; tandis qu’un diagnostic d’am ?nagement commercial s’ ?labore sur le Castelbriantais.
M-commerce et e-commerce
Nouvelles formes de commerce ?? Est-ce si s ?r ?? On parle beaucoup de e-commerce (achat par l’interm ?diaire d’un ordinateur) et de m-commerce (achat par l’interm ?diaire d’un t ?l ?phone portable), mais, selon une ?tude r ?alis ?e par le groupe Rakuten, les Fran ?ais sont r ?ticents face au e-commerce ? : 23 ?% seulement ont d ?j ?? command ? un produit sur les m ?dias sociaux contre 25 ?% des Britanniques, 48 ?% des Italiens, et 50 ?% des Espagnols. Le m-commerce ne s ?duit gu ?re non plus les Fran ?ais au contraire d’autres nationalit ?s. Ainsi, 15 ?% des Indon ?siens et 13 ?% des Tha ?landais interrog ?s ach ?tent volontiers via leur mobile contre 8 ?% des Am ?ricains et des Britanniques et seulement 5 ?% des Fran ?ais. Les terminaux mobiles servent donc ? consulter les sites d’e-commerce mais gu ?re, pour l’heure, ? acheter, du moins en Europe occidentale.
J’aime mon commerce
Monoprix en collaboration avec l’Institut CSA a r ?alis ? une ?tude portant sur les rapports qu’entretiennent les citadins au commerce de proximit ?? : eh bien 91% des citadins se d ?clarent satisfaits de vivre en ville gr ?ce notamment ? la facilit ? d’acc ?s aux commerces. Pour 57% des personnes interrog ?es, le d ?veloppement ?conomique est le principal apport du commerce en ville et pour 42%, il est davantage cr ?ateur de lien social. La majorit ? des citadins se rendent au moins une fois par mois dans quatre types de commerces diff ?rents et compl ?mentaires : le commerce de d ?tail (boulanger, boucher ), le supermarch ? de quartier, le march ? ou l’hypermarch ? de p ?riph ?rie.
La proximit ? g ?ographique et le rapport qualit ? prix constituent une priorit ? pour respectivement 66% et 62% des personnes interrog ?es. Viennent ensuite des crit ?res jug ?s plus importants que prioritaires comme les horaires d’ouverture larges, la qualit ? de la relation avec le personnel et la diversit ? de l’offre
Dernier ?l ?ment non n ?gligeable ? : Les commerces de proximit ? sont associ ?s ? des moments de plaisir, contrairement aux hypermarch ?s et aux hard discount davantage per ?us comme des contraintes.
Pourtant, ? Ch ?teaubriant, le commerce souffre. Il y a m ?me une pharmacie qui quitte du centre-ville. On ne va se retrouver bient ?t qu’avec des banques et des agences d’int ?rim !